u003cpu003eu003cstrongu003eLe directeur de Park Lane Properties brosse un tableau encourageant concernant le secteur de lu0026rsquo;immobilier et de la construction pour la période 2017- 2019. u0026laquo;La machine su0026rsquo;est mise en marche, dit-il, et les chiffres le montrentu0026raquo;.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Croyez-vous en une amélioration de la situation dans le secteur de lu0026rsquo;immobilier et de la construction cette année ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe pense quu0026rsquo;on ne peut y croire quu0026rsquo;en se basant sur des constatations et des faits. Une chose est certaine : la machine su0026rsquo;est déjà mise en marche et les chiffres le montrent. Lu0026rsquo;institut des statistiques annonce une hausse de 5,7 % de lu0026rsquo;investissement de 2015 à 2016 après plusieurs années de contraction. Il est indéniable quu0026rsquo;un u0026laquo;feel good factoru0026raquo; su0026rsquo;est installé dans le secteur de lu0026rsquo;immobilier, alimenté par des mesures budgétaires encourageant la classe moyenne à investir dans la pierre et un intérêt toujours existant, voire grandissant, du0026rsquo;acheteurs étrangers pour la destination mauricienne.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Dans quelle mesure ce u0026laquo;feel good factoru0026raquo; se traduira-t-il dans les faits ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDes projets publics, mais aussi privés, de plus de Rs 50 milliards sont annoncés pour la période 2017-2019. Certains verront le jour, du0026rsquo;autres non, je pense quu0026rsquo;il faut su0026rsquo;y attendre. On nous parle de Rs 26 milliards de projets octroyés pour cette année, Rs 30 milliards pour 2018 et Rs 27 milliards pour 2019, sans compter le démarrage des projets qui ont déjà reçu lu0026rsquo;aval du Board of Investment (BoI) ou du0026rsquo;autres organismes régulateurs.u003c/pu003eu003cpu003eSi lu0026rsquo;investissement privé a progressé du0026rsquo;au moins 6,2 % en termes réels en 2016 après une baisse de 7,6 % enregistrée en 2015, on ne peut su0026rsquo;attendre quu0026rsquo;à une meilleure progression en 2017. En effet, de nombreux projets conçus pour profiter des mesures incitatives des deux derniers Budgets sortent maintenant sur le marché, du0026rsquo;autres sont déjà en pleine phase de commercialisation et démarreront cette année. De grands chantiers privés vont par ailleurs voir le jour après avoir été retardés en 2016. Il est certain que tout ceci aura une incidence très positive sur le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics) qui montre déjà une progression positive avec une croissance attendue de 7 % en 2017, après avoir enregistré des résultats négatifs depuis la fin de lu0026rsquo;année 2010.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Et en ce quu0026rsquo;il su0026rsquo;agit des chantiers publics ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes chantiers publics concernent principalement la décongestion routière – nouvelles routes du0026rsquo;accès à certaines régions, u0026laquo;bypassu0026raquo;, u0026laquo;link roadsu0026raquo;, réhabilitation ou entretien de routes existantes – ou les logements sociaux et on peut les qualifier de u0026laquo;tout à fait réalisablesu0026raquo;. Le Metro Express est sans doute un des grands chantiers publics qui font couler le plus du0026rsquo;encre en ce moment et qui suscitent le plus de doutes. Lu0026rsquo;on su0026rsquo;interroge par rapport au risque économique quu0026rsquo;il représente, à son poids financier pour les années à venir ou encore à sa profitabilité. Mais ces deux ou trois prochaines années su0026rsquo;annoncent certainement plus positives pour lu0026rsquo;immobilier et la construction que les années passées.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Vous semblez faire abstraction des u0026laquo;smart citiesu0026raquo;u0026hellip; Quel regard portez-vous sur ces villes en devenir ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDans lu0026rsquo;ensemble, un regard positif. Les u0026laquo;smart citiesu0026raquo; qui ont reçu leur feuille de route sont des projets privés pour la plupart et ils se sont tous donné les moyens de réussir. Certains sont en voie de finalisation au niveau conceptuel, du0026rsquo;autres sont en pleine phase de commercialisation et du0026rsquo;autres encore sont déjà en chantier, comme les 8 000 mu003csupu003e2u003c/supu003e du nouveau campus de la Middlesex University à Flic-en-Flac, développé par Medine. La réalisation de ces projets a lieu en phases, ce qui en accroît les chances de succès en permettant un réajustement si nécessaire, selon le marché et la demande.