Une année pour confirmer la reprise

Confirmer la reprise amorcée en 2021. Tel est l’objectif des principaux acteurs de la construction. Ils devront cependant faire face à de nombreux obstacles et notamment celui de la flambée des prix. Les derniers chiffres de Statistics Mauritius indiquent, en effet, que l’indice des prix à la construction qui s’établissait à 115,6 au troisième trimestre 2021 a augmenté de 3,4 % pour atteindre 119,5 au quatrième trimestre 2021. L’indice des prix des matériaux de construction a augmenté de 4,6 %, indique Statistics Mauritius, suivant l’augmentation du prix du béton pré-mélangé (1,3 %), de la menuiserie bois (2,3 %), des ouvertures en aluminium (3,2 %), du carrelage et du granit (9,8 %), du parquet flottant (2,9 %), de la plomberie (2,4 %), de l’installation sanitaire (4,7 %) et de l’installation électrique (4,0 %) en octobre 2021, entre autres.

Il faut ajouter à cela la flambée du prix des barres d’acier (0,8 %), des sols stratifiés (4,1 %), de la plomberie (1,0 %) et de l’installation électrique (2,4 %) en décembre 2021. Une cascade d’augmentations qui s’explique par la hausse du prix du fret couplée au recul de la roupie face au dollar et à l’euro. Une tendance qui, selon les opérateurs, devrait encore s’accentuer dans les mois à venir. Il faudra sans doute attendre de voir l’évolution de la situation avant de savoir véritablement quand le secteur pourra espérer renouer avec ses performances pré-Covid.

Les promoteurs immobiliers, quant à eux, ont relancé leurs projets depuis quelques mois maintenant et se disent optimistes quant aux perspectives de croissance pour 2022. Il faut dire que la demande pour l’immobilier de luxe semble se maintenir malgré la situation économique incertaine. Ainsi, on a assisté, ces dernières semaines, au lancement de plusieurs campagnes de commercialisation, à l’instar d’Ekô Savannah, un projet de standing porté par MJ Développement. Malgré la hausse signification des coûts de construction, l’immobilier de luxe, assure les promoteurs, demeure un secteur porteur. État des lieux en décembre.