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Elles ont vaincu le cancer, elles racontent – Meenachee Ramsawmy, 74 ans

«Le sport est la drogue qui m’a aidée dans ma guérison»

À74 ans, Meenachee Ramsawmy, veuve et mère de 3 enfants, croque la vie à pleines dents. Sept ans depuis qu’elle s’est battue contre un cancer du sein, et aujourd’hui, elle est plus forte que jamais. Pour elle, cette épreuve l’a rendue plus reconnaissante envers la vie. «Le cancer a changé ma vie parce qu’il m’a montré à quel point elle était importante», confie-t-elle.

C’est après une tragédie, où elle a perdu son fils aîné des suites d’une infection, qu’elle est diagnostiquée d’un cancer au sein gauche. Alors qu’elle se faisait consulter dans le privé, son autre fils envoie un échantillon de ses tests en Afrique du Sud et la nouvelle tombe au bout de trois jours : elle a un cancer de grade 3 allant au grade 4. «Je savais que ces grades signifiaient que la mort approchait», raconte Meenachee Ramsawmy. «Mais j’ai refusé de me laisser abattre», poursuit-elle. Plus déterminée que jamais, elle décide qu’elle va survivre.

Alors que sa famille a du mal à garder le moral, Meenachee se prend en charge et assure à ses enfants et à son mari qu’elle va réussir à vaincre cette maladie. Pourtant, son combat sera de longue haleine. Il va durer cinq mois durant lesquels elle supporte 13 chimio, 25 traitements de radiothérapie et plusieurs mois de prise de comprimés d’Oncozac (une thérapie d’appoint pour les patients gravement malades). Mais Meenachee tient le coup et remporte cette bataille.

Une victoire qui n’aurait pas été possible sans son entourage bienveillant. Mais aussi grâce au sport ! «J’ai toujours été sportive. Le sport est la drogue qui m’a aidée dans ma guérison.» En effet, trois mois seulement après sa chimiothérapie et son opération à la clinique, elle commence la natation aux côtés de son époux. Et après avoir commencé par de petites trempettes, comme le lui avait recommandé son docteur, elle ne tarde pas à ré-entamer ses 600 mètres habituels.

Aujourd’hui, Meenachee inspire les autres avec sa positivité. Désormais libérée de son cancer, elle partage sa joie de vivre avec ses collègues de Breast Cancer Care (BCC) et de son groupe de troisième âge. Pour elle, pour combattre ses difficultés, il faut prendre son destin en main. Mais avant tout, il faut s’aimer. De plus, elle tient à souligner que le cancer n’est plus un tabou. Il faut donc cesser d’avoir de la pitié envers les personnes touchées par cette maladie. «Mieux vaut avoir un cancer que le diabète!», affirme-t-elle.

Cependant, en voyant les conditions de ses amis au BCC, Meenachee déplore la façon dont les choses se passent dans les hôpitaux, surtout lorsqu’il s’agit d’informer les patients sur leur maladie. «La communication est importante dans ces moments-là. Le personnel, bien que formé professionnellement, manque parfois d’empathie pour les personnes touchées», partage-t-elle. «L’idéal serait de toujours réunir le patient et les membres de sa famille afin de leur expliquer les conditions et les solutions appropriées à la maladie», suggère-t-elle.

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