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Stratégie africaine : les investisseurs prennent des risques mesurés

u003cpu003eu003cstrongu003eLes tensions sociales en Afrique du Nord et les conflits armés au Kenya ont ramené lu0026rsquo;afro-pessimisme au-devant de la scène. Du coup, les flux du0026rsquo;investissement sur le continent ont quelque peu ralenti. Ces mauvais signaux qui viennent entacher lu0026rsquo;image du0026rsquo;une Afrique ayant chassé ses vieux démons ne découragent pas pour autant les entreprises mauriciennes qui se sont implantées sur le continent et veulent y poursuivre leur expansion.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAprès avoir enregistré une croissance soutenue depuis le début des années 2000, lu0026rsquo;Afrique connaît un coup du0026rsquo;arrêt. La faute surtout à lu0026rsquo;instabilité prévalant dans la région du Moyen-Orient depuis fin 2010. Le Printemps arabe, qui a notamment touché lu0026rsquo;Égypte, la Lybie, le Yémen, Bahreïn, le Maroc et la Syrie, quoique assainissant la situation politique en Afrique du Nord, a placé cette partie du monde dans une phase de transition. Les actions des djihadistes ont contribué à renforcer le climat du0026rsquo;incertitude, ce qui su0026rsquo;est traduit par une baisse du nombre de projets du0026rsquo;investissement en Afrique du Nord. Ceux-ci sont passés respectivement de 218 en 2011 à 181 en 2012 et 129 en 2013. Durant cette même période, les investissements directs étrangers (IDE) ont totalisé $11,4 milliards (2011), $14,8 milliards (2012) et $10,3 milliards (2013).u003c/pu003eu003cpu003eLes tensions géopolitiques risquent, dans les mois à venir, impacter plus lourdement sur la performance du continent. Les exactions au Kenya, considéré comme lu0026rsquo;un des moteurs de croissance en Afrique de lu0026rsquo;Est, pourraient refroidir les ardeurs des investisseurs étrangers.u003c/pu003eu003cpu003eMais tout nu0026rsquo;est pas noir. De manière générale, lu0026rsquo;Afrique reste attrayante au regard des investisseurs. En 2013, dans la région de lu0026rsquo;Afrique subsaharienne, lu0026rsquo;on a enregistré 621 projets pour une valeur de $42,3 milliards contre 593 projets pour $31,8 milliards en 2012. Au total, sur lu0026rsquo;ensemble de lu0026rsquo;Afrique, le nombre de projets du0026rsquo;IDE a reculé de 3 % de 2012 à 2013.Toutefois, la valeur des projets a grimpé de 13 %.u003c/pu003eu003cpu003eDans son rapport intitulé Investing in the African opportunity, le cabinet international Ernst u0026amp; Young (EY) classe lu0026rsquo;Afrique à la deuxième place des zones économiques qui représentent le plus fort attrait pour les investisseurs en 2013. En 2010, lu0026rsquo;Afrique nu0026rsquo;occupait que la huitième place de ce classement.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003ePoint de vue paradoxalu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eSi lu0026rsquo;Afrique continue à attirer un influx croissant du0026rsquo;IDE, elle nu0026rsquo;a toutefois pas encore réalisé son plein potentiel. Ainsi, en 2013, le continent a enregistré 5,7 % du flux du0026rsquo;IDE mondial. Sur ces dix dernières années, il a attiré 4,3 % des IDE à lu0026rsquo;échelle mondiale contre 5 % à lu0026rsquo;Inde et 10,5 % à la Chine. u0026laquo;u003cemu003eLes différences de perception continuent de ralentir les flux du0026rsquo;IDE en Afrique. Ceux qui sont actifs sur le continent sont plus que jamais positifs dans ses potentialités et le classent de loin comme la destination la plus attrayante pour les investissements au monde aujourdu0026rsquo;hui. Ceux qui nu0026rsquo;ont pas encore investi sont bien moins enthousiastes, classant lu0026rsquo;Afrique comme la destination la moins attrayante au mondeu003c/emu003eu0026raquo;, analysent Jay Nibbe etAjen Sita, les auteurs du0026rsquo;Investing in the African opportunity.u003c/pu003eu003cpu003eDu côté des entreprises mauriciennes qui ont relevé le pari de la diversification, on étudie la possibilité du0026rsquo;étendre les opérations sur le continent. Ainsi, GML, le plus important conglomérat à Maurice, a déjà planifié son expansion à moyen – long terme dans le domaine du courtage du0026rsquo;assurance. u0026laquo;u003cemu003eDans le secteur du courtage du0026rsquo;assurance, nous nous concentrons pour les cinq prochaines années sur les opportunités de prises de participation, puis la gestion opérationnelle de courtiers en assurance dans une dizaine de pays de lu0026rsquo;Afrique de lu0026rsquo;Est, nommément le Botswana, lu0026rsquo;Éthiopie, le Kenya, Madagascar, le Mozambique, le Rwanda, la Tanzanie, lu0026rsquo;Ouganda, la Zambie et le Zimbabweu003c/emu003eu0026raquo;, révèle Arnaud Lagesse, CEO de GML.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eNouveaux relais de croissanceu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eMeaders Feeds, qui est engagée dans lu0026rsquo;alimentation pour animaux, est résolue à chercher de nouveaux relais de croissance hors des côtes mauriciennes. u0026laquo;u003cemu003eNous souhaitons exporter nos produits en Afrique car le marché local est arrivé à saturation. u003c/emu003eu003cemu003eNous avons effectué des missions de prospection en Zambie et au Mozambique. Nous ciblons aussi le Kenya et la Tanzanieu003c/emu003eu0026raquo;, souligne Iqbal Mohungoo, Sales Manager de Meaders Feeds. À noter que lu0026rsquo;entreprise est déjà implantée aux Seychelles à travers sa subsidiaire Meaders (Seychelles).u003c/pu003eu003cpu003eLe marché de lu0026rsquo;Afrique de lu0026rsquo;Est intéresse également la State Bank of Mauritius (SBM). u0026laquo;u003cemu003eLe Groupe SBM compte étendre sa présence dans la Grande île où il est déjà présent et lorgne également du0026rsquo;autres pays africains, plus particulièrement en Afrique de lu0026rsquo;Estu003c/emu003eu0026raquo;, révèle Leckram Dawonauth, directeur général de Banque SBM Madagascar SA.u003c/pu003eu003cpu003eVelogic, le pôle logistique de Rogers, compte des bureaux dans la région (Réunion et Madagascar) et en Afrique (Mozambique). Les activités régionales de Velogic ont constitué 25 % de son chiffre du0026rsquo;affaires en 2014.Toutefois, reconnaît Vishal Nunkoo, CEO de Velogic, le succès de la politique de régionalisation de lu0026rsquo;entreprise a été mitigée. u0026laquo;u003cemu003eNos affaires à Madagascar se portent très bien. Au Mozambique, cu0026rsquo;est beaucoup plus difficile. La culture du pays est assez différente de la nôtre. En revanche, notre implantation à La Réunion connaît une croissance intéressanteu003c/emu003eu0026raquo;, soutient-il. Dans un proche avenir, ajoute-t-il, Velogic envisage du0026rsquo;étendre ses opérations en Afrique de lu0026rsquo;Est, en ciblant dans un premier temps le Kenya.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLire cet article dans son intégralité dans u003cemu003eBusiness Magazineu003c/emu003eu003c/strongu003eu003c/pu003e

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