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La Grande île vise une croissance à deux chiffres à l’horizon 2017

u003cpu003eu003cstrongu003eMadagascar se reconstruit après le retour à lu0026rsquo;ordre constitutionnel. Le gouvernement veut créer les conditions nécessaires pour améliorer le climat des affaires, afin de dynamiser la croissance grâce à lu0026rsquo;apport de capitaux étrangers.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eUn nouveau départ. Le gouvernement conduit par le Premier ministre, Kolo Roger, a mis six mois fatidiques avant de présenter son Programme national pour le développement (PND). Un document stratégique qui balise les grandes lignes de la nouvelle politique économique du pays.u003c/pu003eu003cpu003eLa croissance inclusive et le développement durable constituent le socle de la stratégie de lu0026rsquo;État.u0026nbsp; Les bailleurs de fonds ont attendu avec impatience ce document cadre. Car il permet de savoir aussi bien les orientations que les priorités du gouvernement. De plus, selon le principe du0026rsquo;alignement, les pays donateurs devront su0026rsquo;aligner sur la vision des pays récipiendaires. En termes de croissance, le PND prévoit du0026rsquo;atteindre un taux de 5 % en 2015. Une mo-yenne établie par lu0026rsquo;Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour les pays africains dans ses Perspectives de croissance en Afrique 2015.u003c/pu003eu003cpu003eLa relance semble se concrétiser. Déjà, une hausse de 2 points en termes de croissance est prévue en comparaison avec 2014. Lu0026rsquo;État table sur une croissance soutenue pour les prochaines années. Le taux de 7 %, qualifié du0026rsquo;irréaliste, sera du0026rsquo;ailleurs atteint en 2016 du0026rsquo;après les déclarations du Général Herilanto Raveloharison, ministre de lu0026rsquo;Économie et de la planification. Et mieux, le pays pourra se targuer du0026rsquo;avoir une croissance à deux chiffres à partir de 2017. Pour y arriver, lu0026rsquo;État mise beaucoup sur lu0026rsquo;afflux du0026rsquo;investissements directs étrangers et les aides internationales. Il espère également mobiliser ses ressources internes et améliorer sa fiscalité. Outre cela, le gouvernement compte sur le secteur privé pour amorcer le développement. Il privilégie en ce sens le partenariat public-privé. Dès la fin de lu0026rsquo;année, Madagascar prévoit du0026rsquo;atteindre un niveau du0026rsquo;investissement de 25 % de son PIB.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eCinq axes du0026rsquo;interventionu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe PND repose sur cinq axes majeurs. Du0026rsquo;abord, la gouvernance, lu0026rsquo;État de droit, la sécurité, la décentralisation, la démocratie et la solidarité nationale. Deuxièmement, la préservation de la stabilité macroéconomique, la relance des activités prioritaires et lu0026rsquo;appui au développement. Troisièmement, la croissance inclusive et lu0026rsquo;ancrage territorial du développement dans le cadre du0026rsquo;une décentralisation effective. Ensuite, la valorisation et le développement du capital humain. Et finalement, la valorisation du capital naturel et du développement durable et la capacité de résilience.u003c/pu003eu003cpu003eLa croissance sera tirée par les grands projets miniers, le tourisme, les zones franches industrielles, lu0026rsquo;agriculture extensive et intensive et le développement des réserves à fort potentiel touristique. Les analystes, quant à eux, insistent sur lu0026rsquo;instauration du0026rsquo;un climat favorable aux investissements. Dans le rapport Doing Business 2014 de la Banque mondiale, Madagascar a perdu 4 places et se classe au 148e rang sur 184 pays. u0026laquo; u003cemu003eNos stratégies devront surtout se concentrer sur lu0026rsquo;élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques, du0026rsquo;une part, et lu0026rsquo;incitation aux investissements, du0026rsquo;autre part. Sur le court terme, le gouvernement devra porter son choix sur les secteurs pourvoyeurs du0026rsquo;emplois et de devises dont le tourisme, lu0026rsquo;artisanat et les Tic. À moyen terme, il est important de mettre en place une politique favorable aux petites et moyennes entreprises surtout pour ce qui est de lu0026rsquo;accès aux créditsu003c/emu003e u0026raquo;, estime Hugues Rajaonson, économiste.u003c/pu003eu003cpu003eLa population malgache nu0026rsquo;attend que du concret. Car aujourdu0026rsquo;hui, une majorité écrasante de Malgaches vivent avec moins du0026rsquo;un dollar par jour. Et le pays semble bien loin de la dynamique de croissance africaine. Les cinq longues années de crise ont réduit à néant les efforts en matière de développement.Cette fois, le gouvernement nu0026rsquo;a pas droit à lu0026rsquo;erreur. Il a tout intérêt à engager lu0026rsquo;économie dans un cercle vertueux de croissance.u003c/pu003e

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