Business Magazine

Philippe Wong: «Il y a un manque de logements de Rs 2 à 2,5 M destinés à la classe moyenne»

u003cpu003eu003cstrongu003eLe Managing Director de lu0026rsquo;agence Résidentia, fort de nombreuses années du0026rsquo;expérience dans le secteur de lu0026rsquo;immobilier, estime que celui-ci pourrait se porter mieux en 2015 avec un retour à la stabilité politique, notamment. Selon lui, les promoteurs devraient veiller à répondre davantage aux besoins de la classe moyenne.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eQuel regard portez-vous sur le secteur de lu0026rsquo;immobilier actuellement ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe secteur de lu0026rsquo;immobilier dans son ensemble ne bénéficie pas de conditions très favorables depuis quelque temps. La plupart des opérateurs en sont affectés à lu0026rsquo;exception de certains promoteurs qui ont su investir prudemment en faisant une étude approfondie du marché au préalable.u003c/pu003eu003cpu003eLe marché de lu0026rsquo;immobilier nu0026rsquo;a pas résisté au ralentissement économique et aux séquelles de la montée du chômage. Il est indéniable quu0026rsquo;il y a eu une certaine morosité dans ce secteur au premier semestre 2014, la situation ne su0026rsquo;étant pas améliorée depuis, mis à part du0026rsquo;importants projets Integrated Resort Scheme (IRS) et Real Estate Scheme (RES) qui maintiennent le cap. Les développements immobiliers du0026rsquo;envergure tant privés que publics, les shopping malls, les appartements haut de gamme, les grands immeubles pour bureaux se sont amenuisés au fil des mois. Les trois derniers nommés, après avoir fait face à une crispation du marché, sont maintenant confrontés à une saturation de ce même marché !u003c/pu003eu003cpu003eLes perspectives de logements neufs ne sont guère plus attrayantes malgré les incitations fiscales du dernier Budget. Toutefois, lu0026rsquo;espoir est permis si lu0026rsquo;on considère que lu0026rsquo;année prochaine, avec un contexte politique beaucoup plus stable et une économie reboostée, la situation pourrait se décanter. Cela aurait pour effet de relancer lu0026rsquo;industrie et la construction résidentielle même si le secteur non résidentiel suivra bien après.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eParlez-nous du rapport entre la demande et lu0026rsquo;offre en termes de logement à Maurice.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes trois produits classiques dans le foncier et lu0026rsquo;immobilier demeurent les terrains, les appartements et les maisons. Si lu0026rsquo;on considère les chiffres, le nombre de bâtiments existants à Maurice en 2011 était de 311 500, dont 84,8 % étaient des bâtiments résidentiels, soit 264 100. Du0026rsquo;un autre côté, pour ce qui est de la demande, il faut savoir quu0026rsquo;à la fin de lu0026rsquo;année, nous aurons une population active estimée à 531 200. Par ailleurs, à juillet 2013, lu0026rsquo;île comptait 195 113 personnes dans la tranche du0026rsquo;âge des 30 à 39 ans ayant déjà fondé une famille ou étant sur le point de le faire.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eÀ partir de ce constat, quelle est votre analyse ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe budget des acheteurs potentiels, du0026rsquo;une part, et le prix des produits, de lu0026rsquo;autre, sont déterminants. À Maurice, en général, les logements en dessous de Rs 3 millions se vendent bien mais encore faut-il quu0026rsquo;il y en ait en nombre suffisant et régulièrement sur le marché. Les petits terrains de 60 à 80 toises qui se vendent entre Rs 900 000 et Rs 1million, les plus demandés, sont eux aussi peu nombreux. La plupart des prix des terrains dans les Plaines Wilhems sont hors de portée.u003c/pu003eu003cpu003eDe même, les petites maisons de deux ou trois chambres à coucher sont de plus en plus rares. Idem pour les appartements neufs autour de Rs 2,5 millions. Il nu0026rsquo;y en a pas beaucoup, les encouragements et autres exemptions fiscales nu0026rsquo;ont pas donné les résultats escomptés. Du moins, pas encore !u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eOn note toutefois plusieurs projets du0026rsquo;appartements haut de gammeu0026hellip;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eEffectivement, les appartements haut de gamme sont en surnombre un peu partout à travers lu0026rsquo;île. Ils sont surtout bien visibles dans les grandes villes, notamment dans les Plaines Wilhems. Durant les cinq dernières années, ils se sont vendus assez bien. Mais vu que lu0026rsquo;offre a dépassé la demande pour ce type de produit, les ventes ont commencé à su0026rsquo;essouffler. Seuls les hauts cadres, les gens fortunés et les Mauriciens venant de grands pays peuvent se permettre du0026rsquo;acheter un appartement entre Rs 5 et Rs 9 millions (IRS, RES exclus). Ces prix sont-ils justifiés dans tous les cas ? De nombreuses questions se posent !u003c/pu003eu003cpu003ePar contre, il y a un manque aigu du0026rsquo;appartements pour la classe moyenne. Je pense quu0026rsquo;on aurait dû inverser la situation, en construisant trois fois plus du0026rsquo;appartements pour cette catégorie de gens et proportionnellement moins du0026rsquo;appartements de luxe.u003c/pu003eu003cpu003eMon conseil aux constructeurs et autres promoteurs immobiliers est de cibler ce segment de la population qui recherche des logements entre Rs 2 et 2,5 millions.u003c/pu003e

Exit mobile version