Les géants chinois de la construction en difficulté

Au bord de la faillite, le géant chinois de la construction, Evergrande, semble être parvenu à éviter le dépôt de bilan. Du moins pour l’instant. Après avoir réussi à trouver USD 131 millions pour permettre à ses différents chantiers de redémarrer, l’entreprise a récemment annoncé avoir remis les clés de leurs maisons à 57 462 propriétaires. Une bonne nouvelle qui a quelque peu rassuré le marché. Evergrande a ainsi repris 4,7% à la Bourse de Hong Kong. Cependant, le groupe doit toujours régler une dette colossale de USD 260 milliards. Les péripétie d’Evergrande tient en haleine non seulement la Chine, mais également de grands fonds d’investissements internationaux, qui ont investi à tour de bras dans les différents projets de l’entreprise. Pour pouvoir s’en sortir, il faudrait, selon les observateurs, que la demande en logement neufs reparte à la hausse.

Une autre entreprise chinoise, Sinic, donne, elle aussi, des sueurs froides aux autorités chinoises. L’entreprise a en effet annoncé qu’elle se trouve dans l’incapacité de rembourser l’un de ses emprunts, d’un montant de USD 250 millions « faute de liquidités ». Sinic s’est déjà retrouvé sous les feux des projecteurs en octobre lorsque le cours de l’action de l’entreprise avait chuté de 87% à la Bourse de Hong Kong. Une baisse vertigineuse qui a contraint les autorités boursières à suspendre les cotations du groupe. Les difficultés de Sinic démontre une fois encore la fragilité du secteur de la construction en Chine, qui demeure malgré tout la deuxième économie mondiale.