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Madagascar : Le FMI prêt à débloquer $ 310 millions pour accompagner la reprise

u003cpu003eu003cstrongu003eAprès de longues tractations, le FMI a finalement accepté du0026rsquo;apporter son soutien financier à la Grande île. Mais en contrepartie, lu0026rsquo;État malgache devra mettre de lu0026rsquo;ordre dans les sociétés publiques et assainir ses finances.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa dernière mission du0026rsquo;évaluation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Marshall Mills a conclu son séjour par une bonne nouvelle. Lu0026rsquo;institution financière est prête à octroyer 310 millions de dollars à Madagascar. Il reste à attendre lu0026rsquo;approbation de son conseil du0026rsquo;administration lors de sa réunion du 29 juillet. Ce qui semble être déjà acquise.u003c/pu003eu003cpu003eCette enveloppe conséquente su0026rsquo;inscrit dans le cadre des facilités élargies de crédit (FEC). Mais sur le plan psychologique dans le milieu financier, il su0026rsquo;agit du0026rsquo;un signal fort envoyé aux autres bailleurs de fonds et aux investisseurs potentiels de la bonne tenue du programme économique du gouvernement. Ce quu0026rsquo;a du0026rsquo;ailleurs fait remarquer le président Hery Rajaonarimampianina. Mais il y a des efforts à faire. À commencer par la présentation du projet de loi de finance rectificative à lu0026rsquo;Assemblée nationale. Le gouvernement su0026rsquo;est aussitôt exécuté en imposant lu0026rsquo;ordre du jour aux députés en session ordinaire. Alors que lu0026rsquo;année dernière, ce document nu0026rsquo;est arrivé aux mains des députés quu0026rsquo;au mois de décembre. Ce qui leur a laissé le temps de voter la motion de requête en déchéance du chef de lu0026rsquo;État, refusée in extremis par la Haute cour constitutionnelle. Ensuite, le FMI attend toujours une nette progression des recettes fiscales. Pour prouver sa bonne foi et sa volonté du0026rsquo;y parvenir, Hery Rajaonarimampianina a inauguré un centre fiscal dans une commune rurale, au nord de la capitale, couvrant plusieurs localités. Une décentralisation des services de lu0026rsquo;État visant à approcher de plus près les contribuables, peu enclins à accomplir leurs devoirs fiscaux. Le directeur général des impôts, Iouri Garrisse Razafindrakoto, prévoit de sanctionner les récalcitrants après les avertissements du0026rsquo;usage. Il envisage, dès lu0026rsquo;année prochaine, de parvenir à un taux de pression fiscale de 14 % en termes réels du produit intérieur brut (PIB). Su0026rsquo;agit-il du0026rsquo;une simple déclaration du0026rsquo;intention pour su0026rsquo;attirer les faveurs des experts du FMI ou du0026rsquo;une projection réaliste et cohérente ? Enfin, le FMI souhaite avec insistance lu0026rsquo;arrêt progressif des subventions de lu0026rsquo;État accordées à Jirama, société nationale du0026rsquo;eau et du0026rsquo;électricité. Ce qui nu0026rsquo;est pas encore le cas.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLu0026rsquo;épine Jiramau003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDans la loi de finance rectificative, un ajout supplémentaire de 60 milliards du0026rsquo;ariary sur les 300 milliards du0026rsquo;ariary prévus a été signalé. Et la hausse des tarifs de la Jirama programmée au début du mois de juin a été ajournée. En visite à travers le pays pour inaugurer u0026laquo;u003cemu003eses réalisationsu003c/emu003eu0026raquo;, Hery Rajaonarimampianina nu0026rsquo;avait pas besoin de cette mesure impopulaire. Du0026rsquo;autant plus indécente à quelques jours de la fête de lu0026rsquo;Indépendance. Cela risque de déclencher une envolée de la spirale inflationniste, avec lu0026rsquo;effet conjugué de la dépréciation continuelle de lu0026rsquo;ariary face au dollar et lu0026rsquo;euro, à la hausse graduelle des prix du carburant. Maintenir le taux du0026rsquo;inflation, en glissement annuel en dessous des 8 % deviendrait un exercice du0026rsquo;équilibre plus que périlleux. À y voir de plus près, aucun des engagements du gouvernement malgache dans le programme de référence conclu avec le FMI en septembre 2015 nu0026rsquo;a été tenu. Mais il a eu le satisfecit des émissaires du FMI. Patrick Imam, représentant résident du FMI, a sa petite idée pour colmater le trou dans le budget de lu0026rsquo;État malgache. Pour lui, u0026laquo;il existe un gap à combleru0026raquo;. Trois options su0026rsquo;offrent au gouvernement. Du0026rsquo;abord, augmenter les recettes. Mais Patrick Imam pense que u0026laquo;u003cemu003ece nu0026rsquo;est pas la bonne solutionu003c/emu003eu0026raquo; étant donné le peu du0026rsquo;enthousiasme des contribuables à payer leurs impôts et taxes. Réduire les dépenses publiques nu0026rsquo;est pas aussi souhaitable, pour Patrick Imam, il faudrait même les augmenter, selon ses convictions. Le meilleur choix serait alors la contribution des autres bailleurs de fonds pour fermer ce gap, propose-t-il. Quoi quu0026rsquo;il en soit, du0026rsquo;après le calendrier avancé par Patrick Imam, 48 heures après la soumission du programme de gouvernement à lu0026rsquo;appréciation du conseil du0026rsquo;administration du FMI, soit au début du mois du0026rsquo;août, Madagascar peut su0026rsquo;attendre au décaissement du0026rsquo;une première tranche de 45 à 48 millions de dollars. Le gouvernement malgache dissimule les contre-parties attendues.u0026nbsp;u003c/pu003e

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