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Nicolas Maigrot : « IBL préparera son avenir en 2013 »

u003cpu003eu003cemu003eu003cstrongu003e2013 est une année charnière pour IBL. Le u003c/strongu003eu003cstrongu003egroupeu003c/strongu003eu003cstrongu003epoursuivra sa diversification en Afrique en investissant Rs 1 milliard dans la filière Seafood au Gabon et contemple lu0026rsquo;éventualité de faire des affaires en Asie. Le point avec son CEO, Nicolas Maigrot.u003c/strongu003eu003c/emu003eu003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eIBL u003c/strongu003eu003cstrongu003einvestirau003c/strongu003eu003cstrongu003eRs 1 milliard dans le secteur du u0026laquo; Seafood u0026raquo; au Gabon. Comment su0026rsquo;est présentée cette opportunité ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes premiers contacts avec les représentants de la République gabonaise et IBL ont eu lieu en mai 2012. Cela sous lu0026rsquo;impulsion du ministre des Finances et du Développement économique, Xavier Duval, dont il faut saluer la vision du0026rsquo;avoir initié le rapprochement entre nos deux pays.u003c/pu003eu003cpu003ePour rencontrer les acteurs du u003cemu003eSeafoodu003c/emu003ede Maurice, le ministre gabonais de la Promotion des investissements et celui de lu0026rsquo;Économie avaient fait le déplacement, accompagnés de Mu003csupu003eeu003c/supu003e Arcadius Allogo et de lu0026rsquo;ambassadeur de Maurice au Gabon, Azad Dhomun. Nous avons compris immédiatement quu0026rsquo;une opportunité se présentait. Je suis sûr que cela était réciproque. Par la suite, nous avons mandaté une équipe du0026rsquo;IBL dirigée par Jean Luc Wilain, u003cemu003eChief Operating Officer u003c/emu003e(COO) u003cemu003eBusiness Developmentu003c/emu003e, pour élaborer avec les Gabonais les modalités du0026rsquo;un partenariat public-privé, nous demandant de nous déplacer au Gabon à plusieurs reprises. Nous avons travaillé tous ensemble pendant trois mois pour monter ce projet.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eEn u003c/strongu003eu003cstrongu003equoiu003c/strongu003eu003cstrongu003e ce partenariat avec le Gabon sera-t-il bénéfique à IBL ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eIl faut savoir que le président Ali Bongo Ondimba a fait une priorité depuis 2008 de développer plusieurs secteurs du0026rsquo;activités pour préparer le Gabon à lu0026rsquo;après-pétrole en mettant lu0026rsquo;accent sur un développement durable et respectueux de lu0026rsquo;environnement.u003c/pu003eu003cpu003eIl va sans dire que nous sommes très fiers que le Gabon ait vu en nous le partenaire à privilégier pour développer son industrie marine. Il faut savoir que le Gabon a 800 kilomètres de côtes et compte en faire un atout économique. Cu0026rsquo;est pour IBL la reconnaissance du0026rsquo;un savoir-faire que nous développons de manière intégrée depuis 15 ans et qui, aujourdu0026rsquo;hui, démontre quu0026rsquo;IBL est devenue un acteur important dans ce domaine au niveau international.u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;appuyant sur lu0026rsquo;expertise acquise au sein du u003cemu003eSeafood Hub u003c/emu003eau cours des quinze dernières années, IBL devient, grâce à cet accord, le partenaire stratégique de lu0026rsquo;Etat gabonais pour le développement du0026rsquo;une industrie gabonaise de transformation des produits de la mer.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eLe u003c/strongu003eu003cstrongu003egroupeu003c/strongu003eu003cstrongu003eira-t-il seul dans cette aventure gabonaise ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eEffectivement, lu0026rsquo;investissement est important, mais IBL nu0026rsquo;est pas seul à se lancer dans ce projet. Il su0026rsquo;agit du0026rsquo;un partenariat public-privé qui a pour objectif la mise en place au Gabon du0026rsquo;une industrie des produits de la mer et qui su0026rsquo;inscrit, comme je le disais plus haut, dans la stratégie de diversification de lu0026rsquo;économie gabonaise promue par le président Ali Bongo Ondimba.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;investissement initial du projet, estimé à vingt-cinq millions du0026rsquo;euros, sera soutenu à hauteur de 40 % par le Fonds gabonais du0026rsquo;investissements stratégiques (FGIS) et à hauteur de 60 % par le Groupe IBL.u003c/pu003eu003cpu003eCet accord prévoit notamment la réorganisation et le management du0026rsquo;une usine déjà existante, la création du0026rsquo;autres structures industrielles, le développement du0026rsquo;un secteur de pêche hauturière locale et la création du0026rsquo;un chantier naval. Un investissement total de plus de 100 millions du0026rsquo;euros sera requis pour ce projet u003cemu003ePublic-Private Partnershipu003c/emu003e(PPP).u003c/pu003eu003cpu003eCe PPP rejoint la vision du0026rsquo;IBL de u0026laquo; go beyond boundariesu0026raquo; et particulièrement vers le continent africain.