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Parwez Dowlut : l’autodidacte

Polyvalent et ambitieux, il a fait son bonhomme de chemin pour tenir d’une main de velours Design Works, une entreprise d’aménagement intérieur. Aujourd’hui, il consacre beaucoup de temps à l’exploitation de sa société.

Apprendre par soi-même un métier ? C’est possible ! Parwez Dowlut fait partie de ceux qui ont emprunté des chemins souvent escarpés qui demandent de savoir grimper, ralentir et ne surtout pas avoir peur du vide. Tous ces chemins l’ont mené jusqu’au sommet. «J’ai tout appris sur le tas», dit le responsable de Design Works qui existe depuis environ dix ans. À l’époque, l’entreprise proposait des services de graphisme. D’année en année, la compagnie a évolué. «Beaucoup de Mauriciens s’intéressaient à notre compagnie. Nous avions une équipe assez douée. C’est là que nous avions eu l’idée d’approfondir nos offres pour proposer un service d’aménagement intérieur

«Cela fait trois ans et demi depuis que j’ai pris les rênes de la compagnie. J’ai fait du chemin. Aujourd’hui, je vais à la rencontre des clients. Je leur propose mes services», raconte le Rosehilien. Pour le directeur et ses employés, meubler une maison n’est pas un casse-tête. Le client choisit une pièce de la maison et son équipe se charge de tout. Ils transforment et donne corps aux idées du client. «Nous avions commencé à créer des meubles, ce qui n’a pas tarder à satisfaire notre clientèle

Créer un meuble sur mesure, ça les connaît. La conception se fait à partir d’un configurateur 3D. Toujours en coupant les espaces en morceaux pour limiter les erreurs. L’entreprise est constituée d’une vingtaine de personnes dont les designers, les soudeurs et les peintres, entre autres. «Nous sommes une équipe assez complète. Si le besoin se fait sentir, nous faisons appel à nos sous-contracteurs

D’opérateur en impression numérique à directeur, l’autodidacte a dès ses débuts chapeauté plusieurs projets et s’en est toujours bien sorti. Il a également été Graphic Designer et Production Manager. «Ce n’était pas ma voie. Lorsque que j’ai commencé à exercer le métier de l’aménagement intérieur, cela m’a plu», déballe l’homme de 37 ans. «Tous les matins, c’est un plaisir de me lever pour aller au travail. C’en est de même le soir. Je passe mon temps à réfléchir à comment faire mieux.»

Ce métier le fait grandir. L’ambition le pousse dans ses limites. «Il y a énormément de challenges. Nous sommes amenés à rencontrer beaucoup de personnes. J’apprends beaucoup d’elles. C’est ce que j’aime. C’est important», révèle le pensionnaire de New Eton College à Rose-Hill qui aussitôt les années collège terminées, il a été cherché un emploi. «Mon frère m’a aidé. J’ai travaillé avec lui. J’ai commencé tout bas afin de mieux apprendre le métier. Nous avons bossé pendant 15 ans ensemble», raconte celui qui ne voulait pas entamer des études tertiaires. «Cela ne m’a pas intéressé de poursuivre mes études. Qui plus est, j’étais un peu rebelle.»

Un touche-à-tout

Chaque jour est un défi. Ainsi, pour éviter de se sentir submergé et de prendre peur face au défi imposé, il prend les choses dans l’ordre. Il ne laisse rien au hasard. L’assiduité est un élément important pour tous les aspects de sa vie. La raison pour laquelle ses clients lui font confiance.  «Je suis créatif et méticuleux. Je suis un touche-à-tout. J’ai toujours mon ordinateur portable à mes côtés. Il me suit partout», avance le passionné de pêche. C’est son échappatoire, son moment de répit. «Elle m’apaise. Mon père m’a transmis sa passion pour la pêche. C’est quelque chose que j’aime vraiment.»

Père présent, fils épanoui

S’il parvient tant que mal à ses fins dans sa vie professionnelle, il en est de même dans sa vie privée. Il est père de Noah, un garçonnet de cinq ans. «Il est ma motivation. Si je me donne autant au travail, c’est pour lui. Tout ce que je fais aujourd’hui, c’est pour lui», dit-il d’une voix émue. Il s’implique comme il peut et trouve toujours le temps de passer énormément de temps ensemble. Il assume pleinement sa paternité. «Nous bricolons et nous faisons plein de choses ensemble. Il m’accompagne au bureau quand il n’a pas école. Ma vie tourne un peu autour de lui.» Et d’ajouter : «Heureusement que je peux compter sur le soutien de ma famille pour s’occuper de mon fils quand je ne suis pas là. Ma copine m’aide également. L’important, c’est de trouver le juste milieu».

En bon père et responsable d’entreprise, Parwez Dowlut se donne le moyen de réussir. «C’est un domaine où je me vois dans 20 ou 30 ans.» En septembre, Design Works compte ouvrir une boutique à Vanilla Market à Rivière Noire. «Notre but est de conquérir un nouveau marché qu’est celui de l’ouest.» La société souhaite proposer de nouveaux produits qui ne sont pas disponibles à Maurice en s’associant à Scandi Living, des meubles locaux et des papiers peints, pour ne citer que quelques-uns. «Bien évidemment, nous apporterons notre touche aux produits que nous commercialiserons. Nous voulons offrir un service complet.» Dans les années à venir, il espère ouvrir d’autres boutiques à travers l’île.

Hors-texte

Covid : beaucoup de demandes et peu de projets approuvés

«Certains clients ont revus leurs budgets. Toutefois, nous parvenons à comprendre leurs demandes afin de mieux les satisfaire», précise Parwez Dowlut. Il affirme que le secteur n’est pas au point mort. Beaucoup de projets sont toujours en cours de route.  «Nous avons beaucoup de demandes mais  moins de projets approuvés… Même si à Maurice, la concurrence est rude, nous faisons de notre mieux pour nous adapter», souligne-t-il. «Nous essayons de changer la tendance qui existe déjà sur l’île.» Pour s’inspirer, l’équipe s’appuie sur les tendances internationales. De plus, la compagnie propose aux Mauriciens des produits à moindre coût. «Avec mes partenaires, nous sommes en train de développer des modèles de  maisons modulables qui ne coûtent pas cher.»

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