u003cpu003eLa compagnie aérienne Corsair vient du0026rsquo;inaugurer la liaison Réunion-Mayotte. Son directeur général adjoint dévoile ses ambitions, notamment celle de développer un réseau régional.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eCorsair opère depuis le 24 janvier une liaison Réunion-Mayotte à raison de deux fois par semaine. Quels sont vos objectifs ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;océan Indien est lu0026rsquo;un des plus gros piliers de notre réseau et représente 40 % de notre chiffre du0026rsquo;affaires. Nous sommes déjà présents sur quatre destinations de lu0026rsquo;océan Indien depuis la métropole : Mayotte, La Réunion, Madagascar et Maurice, et il nous est venu à lu0026rsquo;idée de développer face à la demande de clients un réseau inter-régional, inter-îles. Et la première destination la plus demandée et la plus facile à lancer, les droits étant largement ouverts, était la liaison Réunion-Mayotte.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color: rgb(0, 0, 205);\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eQuel a été le coût du0026rsquo;investissement pour lu0026rsquo;ouverture de cette ligne directe ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe coût nu0026rsquo;est pas énorme. Nous avions cet avion qui arrivait le matin à La Réunion, repartait le soir tout en restant inutilisé en journée.u003c/pu003eu003cpu003eEn mettant en place des bretelles entre La Réunion et Mayotte, nous pouvons satisfaire cette demande à un prix avantageux, 198u0026euro; lu0026rsquo;aller-retour. Il nous faut juste couvrir les coûts marginaux de cette destination supplémentaire. Ce qui coûte cher, cu0026rsquo;est lu0026rsquo;utilisation de ce quu0026rsquo;on appelle la u0026laquo;coque avionu0026raquo;, et pour nous elle était disponible, cu0026rsquo;est donc une optimisation de notre réseau.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eQuel est le profil de votre clientèle ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa clientèle est de trois ordres. Du0026rsquo;abord, la clientèle affinitaire qui nous a exprimé quu0026rsquo;il était compliqué de rendre visite à la famille, notamment du fait des tarifs élevés.u003c/pu003eu003cpu003ePuis, il y a la clientèle du0026rsquo;affaires, notamment des PME/PMI, déjà clients sur Paris. Pour eux, explorer le marché mahorais représentait un investissement conséquent car cela coûtait autant du0026rsquo;aller à Paris quu0026rsquo;à Mayotte. Désormais, leurs collaborateurs pourront se rendre à Mayotte sans que ce soit prohibitif. Et enfin, la clientèle touristique. Face à cette demande, nous allons bientôt signer un partenariat avec lu0026rsquo;Office du tourisme mahorais afin de développer des offres pour les Réunionnais. Cette ligne permet donc à la fois un rapprochement familial, des opportunités du0026rsquo;affaires, et un développement touristique.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eQuel est votre positionnement sur cette ligne par rapport à la concurrence ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÊtre le meilleur en termes de rapport qualité-prix, cu0026rsquo;est lu0026rsquo;ADN de Corsair. Nous avons toujours été là pour combattre les monopoles. Quand nous avons ouvert La Réunion il y a plus de 35 ans, il nu0026rsquo;y avait quu0026rsquo;un seul opérateur. Nous nous sommesu0026nbsp; battus pour avoir les droits de trafic que nous avons obtenus. Il en est de même pour lu0026rsquo;ouverture des droits pour Madagascar il y a 20 ans et Maurice dix ans de cela. Nous sommes tout le temps là pour déranger les positions acquises.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eEst-ce quu0026rsquo;il y a des combinés possibles ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;idée pour Corsair est de développer ce réseau régional. Nous espérons bientôt avoir les droits de trafic entre La Réunion et Madagascar pour y développer des vols, et notre grand rêve cu0026rsquo;est du0026rsquo;obtenir également les droits pour des vols Réunion-Mauriceu0026hellip; si le gouvernement mauricien le permet.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eQuels sont les autres projets que vous avez dans le collimateur ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003ePour cette année, cu0026rsquo;est lu0026rsquo;ouverture de Cuba avec deux fréquences sur la Havane à partir du mois de mai. Et aussi un investissement de 7 millions du0026rsquo;euros pour introduire une cabine Business dans tous nos avions qui nous permettra du0026rsquo;avoir une offre supplémentaire avec trois classes :une classe Business avec un siège-lit, la classe Grand Large actuelle qui sera notre classe Premium économie, et la classe économie avec à lu0026rsquo;avant une zone confort qui offrira plus du0026rsquo;espace pour les clients moyennant un léger supplément.u003c/pu003eu003cpu003e2017 sera une année de consolidation. Nous avons réussi à faire une année 2016 fortement positive en termes de résultats. En 2017, nous espérons continuer sur la même lancée et démontrer que le modèle Corsair est rentable et durable.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003ePar rapport à la concurrence, Air Austral développe en ce moment de nombreux code shares. Quelle est votre stratégie à ce niveau ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eTout à fait ! Nous avons par exemple un partenariat avec Vueling au départ du0026rsquo;Orly pour pouvoir desservir les destinations Italie, Espagne et Portugal. Ou encore un autre partenariat avec Air Antilles Express pour toutes les îles des Antilles. Nous allons développer de nouveaux accords avec du0026rsquo;autres compagnies dans le monde pour pouvoir prolonger nos réseaux et les mettre en résonance.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eDévelopper ces partenariats est aussi une réponse au low-cost de plus en plus présentu0026nbsp;?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eExactement ! Je dirais que le low-cost est bien pour du point à point mais tout le monde nu0026rsquo;a pas forcément une demande sur le point à point. On cherche aussi à avoir des correspondances, des vols sur du0026rsquo;autres destinations. Lu0026rsquo;arrivée finale nu0026rsquo;est pas toujours Paris. Il y a du0026rsquo;autres points et pour cela il faut avoir des partenariats. Mais le choix de Corsair pour lu0026rsquo;instant, cu0026rsquo;est le meilleur rapport qualité-prix, ce nu0026rsquo;est pas le modèle low-cost.u003c/pu003e
Antoine Huet : «Corsair rêve d’obtenir les droits pour des vols Réunion-Maurice»
