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Herilanto Raveloharison: «Il faut détecter les ressources intérieures qui favoriseront le développement»

u003cpu003eu003cstrongu003eMadagascar ne doit pas dépendre quasi exclusivement de lu0026rsquo;aide extérieure pour le financement de ses projets. Pour renverser cette tendance, il faut une meilleure mobilisation des ressources intérieures, insiste le ministre de lu0026rsquo;Économie qui a récemment organisé un séminaire autour de cette problématique.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Comment Madagascar gagnerait à mieux mobiliser ses ressources intérieures ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa décision du0026rsquo;élaborer la Stratégie nationale de mobilisation des ressources intérieures (SNMRI) a été dictée par le besoin de chercher des solutions à la problématique du financement du développement.u003c/pu003eu003cpu003eCes dernières années, les projets du0026rsquo;investissement de Madagascar ont été financés à 75 % par lu0026rsquo;aide extérieure. Cette dépendance des ressources extérieures peut impacter de façon négative sur le processus de développement : vulnérabilité aux chocs extérieurs, marge du0026rsquo;actions réduite qui handicape la maîtrise du processus de développement, manque du0026rsquo;autonomie dans le processus de croissance et de développement, défaut du0026rsquo;appropriation, etc. Du0026rsquo;autant plus quu0026rsquo;une diminution progressive des aides extérieures est enregistrée ces vingt dernières années. Et les séquelles de la dernière crise sur la baisse des afflux de fonds extérieurs se ressentent encore au niveau de leur volume.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Est-ce la vraie solution aux problèmes récurrents ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe recours aux ressources intérieures est un début de solution et va diminuer lu0026rsquo;acuité de ces problèmes qui empêchent le pays du0026rsquo;atteindre ses objectifs de développement.u003c/pu003eu003cpu003eAinsi, il su0026rsquo;agit tout du0026rsquo;abord de détecter toutes les ressources intérieures susceptibles de détenir des capacités contributives nécessaires au développement. Par la suite, il convient du0026rsquo;analyser les raisons de lu0026rsquo;inexistence ou de la faiblesse de leur concours dans le processus de développement. Et enfin, les lignes du0026rsquo;action pour les inciter à agir en tant que moyens réels du développement du pays seront proposées.u003c/pu003eu003cpu003eEn voici quelques exemples : les ressources financières, le capital humain, les ressources naturelles, les ressources culturelles et les ressources institutionnelles. Du0026rsquo;autres ressources peuvent aussi être découvertes au fil de lu0026rsquo;exercice.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Les Malgaches vont-ils adhérer à cette démarche ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est une stratégie qui su0026rsquo;inscrira sur le long terme. Ce nu0026rsquo;est pas du jour au lendemain que les ressources intérieures seront mobilisées et serviront directement au financement du développement. Toutefois, ce quu0026rsquo;on veut déjà inculquer à nos concitoyens, cu0026rsquo;est que la mobilisation des ressources intérieures (MRI) devrait être une attitude, une manière de penser. Cu0026rsquo;est en quelque sorte la traduction de la devise : compter du0026rsquo;abord sur ses propres forces. Ce qui nu0026rsquo;est pas nouveau à Madagascar. Des essais de MRI ont été mis en pratique à Madagascar et sont encore opérationnels: les bons du Trésor LOVA (LelaVolaOmena fa Vary ho Antsika) des années u0026rsquo;80, les valin-tànana, les travaux du0026rsquo;intérêt commun du0026rsquo;antan, et tant du0026rsquo;autres.u003c/pu003eu003cpu003eDes pays, comme lu0026rsquo;Éthiopie, ont fait une expérience réussie de lu0026rsquo;emprunt national. Pourquoi cela ne marcherait-il pas à Madagascar ? La MRI nu0026rsquo;est pas nouvelle à Madagascar. Cu0026rsquo;est la consolidation de toutes ces bonnes pratiques nationales dans une stratégie unique qui est une innovation que le ministère de lu0026rsquo;Économie et la planification veut apporter.u003c/pu003eu003cpu003eAinsi, il est à préciser que lu0026rsquo;objectif nu0026rsquo;est pas de renier catégoriquement le financement externe : il su0026rsquo;agit de faire en sorte, quu0026rsquo;à terme, celui-ci ne tienne plus son rôle crucial actuel mais servira uniquement de complément aux ressources intérieures.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLe budget de lu0026rsquo;État malgache dépend en grande partie des financements extérieurs. Où en est-on avec les décaissements des aides financières promises par nos partenaires financiers ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDepuis 2014, lu0026rsquo;aide au développement décaissée par les partenaires techniques et financiers su0026rsquo;élève à plus de US$ 1,147 milliard. Près de 23,78 % de ces financements proviennent des agences bilatérales et multilatérales. Depuis 2009, on a dénombré 1 166 projets, dont 384 sont issus des coopérations bilatérales et 462 des agences multilatérales. Les décaissements issus des coopérations décentralisées sont de lu0026rsquo;ordre de US$ 8 millions pour 192 projets. Par ailleurs, 137 projets émanant des ONG ont été financés pour plus de US$ 22 millions à la fin de lu0026rsquo;année 2015.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eOù en est-on avec le recensement général de la population qui, soit dit en passant, est une indication primordiale dans les projections économiques ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe coût global de la réalisation du troisième recensement général de la population et de lu0026rsquo;habitat (RGPH3) est évalué à US$ 31,6 millions. Pour réunir le fonds nécessaire, une table ronde des partenaires fianciers su0026rsquo;impose.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;ensemble du processus de recensement comprend trois principales phases. La première est la phase préparatoire connue aussi comme la phase précensitaire. La deuxième consiste au dénombrement durant lequel se feront le comptage des individus et les collectes des caractéristiques des logements. La troisième, le post dénombrement, se concentre sur le traitement des données, lu0026rsquo;analyse, la publication et la dissémination des produits du recensement. Les activités en cours concernent le u0026laquo;début de la cartographieu0026raquo;, une des étapes de la première phase.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eDes modifications seront-elles apportées au Programme national de développement (PND) compte tenu des fluctuations monétaires et de la baisse des prix du carburant ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe PND est le cadre général, lu0026rsquo;orientation globale que nous voulons donner à notre développement pour les cinq années de sa durée (2015 à 2019). Il contient des programmes dont la réalisation relève des divers secteurs (départements publics, secteur privé, société civile, etc.) à travers le plan de mise en œuvre (PMO) ainsi que ses déclinaisons. Le PND reste un document de référence stratégique.u003c/pu003e

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