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Les jeunes entreprises réunionnaises bâties sur le roc

u003cpu003eu003cstrongu003eTous les indicateurs ne sont pas au vert, mais les chiffres sont encourageants. Une enquête menée par lu0026rsquo;Institut national de la statistique et des études économiques (Insee Réunion-Mayotte) révèle une amélioration significative de la pérennité des entreprises réunionnaises.u0026nbsp;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;étape des douze premiers mois est la plus difficile à surmonter puisque 15 % des entreprises cessent leurs opérations avant de fêter leur premier anniversaire. 64 % des entreprises réunionnaises créées en 2010 u0026ndash; hors les autoentrepreneurs u0026ndash; étaient pourtant toujours en activité trois ans plus tard. Cu0026rsquo;est le résultat du0026rsquo;une enquête menée par lu0026rsquo;Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE Réunion-Mayotte), en partenariat avec la Chambre de Commerce et du0026rsquo;Industrie Ile Réunion (CCIR) et la Chambre de métier et de lu0026rsquo;artisanat et la Région Réunion. Ce chiffre est en progression de trois points par rapport à la précédente étude qui portait sur les entreprises nées en 2006.u003c/pu003eu003cpu003eSelon cette analyse de lu0026rsquo;Insee présentée récemment, quatre facteurs jouent un rôle prépondérant dans la survie du0026rsquo;une jeune entreprise : sa forme juridique, le secteur du0026rsquo;activité dans lequel elle opère, la situation professionnelle de lu0026rsquo;entrepreneur juste avant la création et le montant de lu0026rsquo;investissement financier au départ. Ainsi, les créateurs ayant déjà une expérience dans la gestiondu0026rsquo;entreprise et investi plus de 2 000 euros pour lancer leurs activités sont les plus robustes.u0026nbsp; Cu0026rsquo;est dans le secteur du commerce quu0026rsquo;il y a le plus de casse dans les premières années de vie du0026rsquo;une entreprise, selon les résultats de cette enquête. Cela ne signifie pas pour autant que le secteur se porte mal. Valérie Roux, directrice de lu0026rsquo;Insee, explique le paradoxe : u0026laquo;u003cemu003eSeulement 56 % des entreprises créées dans le secteur du commerce en 2010 sont encore en vie au bout de trois ans. On constate toutefois que ce type du0026rsquo;entreprise génère le plus du0026rsquo;emploisu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eVers une amélioration des dispositifs du0026rsquo;aideu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;enquête qui portesur un échantillon de 2 000 entreprises (sur 5 500) créées début 2010 révèle par ailleurs une pérennité des sociétés réunionnaises supérieure de six points par rapport à la moyenne nationale. Toujours selon les données récoltées par lu0026rsquo;Insee, cette amélioration de la durée de vie des jeunes entreprises a des conséquences visibles sur lu0026rsquo;emploi. Les entreprises de commerce nées en 2010 et qui ont passé le cap des troisansdu0026rsquo;existence ont développé leur activité et donc, créé des emplois en nombre suffisant pour compenser ceux perdus quatre ans auparavant, dans ce même secteur. Ces quelque 3 000 emplois maintenus constituent un signe positif car une enquête identique, menée auprès de la génération du0026rsquo;entreprises créées en 2006, avait conclu à 20 % de perte du0026rsquo;emplois. Mais la comparaison a ses limites. Lu0026rsquo;Insee rappelle en effetque les entreprises mises sur pied en 2006 ont été frappées de plein fouet par la crise mondiale de 2008.u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eLe contexte économique moins dégradé et les dispositifs du0026rsquo;aide financière à la création ont largement contribué à la survie du0026rsquo;un certain nombre du0026rsquo;entreprises réunionnaises. Élément important, ni lu0026rsquo;âge, ni le sexe de leurs créateurs nu0026rsquo;influent sur la pérennité des entreprises réunionnaises visées par lu0026rsquo;enquête. Les chiffres dévoilés par lu0026rsquo;Insee seront utiles aux acteurs de lu0026rsquo;économie locale, à la Région notamment, qui a cofinancé les travaux. Vice-président de la Région Réunion délégué à lu0026rsquo;économie, David Lorion souhaite utiliser ces u0026laquo;u003cemu003eindicateurs importants pour améliorer lu0026rsquo;accompagnement et développer davantage le soutien financier aux entreprisesu003c/emu003eu0026raquo;. Et lu0026rsquo;élu de souligner lu0026rsquo;enjeu pour lu0026rsquo;économie réunionnaise : u0026laquo;u003cemu003eCes éléments de mesure vont nous permettre du0026rsquo;améliorer les dispositifs du0026rsquo;aide existants et de favoriser la mise en place du0026rsquo;une ingénierie attractive pour conquérir du0026rsquo;autres marchés et dynamiser lu0026rsquo;emploi à lu0026rsquo;échelle localeu003c/emu003eu0026raquo;. Pour Azize Amode, directeur du Pôle Observatoire à la CCIR, ces bons chiffres attestent de lu0026rsquo;efficience du réseau de proximité déployé par les maisons du0026rsquo;entreprises. Lu0026rsquo;un des défis majeurs consiste pour cetacteur à u0026laquo;u003cemu003emoderniser la création du0026rsquo;entreprise, cela afin du0026rsquo;inscrire les porteurs de projet dans un parcours de réussite. Un parcours qui relève encore aujourdu0026rsquo;hui du parcours du combattant pour certains créateurs.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eLes entreprises créées dans les secteurs des services, plus précisément dans le domaine scientifique et technique, affichent, quant à elles, la meilleure santé. Preuve que lu0026rsquo;innovation constitue véritablement un atout pour la survie de ces structures.u003c/pu003e

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