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Yohann Cimbaro : au service de l’agriculture raisonnée

u003cpu003eu003cstrongu003eLu0026rsquo;édition 2016 des Pépites de lu0026rsquo;innovation organisée par la Technopole de La Réunion et visant à faire émerger des talents réunionnais a reçu pas moins de 165 candidatures. Cette année, le jury a primé Yohann Cimbaro pour son projet Cyclagri. Rencontre.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDepuis sa plus tendre enfance, Yohann Cimbaro est attiré par le domaine de lu0026rsquo;environnement. Il passe un baccalauréat Scientifique option Biologie-Écologie-Agronomie, puis un BTS Analyse et conduite des systèmes du0026rsquo;exploitation se tournant ainsi vers le métier du0026rsquo;agriculteur. Mais souhaitant approfondir ses connaissances, il su0026rsquo;envole pour la Métropole à lu0026rsquo;ISEME où il se spécialise dans le domaine du traitement de lu0026rsquo;eau. Lu0026rsquo;année suivante, il revient dans son île natale et intègre la Direction de lu0026rsquo;Environnement au Département, où il est en charge de lu0026rsquo;optimisation des traitements des systèmes du0026rsquo;épuration, le sensibilisant davantage à la pollution.u003c/pu003eu003cpu003eEn 2005, Yohann Cimbaro intègre la Direction de lu0026rsquo;Eau du Département où il devient responsable technique de lu0026rsquo;exploitation des périmètres hydro-agricoles, en charge notamment de la partie exploitation du chantier de basculement des eaux. Lu0026rsquo;ingénieur est sensibilisé de fait aux difficultés du0026rsquo;accès à lu0026rsquo;eau des agriculteurs, à lu0026rsquo;importance de cette ressource. u0026laquo;u003cemu003eLa Réunion a beau avoir des records de précipitations, on a quand même des difficultés selon certaines périodes de lu0026rsquo;année à avoir de lu0026rsquo;eau pour lu0026rsquo;ensemble des usagersu003c/emu003eu0026raquo;, observe-t-il. Un constat qui lu0026rsquo;amène à réfléchir au développement possible du0026rsquo;une solution en matière du0026rsquo;irrigation pour optimiser les cultures.u003c/pu003eu003cpu003eSuite à cette expérience, Yohann Cimbaro mute en 2007 à lu0026rsquo;Office de lu0026rsquo;eau en tant que responsable du service Lutte contre les pressions polluantes (domestiques, agricoles, industrielles et pluviales). Concrètement, il aide les collectivités à mettre en place des réseaux, à optimiser le fonctionnement des stations du0026rsquo;épuration, conseille les industriels sur tout ce qui est aspect pollution, et travaille avec le monde agricole afin de réduire les pressions polluantes et du0026rsquo;adopter les bonnes pratiques agricoles dans le but de protéger lu0026rsquo;environnement. En 2011, Yohann Cimbaro commence à dispenser des formations en gestion de projets agricoles, eau potable et assainissement au lycée agricole de Saint-Paul afin de sensibiliser les jeunes. Car u0026laquo;u003cemu003elu0026rsquo;un des vecteurs pour améliorer les pratiques, cu0026rsquo;est de prendre les gens depuis le cursus scolaire afin du0026rsquo;en faire des professionnels aguerrisu003c/emu003eu0026raquo;, fait-il ressortir.u003c/pu003eu003cpu003ePendant la tenue de lu0026rsquo;année internationale de lu0026rsquo;eau en 2013, il fera une exposition artistique intitulée : Subliminu0026rsquo;eau. Son but : interpeller le public sur la rareté de lu0026rsquo;eau et ses enjeux mondiaux.u003c/pu003eu003cpu003eTout cela lu0026rsquo;a amené à se dire quu0026rsquo;il faut agir localement avec des outils opérationnels sur le principe gagnant-gagnant, notamment pour que les agriculteurs se retrouvent en termes économiques tout en mettant en place de bonnes pratiques. Il lui faut donc trouver un dispositif qui permet de réduire la pénibilité du travail, augmenter la production et diminuer lu0026rsquo;emprise au sol parce quu0026rsquo;à La Réunion, lu0026rsquo;agriculture est de plus en plus dans les hauts avec des terres pas forcément adaptées. Yohann Cimbaro envisage ainsi des procédés très compacts, permettant de faire des gains du0026rsquo;investissement et du0026rsquo;exploitation : il opte donc pour un procédé hors-sol, non loin du principe de la culture verticale. Son dispositif ne nécessite pas du0026rsquo;éclairage artificiel. u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;est le dispositif le plus productif au monde car il produit quatre fois plus que du hors-sol classiqueu003c/emu003eu0026raquo;, insiste-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eLe dépôt de brevet étant en cours, lu0026rsquo;entrepreneur cultive le secret et ne nous en dira pas plus sur le fonctionnement. Retour donc sur la genèse du projet.u003c/pu003e

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