u003cpu003eu003cstrongu003eInnodis est en phase de consolidation. Hormis le processus de diversification enclenché dans le secteur non alimentaire, le groupe projette du0026rsquo;étendre ses activités en Afrique, souligne son Chief Executive Officer.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Innodis est lu0026rsquo;un des acteurs majeurs dans le domaine de lu0026rsquo;alimentaire. Comment se portent vos activités ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous avons brassé un chiffre du0026rsquo;affaires de Rs 3,15 milliards pour les neuf derniers mois clôturant au 31 mars, ce qui représente une légère hausse par rapport aux Rs 3,09 milliards enregistrées pour la période correspondante pour lu0026rsquo;année financière 2012-13. Nous attendons désormais les comptes audités pour lu0026rsquo;année financière se terminant le 30 juin, mais déjà nous pouvons dire que la nouvelle année a bien commencé avec des résultats qui vont dans le sens du0026rsquo;une croissance soutenue pour le mois de juillet.u003c/pu003eu003cpu003ePendant lu0026rsquo;année écoulée, nous avons consolidé notre stratégie du0026rsquo;intégration avec des investissements importants au niveau de la production. Sur le plan commercial, nous nous sommes adaptés par rapport aux nouvelles conditions du marché. Au Mozambique, nous avons terminé la modernisation de nos fermes de poulet et de notre abattoir avec, au final, une augmentation de notre capacité de production. Nous entamons la nouvelle année financière avec une grande sérénité. À ce jour, le groupe compte un effectif de 1 400 employés.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Quels sont les grands axes du processus de diversification dans lequel Innodis su0026rsquo;est embarqué récemment ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa diversification a deux objectifs. Tout du0026rsquo;abord, elle nous permet de réduire notre vulnérabilité face aux risques inhérents à chaque activité et chaque secteur. Ensuite, elle nous aide àu0026nbsp; pénétrer de nouveaux marchés, afin de nous donner les moyens de continuer à grandir.u003c/pu003eu003cpu003eMême si nous nous sommes fixé lu0026rsquo;objectif de pénétrer de nouveaux secteurs, par exemple le secteur non alimentaire, nous restons quand même dans un domaine que nous maîtrisons, cu0026rsquo;est-à-dire la distribution de produits de grande consommation aux grossistes et détaillants. Si le secteur alimentaire restera sans doute pour nous une plate-forme stratégique, par contre, nous comptons faire du secteur non alimentaire un domaine du0026rsquo;activité important pour Innodis dans les années à venir. La diversification se fera surtout avec les produits non alimentaires pour le marché local. Du0026rsquo;où la signature du0026rsquo;un accord entre la société Mopirove et Innodis pour la distribution exclusive des marques Cler et C Bon, entre autres. Un autre axe de diversification concernera des produits non alimentaires importés.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Après le Mozambique, Innodis compte étendre son influence en Afrique. Quels sont les pays qui vous ciblez ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous sommes, en effet, déjà présents au Mozambique avec une opération de production de poulet pour le marché mozambicain. Même si nous avons éprouvé quelques difficultés dans le passé, nous sommes confiants que lu0026rsquo;avenir su0026rsquo;annonce prometteur avec nos fermes qui tournent aujourdu0026rsquo;hui à plein régime après avoir été modernisées en début du0026rsquo;année. Pourquoi prometteur ? Tout simplement parce que le pays produit encore très peu de poulet localement, et cu0026rsquo;est un pays qui enregistre une croissance moyenne de 7 % annuellement durant les quatre dernières années. Cu0026rsquo;est une économie qui marche fort en ce moment.u003c/pu003eu003cpu003eNous prospectons aussi du0026rsquo;autres pays africains dans lesquels nous souhaitons exporter notre savoir-faire dans lu0026rsquo;élevage et le conditionnement des poulets de chair. Pour le moment, la stratégie du groupe pour la région est de consolider ses opérations au Mozambique et de promouvoir ses exportations à travers des partenaires qui connaissent déjà lu0026rsquo;Afrique.u003c/pu003eu003cpu003eEn parallèle, nous avons cette année donné un nouveau souffle à nos exportations, avec un autre partenariat, cette fois-ci avec le groupe danois Uhrenholt, qui distribue certains de nos produits laitiers (DairyMaid, Olé) en Afrique, et même en Asie, jusquu0026rsquo;au Pakistan et au Népal.