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Comment les régions concernées bénéficieront-elles de ces projets ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes retombées pour les régions avoisinantes seront assurément positives, notamment en termes de création du0026rsquo;emplois :u003cbr /u003e 3 000 prévus pour Cap Tamarin, 4 000 pour Mon Trésor/Omnicane, 3 500 pour Moka City, entre autres. Ces projets dynamiseront aussi le secteur de la construction et la croissance en général, en plus du0026rsquo;améliorer les infrastructures des régions concernées, du0026rsquo;apporter des développements sur le plan technologique et de mettre à disposition de nouvelles facilités sportives et culturelles, etc. Lu0026rsquo;impact peut être énorme.u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, ces projets sont pour la plupart des développements ouverts à la région et donc à nous tous. Ce ne sont pas de futurs u0026laquo;ghettosu0026raquo; pour une classe aisée. Bien au contraire. Même si certaines de ces u0026laquo;smart citiesu0026raquo; comprennent des phases de quartiers du0026rsquo;affaires, de bureaux ou du0026rsquo;entrepôts, par exemple, presque toutes incluent du développement urbain et commercial su0026rsquo;adressant à une clientèle variée.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Nu0026rsquo;y a-t-il pas tout de même des craintes à avoir concernant la transformation du paysage immobilier national ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes u0026laquo;smart citiesu0026raquo; changeront incontestablement le paysage immobilier de certaines régions puisque ce sont des méga-projets. Mais je ne crois pas que ce changement sera négatif. Au contraire. Il est préférable de voir une région se développer suivant un plan du0026rsquo;ensemble et du0026rsquo;urbanisme bien pensé que de voir dans le temps de petits projets sortir de terre et potentiellement détériorer une région. Cu0026rsquo;est ce qui arrive quand un développement graduel a lieu sans planification du réseau routier, de la consommation du0026rsquo;énergie et du0026rsquo;eau, des infrastructures nécessaires et après dix ans, on réalise quu0026rsquo;il aurait fallu une meilleure planification.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;intérêt indéniable des u0026laquo;smart citiesu0026raquo;, cu0026rsquo;est quu0026rsquo;elles proposent un développement réfléchi, par phases, sur une longue période. Les promoteurs auront pris en considération tous les aspects du développement régional de leur u0026laquo;smart cityu0026raquo; en en mesurant les impacts positifs et négatifs potentiels et en y apportant des solutions.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Parlons des investissements directs étrangers (IDE). Selon les estimations du Board of Investment, lu0026rsquo;immobilier est le secteur économique qui en attire le plus. Devrait-on su0026rsquo;en inquiéter ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe ne crois pas, puisque cette part de plus de 70 % de lu0026rsquo;immobilier dans les IDE nu0026rsquo;a pour le moment pas du0026rsquo;égal parmi les autres secteurs de notre économie. Il est évident cependant que si du0026rsquo;autres secteurs comme les services financiers – environ 20 % des IDE actuellement -, lu0026rsquo;hôtellerie, le médical, lu0026rsquo;agro-industrie, lu0026rsquo;aquaculture, lu0026rsquo;éducation ou lu0026rsquo;énergie pouvaient attirer plus du0026rsquo;IDE, cela nous serait extrêmement bénéfique. Mais ce nu0026rsquo;est pas le cas pour lu0026rsquo;instant et probablement pour les prochaines années, compte tenu de tous les développements – u0026laquo;smart citiesu0026raquo;, projets sous le régime Property Development Scheme (PDS) – et autres mesures attirant du0026rsquo;une manière contrôlée les IDE vers lu0026rsquo;immobilier à Maurice. Une autre raison étant que lu0026rsquo;immobilier en lui-même représente un niveau du0026rsquo;investissement en capital beaucoup plus important que toute autre activité économique. Il est clair que lu0026rsquo;immobilier restera une des sources les plus importantes du0026rsquo;IDE, et cela nous est pour lu0026rsquo;instant salutaire.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Le Portugal, pays du sud de lu0026rsquo;Europe, suscite depuis quelques années un intérêt grandissant chez les investisseurs étrangers pour son climat agréable et les exonérations fiscales quu0026rsquo;il propose, notamment. Doit-on craindre cette concurrence ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe ne pense pas. Les acheteurs étrangers que nous rencontrons chaque semaine et qui su0026rsquo;intéressent à Maurice aiment notre île et ont décidé de venir su0026rsquo;installer ici ou du0026rsquo;investir ici par choix. Le Portugal attire des acquéreurs intéressés par lu0026rsquo;obtention du0026rsquo;un permis de résidence du0026rsquo;un pays européen. Or, ceux qui cherchent à su0026rsquo;expatrier aspirent souvent à sortir de lu0026rsquo;Europe, justement. Lu0026rsquo;offre mauricienne su0026rsquo;adresse donc à une clientèle différente, avec du0026rsquo;autres intentions. Toutefois, il est vraiment important de garantir à ces acquéreurs un niveau de qualité en ligne avec les prix affichés, tant en termes de prestations offertes que de finitions des biens proposés, par exemple.u003c/pu003e
Philippe de Beer : «Les ‘smart cities’ ne sont pas de futurs ‘ghettos’ pour une classe aisée»
