Le Trio Con Fucuo De Beethoven à Dvorak

«Con Fucuo » veut littéralement dire « avec feu » en italien. On n’en attend pas moins du concert que donnera le Trio Con Fucuo le mardi 7 novembre à l’Institut Français de Maurice (IFM). Si dans le recueil de poèmes Les Fleurs du mal, Baudelaire écrivait que « la musique souvent me prend comme une mer », les morceaux qui seront interprétés emporteront, sans aucun doute, le public présent, que ce soit les oreilles du musicien averti, celles du mélomane ou encore celles de l’amateur.

C’est avec Beethoven que le trio a choisi d’ouvrir le bal en interprétant le Trio avec piano no 4 en si bémol majeur, opus 11, composé en 1797, par le virtuose, à l’honneur de sa protectrice, la comtesse Maria Wilhelmine von Thun. Toujours dans le classique, le public pourra ensuite apprécier la très intense Méditation de Thaïs de Jules Massenet. De façon très gracieuse, le trio fera glisser le concert dans un répertoire plus romantique et exécutera le presque « soyeux » treizième mouvement Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns, à savoir Le Cygne.

Pour la suite, changement de tempo et de genre. Place sera faite au sulfureux Tango du compositeur argentin, Astor Piazzolla. Après un intermède, le trio reviendra avec un répertoire plutôt postromantique avec Gabriel Faure et son Trio pour piano, violon et violoncelle.

On retrouvera ensuite Piazzolla et son célèbre Oblivion passionnant, envoûtant, sensuel, mêlé à une pointe d’érotisme. C’est avec les pièces 1, 4 et 6 du Trio pour piano et cordes No. 4 Dumky d’Antonio Dvorak que le trio terminera le concert, sur un air de ballade tantôt lente tantôt plus vivace.

Un répertoire varié

C’est en 1998 que le Trio Con Fucuo naît, lorsque tout fraîchement sortis du conservatoire, Sullimann Altmayer, violoniste, Gauthier Herrmann, violoncelliste, et Samuel Parent, pianiste, décident de former un trio. Ensemble, ils se vouent à la musique de chambre et « s’imposent dans le paysage musical en tant que chambristes de la nouvelle génération ». Leur talent est salué et récompensé en de multiples occasions. Ils sont lauréats du concours européen de musique d’ensembles de la FNAPEC, remportant le prix SPIDEDAM en 2001.

Une année plus tard, ils sont lauréats de la Fondation Cziffra. En 2003, ils s’illustrent en obtenant le premier prix et les prix spéciaux de musique française et du jeune jury ADMC, et remportent le premier prix du concours international de musique de chambre Charles Hennen aux Pays-Bas. Ils ont joué dans plusieurs salles de concerts, sillonnant les scènes européennes et internationales, dont des prestations en Inde, au Maroc et en Amérique Centrale. Au cours de ses nombreuses pérégrinations musicales, le trio a pu se perfectionner grâce à de belles rencontres avec des musiciens du rang de Mstislav Rostropovitch.

Rendez-vous est donc donné le mardi 7 novembre à l’Institut Français de Maurice, à partir de 20 heures. Les billets sont en vente au CCEF à Curepipe et à l’IFM à Rose-Hill, à Rs 50, Rs 150 et Rs 250.