u003cpu003eu003cstrongu003eLe Managing Partner de lu0026rsquo;antenne mauricienne du0026rsquo;EMA Partners, multinationale spécialisée dans la recherche de cadres et la restructuration des organisations, livre ses impressions sur les grands dossiers économiques de lu0026rsquo;île. La mise en place du0026rsquo;un bon réseau aérien, insiste-t-il, est primordiale.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eParlez-nous de la société que vous représentez. Pourquoi a-t-elle choisi de su0026rsquo;implanter à Maurice ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eEMA Partners est une société qui se concentre sur la recherche de cadres et le développement des organisations. Fondée au Royaume-Uni en 1988, elle a plus de 40 bureaux sur les six continents. En Afrique, EMA Partners compte trois antennes à ce jour et celle de Johannesburg gère la partie sud du continent.u003c/pu003eu003cpu003eEn nous installant à Maurice, il y a maintenant deux ans, nous avions pour objectif de servir lu0026rsquo;Afrique de lu0026rsquo;Est et centrale principalement, avec un partenaire possédant de lu0026rsquo;expérience sur le continent. La société a aussi été motivée par la facilité de faire des affaires qui caractérise lu0026rsquo;île et son bilinguisme. Cu0026rsquo;est un aspect très important car sur le continent africain, il faut maîtriser la culture anglophone de lu0026rsquo;Est aussi bien que la culture francophone des parties centrale et ouest.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eDe quelle façon EMA Partners se distingue-t-elle des autres entreprises opérant sur le créneau de la recherche de talents ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eComme je lu0026rsquo;ai déjà dit, EMA Partners a pour vocation de trouver des cadres, soit des spécialistes et professionnels de haut niveau, appelés à être partie prenante de la direction des organisations. En ce faisant, nous nous focalisons sur cinq secteurs qui sont en développement aussi bien à Maurice quu0026rsquo;en Afrique : u0026laquo;oil and gasu0026raquo;, services financiers, agro-industrie, automobile et u0026laquo;fast-moving consumer goodsu0026raquo;. De plus, notre approche se veut être personnalisée: nous essayons de comprendre comment fonctionnent les organisations qui su0026rsquo;adressent à nous afin de trouver les talents quu0026rsquo;il leur manque. Notre démarche est axée sur les résultats et pour que ceux-ci soient optimisés, nous orientons nos recherches vers des profils internationaux. En 2014, 95 % de mes clients se trouvaient en Afrique. Mais vu lu0026rsquo;expérience du0026rsquo;EMA Partners dans le secteur financier au fur et à mesure, je suis entré en contact avec les banques mauriciennes. En conséquence, le business grandit aussi bien ici.u003c/pu003eu003cpu003eCependant, les activités du0026rsquo;EMA Partners ne se limitent pas à la recherche de cadres mais comportent un autre volet, celui de la réorganisation des entreprises. À ce niveau, nous agissons comme des agents de changement, notre rôle étant du0026rsquo;analyser leur profitabilité et leurs processus de gestion, entre autres. Il est quand même important que toutes les organisations se mettent devant un miroir de temps en temps, de préférence avec lu0026rsquo;aide du0026rsquo;une société bénéficiant du0026rsquo;une expérience internationale, pour identifier les zones qui nécessitent des améliorationsu003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eVous connaissez bien le secteur financier suisse pour y avoir travaillé. Quelles impressions vous inspire ce même secteur à Maurice ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eIl est vrai que je viens du monde financier suisse et de par mon expérience, je pense que les banques mauriciennes souffrent du0026rsquo;un handicap sur le plan des services. Cela est dû à leur petite taille et par conséquent, aux moyens limités dont elles disposent pour évoluer à ce niveau. Je citerai, par exemple, la nécessité du0026rsquo;une meilleure formation pour les cadres, surtout ceux dont les fonctions ont trait au u0026laquo;private bankingu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eÀ mon avis, il y aura probablement des fusions de banques à lu0026rsquo;avenir. Si tel est le cas, elles permettront au pays de posséder des institutions bancaires plus résistantes en période de crise et offrant aux investisseurs étrangers une garantie de stabilité accrue.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQuu0026rsquo;en est-il des aspirations de lu0026rsquo;île à devenir le centre financier de la région ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eEn parlant avec les clients africains du0026rsquo;EMA Partners, nous nous rendons compte que Maurice a déjà partiellement acquis ce statut. Selon moi, pour arriver à la prochaine étape, il faudra au secteur financier de lu0026rsquo;île non seulement de meilleurs services mais aussi des bilans financiers plus stables. Cu0026rsquo;est un secteur qui a soif de bonnes mesures et a besoin du soutien du gouvernement, de la Banque centrale. Il est certain que le pays a le potentiel de su0026rsquo;améliorer en tant que u0026laquo;hubu0026raquo; financier pour lu0026rsquo;Afrique.