u003cpu003eu003cstrongu003eChristian Bany est un des rares Mauriciens ayant réussi dans lu0026rsquo;entrepreneuriat en France. Il a lancé sa société ABC (Accessoires Beauté Cosmétique) qui affiche aujourdu0026rsquo;hui un chiffre du0026rsquo;affaires de 63 millions du0026rsquo;euros.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eIl apparaît dans le hall de lu0026rsquo;hôtel Ravelanala Attitude en polo blanc, short rouge et mocassins assortis. À son poignet, sa Rolex en jette, mais Christian Bany a gardé sa simplicité de Mauricien. Cu0026rsquo;est vrai quu0026rsquo;il possède une villa de 800 mètres carrés en France avec piscine, deux Porsche et paie lu0026rsquo;ISF (impôt sur la fortune), mais il reste avant tout un homme simple qui se souvient du0026rsquo;où il vient et qui a lutté pour se faire une place au soleil. Pourtant, la première année du0026rsquo;opération est catastrophique pour ABC, et il voit su0026rsquo;évaporer 500 000 euros. Un coup dur, mais Christian Bany ne perd pas espoir et maintient le cap. Bien lui en a pris, puisque sur la deuxième année du0026rsquo;opération, il engrange des bénéfices supérieurs à 500 000 euros.u003c/pu003eu003cpu003eNé à Port-Louis, il a fréquenté lu0026rsquo;Université de Maurice de 1976 à 1979, pour décrocher un DSUGE (diplôme supérieur universitaire en gestion des entreprises), puis il décide de partir en France pour compléter sa formation. u0026laquo;u003cemu003eJe ne pense pas que ju0026rsquo;étais programmé pour devenir entrepreneuru0026raquo;, dit-il, mais les circonstances de la vie, u0026laquo;un brin de chanceu003c/emu003eu0026raquo; et un travail acharné lu0026rsquo;ont poussé dans cette voie. Après un passage au sein du groupe Nestlé qui lui permet de se familiariser avec les bases du commerce, puis au sein du0026rsquo;une PME anglo-australienne engagée dans lu0026rsquo;hygiène-beauté, Cork International, il se lance dans la grande aventure de lu0026rsquo;entrepreneuriat en fondant ABC (Accessoires Beauté Cosmétique) en novembre 2001 sans savoir quu0026rsquo;elle va le mener plus tard à devenir leader des accessoires de beauté en France.u003c/pu003eu003cpu003eIl débute avec un capital social de 700 000 euros mais su0026rsquo;associe à certains investisseurs (dont le groupe Elite) qui portent son capital de départ à 1,2 million du0026rsquo;euros. Au fait, cu0026rsquo;est son expérience avec un de ses patrons au sein de Cork International qui le pousse à vouloir voler de ses propres ailes. u0026laquo;u003cemu003eÀ la suite du0026rsquo;un désaccord avec un actionnaire de lu0026rsquo;entreprise, je me disais simplement que le moment était venu et que je voulais prendre mon destin en main et entreprendreu003c/emu003eu0026raquo;, relate-t-il. ABC, société engagée dans le secteur de lu0026rsquo;hygiène-beauté, conçoit et fait fabriquer des accessoires pour le compte de marques célèbres. Elle procède à des appels du0026rsquo;offres internationaux, principalement en Asie, pour trouver des fournisseurs. u0026laquo;u003cemu003eJu0026rsquo;ai démarché les grandes surfaces. Ju0026rsquo;avais beaucoup observé le marché à lu0026rsquo;époque et ju0026rsquo;ai proposé aux grandes surfaces des accessoires de marque. Cu0026rsquo;est ainsi que nous avons débuté avec des accessoires de la marque Eliteu003c/emu003eu0026raquo;, souligne le président du0026rsquo;ABC.u003c/pu003eu003cpu003eEn 2003, la chance lui sourit. Sa rencontre fortuite avec le leader européen de la coiffure, Franck Provost, sur un plateau de télévision, débouche sur un partenariat qui apporte une nouvelle force de frappe à son entreprise et sur le lancement de la gamme du0026rsquo;accessoires de coiffure pour Franck Provost, qui possède plus de 6 000 salons en Europe et représente aussi les marques Jean Louis David, Saint Algue, Fabio Salsa, etc.u003c/pu003eu003cpu003eEntre 2004 et 2009, ABC ouvre trois filiales à Hong Kong, en Espagne et en Pologne. Et un bureau de représentation en Belgique.u003c/pu003eu003cpu003eEn juin 2016, il franchit une nouvelle étape importante en faisant lu0026rsquo;acquisition pour 7 millions du0026rsquo;euros du groupe italien Paglieri (21 millions du0026rsquo;euros de chiffre du0026rsquo;affaires) et de ses marques (HQ, Miss Broadway, Eau des Alpes et Caramance, entre autres), qui était au bord de la faillite. Depuis, cette filiale est placée sous la houlette de Philippe Prisent et envisage un avenir u0026laquo;u003cemu003eclair et prometteuru003c/emu003eu0026raquo;. Ce rachat permet à ABC de réaliser des économies du0026rsquo;échelle, en comptant sur la capitalisation des achats pour réduire les coûts et augmenter son pouvoir de négociation vis-à-vis de ses fournisseurs. u0026laquo;u003cemu003eJu0026rsquo;ai créé une holding dont je possède la majorité de parts, 70 %, qui couvre lu0026rsquo;ensemble de mes filiales à lu0026rsquo;étranger et les 30% qui restent sont réparties entre les cadres de mon entrepriseu003c/emu003eu0026raquo;, précise-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eHormis sa récente percée en Italie, ABC regroupe actuellement 300 collaborateurs et peut su0026rsquo;appuyer sur un large réseau de distributeurs dans plusieurs pays : Taïwan, Singapour, Australie, Arabie saoudite, Danemark, Italie, Portugal, Slovénie, Bosnie, Serbie et Hongrie, entre autres. Ses produits et notamment sa brosse lissante sont aussi disponibles à Maurice par lu0026rsquo;intermédiaire de BrandActiv. Si ABC est aujourdu0026rsquo;hui leader des accessoires de beauté en France, elle détient parallèlement 30 % de parts de marché dans les accessoires de maquillage, pédicure et manucure. u0026laquo;u003cemu003eNous sommes uniquement dans le B2B. Lu0026rsquo;objectif est de proposer à nos clients des gammes complètes du0026rsquo;accessoires de maquillage, de manucure et de coiffure afin de redynamiser le secteur de lu0026rsquo;hygiène-beauté. Notre stratégie est du0026rsquo;offrir des produits de qualité, originaux et malins, déclinés sous des marques de renommée internationale comme Elite Models et Franck Provostu003c/emu003eu0026raquo;, étaye-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eOutre Elite et Franck Provost, ABC travaille pour des enseignes telles que Bérangé, Princesse Lili et Mode Maker. Elle fabrique même des marques de distributeurs (MDD) pour des enseignes françaises et étrangères et réalise un chiffre du0026rsquo;affaires consolidé de 63 millions du0026rsquo;euros. Du0026rsquo;autres projets grouillent encore dans la tête de Christian Bany et du0026rsquo;ailleurs il compte lancer prochainement un nouveau concept qui devrait sans nul doute plaire à la clientèle.u003c/pu003e
Christian Bany : le roi de la brosse lissante