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Innodis est le leader sur le marché local en termes de production de volaille. Quel est lu0026rsquo;apport de cette filière à votre chiffre du0026rsquo;affaires ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNotre groupe est le leader sur le marché avec les productions combinées du0026rsquo;Innodis et de Poulet Arc-en-Ciel, notre filiale. Ce secteur représente autour de 30 % de notre chiffre du0026rsquo;affaires. Le groupe emploie environ 500 personnes dans cette filière et produit quelque 14 000 tonnes de poulet par an.u003c/pu003eu003cpu003eNous avons quarante ans du0026rsquo;expérience dans ce domaine. Nous sommes certifiés HACCP, ISO 9001, ISO 22000 et Halal. Nos poulets Prodigal, Carmen et Le Poulet Fermier sont nourris avec une alimentation 100 % végétale, et connaissent également une croissance naturelle. Par ailleurs, nos poulets produits sous la marque Le Poulet Fermier sont les seuls poulets fermiers à Maurice qui sont élevés à lu0026rsquo;air libre.u003c/pu003eu003cpu003eÀ Maurice, nous sommes déjà autosuffisants en termes de production de poulet avec une consommation de 35 kg par tête du0026rsquo;habitant par an. Nous pensons quu0026rsquo;à lu0026rsquo;avenir, les consommateurs se tourneront davantage vers les produits dérivés à base de poulet, et nous allons dans ce sens en proposant des produits sains, de qualité, et simples du0026rsquo;utilisation.u003c/pu003eu003cpu003eNous investissons chaqueannée environ Rs 30 millions dans nos équipements et dans nos fermes pour nous assurer que nous sommes toujours à la pointe de la technologie et alignés sur les meilleures pratiques internationales en termes de qualité et de gestion de risques.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Quels sont les principaux défis auxquels font face les opérateurs engagés dans lu0026rsquo;alimentaire à Maurice ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa concurrence est sans doute la plus grande préoccupation des opérateurs. Elle se situe à lu0026rsquo;intérieur du marché domestique et émane aussi des pays émergents. Par exemple, nous avons de plus en plus de produits à base de poulet provenant du Brésil, vendus à des prix très concurrentiels, et qui intéressent les consommateurs qui doivent aujourdu0026rsquo;hui réfléchir deux fois avant de mettre la main à la poche. Nous avons des produits qui viennent aussi de plus en plus de lu0026rsquo;Égypte ou de la Turquie. Il faut nous adapter.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;autre défi concerne la sécurité des aliments. Produire davantage à tout prix nu0026rsquo;est pas la solution. Il faudra su0026rsquo;assurer que les normes les plus strictes sont respectées. Par exemple, il existe encore de petits élevages de poulet à Maurice, où les règles du0026rsquo;hygiène de base ne sont pas respectées, que ce soit au stade du0026rsquo;élevage ou de lu0026rsquo;abattage du poulet.u003c/pu003eu003cpu003eIl faut trouver le bon équilibre pour, du0026rsquo;une part, encourager les petites et moyennes entreprises et, du0026rsquo;autre part, décourager ceux qui peuvent mettre lu0026rsquo;industrie et la santé des consommateurs à risque.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Quelles sont vos attentes pour le Budget 2015 ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAvec lu0026rsquo;approche des élections générales en 2015, je pense comme beaucoup du0026rsquo;autres que le Budget sera, dans une grande mesure, consacré au social. Mon souhait, cu0026rsquo;est que le budget puisse également créer les conditions pour que le développement durable puisse être une réalité un jour. Il ne faut pas être tenté par des solutions de courte durée qui ne su0026rsquo;attaquent pas aux problèmes à leur racine. Par exemple, on ne réduit pas la criminalité simplement en augmentant les peines du0026rsquo;emprisonnement. Il faut comprendre les raisons qui poussent les gens à commettre des actes de violence à la base et commencer par là.u003c/pu003eu003cpu003eConcernant lu0026rsquo;alimentaire, je souhaite que les autorités mettent en place des normes de qualité non seulement pour les produits fabriqués localement, mais aussi pour les produits importés comme le riz, où nous sommes les seuls à avoir la certification MS177 : 2011, attestant de lu0026rsquo;authenticité du riz Basmati pour notre marque Rimilda.u003c/pu003e}]
Jean How Hong: « Après le Mozambique, nous prospectons d’autres pays africains »