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLes services du0026rsquo;EMA Partners su0026rsquo;adressent aussi bien aux multinationales et aux organisations à but non lucratif quu0026rsquo;aux gouvernements. À votre avis, certains ministères, à Maurice, devraient-ils revoir leur fonctionnement ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCela fait deux ans que je vis à Maurice. Ma connaissance des différents ministères et environnements politiques est donc encore toute jeune. Néanmoins, je pense que chaque organisation doit analyser elle-même ses points forts et ses faiblesses pour être en mesure du0026rsquo;élaborer, par la suite, un plan du0026rsquo;amélioration.u003c/pu003eu003cpu003eIl semble toutefois que des corps parapublics tels que le Central Electricity Board et la Central Water Authority ont grandement besoin du0026rsquo;être restructurés. Il y a, en effet, de fréquentes coupures du0026rsquo;électricité et une pression du0026rsquo;eau insuffisante dans de nombreuses régions de lu0026rsquo;île.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eParmi les projets gouvernementaux les plus ambitieux figure le développement des facilités de soutage (u0026laquo;bunkeringu0026raquo;), de lu0026rsquo;accès aérien et des infrastructures routièresu0026hellip; Dans quel ordre de priorité les classeriez-vous ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe dirais que la priorité devrait être accordée à la mise en place du0026rsquo;un bon réseau aérien car cela peut être un excellent levier pour lu0026rsquo;économie nationale. Les investissements dans ce secteur su0026rsquo;accompagneront sans doute de pertes financières dans un premier temps mais le jeu en vaut la chandelle.u003c/pu003eu003cpu003eEn deuxième lieu, pour ce qui est des infrastructures routières, ju0026rsquo;estime que ce serait une bonne idée de ressusciter le projet de métro-léger. En ce qui me concerne, je privilégierais une technologie su0026rsquo;inscrivant dans une logique de développement durable, soit le métro électrique. Cela mu0026rsquo;apparaît comme une urgence car à Maurice, les voitures sont de plus en plus prisées alors que le nombre de morts sur les routes est très élevé. Ju0026rsquo;approuve du0026rsquo;ailleurs le fait que le ministère des Infrastructures publiques se penche actuellement sur la réorganisation du système de permis. Il est impératif de revoir la manière de gérer les routes à Maurice.u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant du u0026laquo;bunkeringu0026raquo;, mon expérience dans le port pétrolier/chimique du0026rsquo;Anvers en Belgique pendant dix ans mu0026rsquo;amène à dire que le développement de cette activité demande beaucoup du0026rsquo;investissements en termes du0026rsquo;installations, sans que lu0026rsquo;on soit certain des résultats.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff0000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eOutre les finances, Maurice voudrait être une passerelle vers lu0026rsquo;Afrique dans divers secteurs, dont le tourisme et lu0026rsquo;éducation. Quelles sont les stratégies à mettre en place afin du0026rsquo;atteindre cet objectif ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eEn premier lieu, une bonne stratégie aérienne, favorisant la connexion avec les plus grandes capitales du monde ainsi quu0026rsquo;avec lu0026rsquo;Afrique de lu0026rsquo;Est, est très importante.u003c/pu003eu003cpu003eUn autre point essentiel et qui a un impact aussi bien sur le tourisme que sur lu0026rsquo;économie de lu0026rsquo;île est la sécurité. Énormément de touristes aujourdu0026rsquo;hui préfèrent Maurice à une destination comme lu0026rsquo;Égypte pour cette raison. La politique sécuritaire locale doit demeurer très proactive afin du0026rsquo;éviter toute attaque terroriste. Le tourisme mauricien a augmenté de 15 % lu0026rsquo;an dernier et lu0026rsquo;île attire davantage du0026rsquo;Européens et de Chinois parce que pour le moment, elle projette lu0026rsquo;image du0026rsquo;une destination u0026laquo;terrorist freeu0026raquo;. Cu0026rsquo;est donc un endroit idéal pour se reposer et faire du business en sécurité.u003c/pu003eu003cpu003eSur le plan de lu0026rsquo;éducation, les universités locales devraient adopter une stratégie semblable à celle que lu0026rsquo;Union européenne avait conçue dans le passé à travers le programme Erasmus, soit des échanges du0026rsquo;étudiants entre différents pays. La finalité de la démarche étant lu0026rsquo;enrichissement culturel des participants.u003c/pu003eu003cpu003eÀ Maurice, selon moi, le gouvernement peut développer encore plus ce type de projet. Par exemple, dans le secteur agricole, il pourrait y avoir des échanges avec lu0026rsquo;université Kenyatta, à Nairobi. Quant au secteur financier, les banques apprécient particulièrement les étudiants issus de lu0026rsquo;université du Witwatersrand en Afrique du Sud pour leurs excellentes facultés bancaires et financières. Je pense que ce type du0026rsquo;échanges aidera Maurice à devenir un u0026laquo;hubu0026raquo; pour des étudiants internationaux.u003c/pu003e
Jozef Tournel: «La politique antiterroriste locale doit demeurer très proactive»
