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Paul Ah Leung : «La situation sanitaire est grave, mais il y a des solutions»

Avec l’urgence sanitaire et la résurgence de la pandémie, le CEO de Rey & Lenferna souligne la nécessité de prendre toutes les précautions pour lutter contre l’ennemi invisible. Il propose à cet effet deux nouveaux équipements, Radic8 et IDR.

Dans le sillage de la résurgence de la pandémie sur l’île, Rey & Lenferna commercialise depuis peu un équipement contribuant à lutter contre la Covid-19. Pourquoi ce choix ?

Pour commencer, puis-je répondre en vous disant que ce n’est pas nécessairement une question de choix. C’est beaucoup plus une démarche, une attitude. La démarche de notre compagnie à soutenir nos compatriotes face à cette crise sanitaire sans précédent. Cela avait d’ailleurs commencé lors de la pénurie de ‘ventilators’, où Rey & Lenferna avait en quelques semaines assemblé, avec le soutien de l’université de Floride (USA), un «respirateur artificiel» pendant les prémices de la crise en avril 2020.

Aujourd’hui, plus que n’importe quel autre jour, nous avons besoin d’être patriote. Cela comprend tout le monde, allant du secteur public au privé en passant par les citoyens. Je souhaite qu’il y ait une prise de conscience que la situation sanitaire est grave, mais que nous avons des solutions ! Pour notre part, étant une entreprise innovante exerçant dans le domaine de l’ingénierie, nous avons pris le pari de rechercher les meilleurs moyens pour lutter contre cet ennemi invisible. Car je pense qu’il faut trouver des solutions plus efficaces pour neutraliser cette pandémie.

Dans ce souci de prise de conscience, vous proposez les équipements Radic8 et IDR. En quoi ces solutions peuvent empêcher la propagation du virus ?

Nous vivons aujourd’hui dans la psychose du virus. Bien que nous ayons plus d’informations sur le SARS-CoV-2, il existe tout de même un mystère sur le sujet. Nous avons décidé de commercialiser le Radic8 et l’IDR pour deux principales raisons : proposer une solution innovante à nos ‘front liners’ comme les médecins, les infirmiers, les officiers de l’immigration à Plaisance, les dentistes, mais aussi neutraliser et combattre le virus afin de le repousser en dehors des frontières mauriciennes. L’objectif étant de réduire au minimum la charge virale dans l’air exhalé par une personne contaminée

Bien que les technologies Radic8 et IDR soient similaires, je vais m’appesantir sur le premier nommé, car il a été le pionnier. Durant la pandémie du SARS-CoV-1, un «cousin» de la Covid-19 (SARS-CoV-2), le gouvernement de la Corée du Sud avait investi dans des technologies pour le traitement de l’air, ce qui a eu pour résultat la mise en place de cette technologie qui extermine 99,999 % des Composés Organiques Volatils (COV). Cela comprend les virus, les bactéries et tout ce qui peut être nocif pour l’être humain. Aujourd’hui, c’est grâce à cette technologie, entre autres, que la Corée du Sud est arrivée à mieux maîtriser, voire stopper, la propagation des deux SARS. Pour info, il y a environ 400 000 installations de cette technologie sur leur territoire.

Comment fonctionnent ces deux équipements, et quelles en sont les spécificités ?

Les deux équipements diffèrent dans leur fonctionnement. Radic8 et IDR arrivent à exterminer la quasi-totalité des virus en un seul passage d’air, soit comme mentionné 99.9999 % sans émissions de substance ou de produits chimiques. Pour faire simple, les deux systèmes sont composés de trois niveaux de filtration physiques. Le premier, à savoir le préfiltre, extermine les grosses particules. Par la suite, le filtre à charbon neutralise les composés organiques volatils d’une certaine taille, incluant certains agents pathogènes. Et, enfin, on arrive au filtre HEPA H13, qui est généralement utilisé dans les blocs opératoires médicaux et qui permet de filtrer d’autres composés organiques volatils de taille inférieure. Rien qu’avec ces trois filtres, qui font partie de la première étape, l’on extermine environ 70 % à 80 % des composés organiques volatils.

S’ensuit alors une nouvelle étape. L’air passe par une chambre à réaction où sont éliminés les agents pathogènes qui restent : virus, microbes, bactéries, etc. Cela se fait par le biais d’une émission de rayons ultraviolets qui agit sur deux plans : premièrement, la neutralisation directe des composés organiques volatils restants par l’UV et, en deuxième lieu, par un processus de photocatalyse, qui consiste en une exposition de plaques en oxyde de titane par de l’UV qui libère des hydroxyles (OH-) qui neutralisent le reste des composés organiques volatils. Tout cela résulte en l’élimination de la quasi-totalité des virus, bactéries, etc

Ce dernier processus permet alors d’obtenir un air stérilisé à 99,9999 % en un seul passage.

«Il nous faudra apprendre et à nous préparer à vivre avec tous les virus potentiels, et non pas seulement la covid-19»

Comment réagit le marché mauricien à cette nouveauté ?

Aujourd’hui, nous avons une réaction de la plupart des acteurs mauriciens. Nous avons d’ailleurs commercialisé nos équipements auprès de certains bureaux gouvernementaux, des hôtels, des cabinets dentaires et des cliniques. Toutefois, il est bon de noter que nous disposons aussi de formats pour un usage individuel.

Aujourd’hui, on dit qu’il faut apprendre à vivre avec le virus. Un commentaire ? 

virus. Un commentaire ? La Covid-19 n’est qu’une maladie causée par le virus SARS-CoV-2. Ce n’est qu’un virus… Je pense qu’il nous faudra apprendre et à nous préparer à vivre avec tous les virus potentiels, et non pas seulement la Covid-19. Pour le moment, nous devons combattre, mais ensuite il faudra un plan de préparation à des pandémies futures, et nous pensons que nous devrons nous tourner vers la technologie. L’émergence du nouveau variant peut faire inquiéter, et si on veut être plus prudent, il faudra mettre toutes les chances de notre côté.

Dans notre cas, nous voulons apporter notre aide grâce à notre cœur de métier qui est d’être fournisseur de solutions technologiques pour le bien-être de l’être humain. J’ai du mal à imaginer un monde où l’humain n’aurait pas d’interaction sociale. L’on aura toujours des pandémies contre lesquelles nous devrons lutter, et la Covid-19 ne sera pas la dernière. Autant y NOTRE INVITÉ être préparé !

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