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Madagascar: Le FMI dans l’attente d’une amélioration des recettes fiscales

u003cpu003eCe mois de mars su0026rsquo;annonce décisif pour le gouvernement malgache. Suivant le calendrier préétabli, une mission du0026rsquo;évaluation du Fonds monétaire international (FMI) entend mesurer les progrès du gouvernement au vu de ses engagements conclus dans le programme de référence signé en septembre 2015. Madagascar espère obtenir de la part du FMI les Facilités élargies de crédit. En attendant, le FMI a débloqué 42 millions de dollars au titre des aides à la balance des paiements. Ce qui, sur le plan psychologique, devait rassurer les opérateurs en quête de devises étrangères.u003c/pu003eu003cpu003eAu mois de février, le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana, a estimé à 2,8 mois du0026rsquo;importation les réserves en devises. Ce qui est loin du0026rsquo;être une performance satisfaisante. Les bailleurs de fonds en général, et le FMI en particulier, attendent une amélioration significative des recettes fiscales.u003c/pu003eu003cpu003eUne première tendance doit déjà se dégager dès ce premier trimestre sur lu0026rsquo;efficacité des mesures annoncées. La dernière en date a été la mise sous contrôle électronique de certaines activités commerciales, grâce à des appareils fournis par la coopération japonaise. Ce qui nu0026rsquo;est pour plaire aux concernés, dont la plupart refusent même de se soumettre aux obligations des déclarations sur factures. Ainsi, il nu0026rsquo;est pas acquis que tout le monde soit conscient des efforts à fournir afin de répondre aux attentes des partenaires financiers. Le gouvernement, face à tant de réticence, table sur un taux de pression fiscale autour de 10 % du Produit intérieur brut, ce qui nu0026rsquo;a rien du0026rsquo;extraordinaire comparé aux réalisations des autres pays africains.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eArrêt progressif des subventions aux sociétés du0026rsquo;État ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;autre point sensible concerne lu0026rsquo;application de la vérité des prix du carburant. Pour les Malgaches, cela signifie une hausse des prix à la pompe, mais le contexte mondial en a décidé autrement. Le cours du brut est descendu en deçà des 30 dollars. Même la tension entre lu0026rsquo;Iran et lu0026rsquo;Arabie saoudite, les conflits armés au Proche et Moyen-Orient ne suffisent plus à faire rebondir un marché moribond. Les autorités malgaches ont fini par suivre cette courbe. Pour la première fois depuis des années, le litre du gas-oil passe en dessous des 3 000 ariary. Ces baisses conséquentes sont-elles conformes aux u0026laquo;directivesu0026raquo; du FMI ?u003c/pu003eu003cpu003eIl reste aussi lu0026rsquo;arrêt progressif des subventions accordées aux sociétés du0026rsquo;État en difficulté financière, comme Air Madagascar et la Jirama.u003c/pu003eu003cpu003eSur le plan politique, cette inspection du FMI a contraint Hery Rajaonarimampianina à hésiter dans sa volonté de changer lu0026rsquo;équipe gouvernementale, en dépit des pressions exercées par son entourage politique. Procéder ainsi va chambouler les interlocuteurs des bailleurs de fonds. Il apparaîtrait comme lu0026rsquo;origine même de lu0026rsquo;instabilité politique alors quu0026rsquo;il ne cesse de revendiquer lu0026rsquo;apaisement pour mieux se consacrer aux actions de développement. Aussi, il devra supporter le Premier ministre, Jean Ravelonarivo, malgré les tensions ressenties entre les deux chefs de lu0026rsquo;Exécutif. Un moindre mal, mais pour combien de temps ?u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003e

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