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eParlezu003c/strongu003eu003cstrongu003e-nous de cette usine déjà existante que vous allez réorganiser.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;usine existante a été construite il y a plusieurs années. Elle nu0026rsquo;a pas, ou peu fonctionné car les aspects de matières premières et de débouchés commerciaux ont été mal appréhendés. Elle a été bien maintenue pendant cette période, mais des réaménagements doivent être entrepris afin de mieux répondre aux besoins de la chaîne des valeurs. En même temps, IBL traitera les questions liées aux approvisionnements et aux débouchés. Nous pensons employer dans cette usine 200 personnes en régime de croisière.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eAprès u003c/strongu003eu003cstrongu003elu0026rsquo;Afrique, IBL compte se tourner vers lu0026rsquo;Asie cette année dans le cadre de sa stratégie du0026rsquo;internationalisation. Quu0026rsquo;en est-il ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eComme je lu0026rsquo;ai dit, la vision du0026rsquo;IBL est de u0026laquo; go beyond boundaries u0026raquo;, qui su0026rsquo;exprime, entre autres par notre intérêt pour lu0026rsquo;Afrique. Maurice représente une plate-forme idéale en premier lieu de par sa situation géographique entre lu0026rsquo;Asie et lu0026rsquo;Afrique.u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, le marché local étant de plus en plus étriqué avec une concurrence allant croissant, voir au-delà de nos frontières est primordial pour notre expansion. En tant que groupe mauricien, IBL avec son sens de lu0026rsquo;entrepreneuriat, souhaite participer à cette nouvelle ère de développement économique de notre pays et compte explorer ce continent. Cela dit, lu0026rsquo;Afrique nu0026rsquo;est pas un seul pays, mais une multitude de réalités dans un seul continent. Il faut prendre le temps de bien cerner ce qui est à faire, quelles sont les expertises que nous pouvons exporter et qui apporteraient un plus à ces marchés, et surtout avoir les bons partenaires.u003c/pu003eu003cpu003eCe partenariat avec lu0026rsquo;État gabonais est un pas de géant en ce sens. Lu0026rsquo;année dernière, nous avons fait lu0026rsquo;acquisition de 50 % de la compagnie de FreshCut en Ouganda. Par ce partenariat avec cette entreprise active dans lu0026rsquo;industrie de la viande, IBL confirme son orientation vers les marchés de la protéine. Avec la croissance économique à double chiffre que connaissent plusieurs pays du0026rsquo;Afrique, le mode alimentaire des populations évolue pour laisser plus de place dans les assiettes à plusieurs sources de protéines animales. Pour nous, ce marché est prometteur.u003c/pu003eu003cpu003eEn ce qui concerne du0026rsquo;autres investissements, que ce soit en Afrique ou en Asie, tout reste possible pour IBL. Cela dépendra de sa capacité du0026rsquo;exporter son savoir-faire vers ces continents.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eQuellesu003c/strongu003eu003cstrongu003esont les assurances obtenues auprès des autorités gabonaises pour quu0026rsquo;IBL su0026rsquo;embarque dans un projet du0026rsquo;une telle envergure ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa première des assurances est la confiance réciproque. Le gouvernement gabonais a choisi IBL au vu de sa réputation et de ses réalisations. Comme je lu0026rsquo;expliquais plus tôt, lu0026rsquo;État gabonais a décidé de développer un autre pilier de son économie et nous a proposé de le faire avec lui.u003c/pu003eu003cpu003eNous avons répondu positivement à cette invitation car nous croyons en la vision et la détermination de lu0026rsquo;État gabonais quant à lu0026rsquo;évolution du pays, et en particulier, lu0026rsquo;adoption de mesures nécessaires afin de faire de ce projet un succès. Il est du0026rsquo;ailleurs déjà en train du0026rsquo;en faire la preuve puisque le Gabon a connu en 2011 une croissance hors-pétrole de 12 %. De plus, notre partenariat a pris forme avec le FGIS, bras de lu0026rsquo;État et acteur économique de premier plan au Gabon. Nous sommes convaincus de la capacité de cette alliance à relever le défi et à atteindre ses objectifs.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eLa filière u0026laquo; Seafood u0026raquo; u003c/strongu003eu003cstrongu003esembleu003c/strongu003eu003cstrongu003eavoir le vent en poupe comme en témoignent vos derniers résultats financiers. La croissance du0026rsquo;IBL viendra-t-elle seulement de cette filière ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCe qui fait la force du0026rsquo;un groupe comme IBL, cu0026rsquo;est sa diversité. Quand un secteur est moins performant, les autres compensent et font que dans sa globalité, le groupe arrive à des résultats financiers satisfaisants malgré la conjoncture économique instable.u003c/pu003eu003cpu003eChaque secteur a sa propre stratégie de croissance. Notre idée est que dans chacun de nos secteurs du0026rsquo;activité, nous soyons parmi les leaders afin de pouvoir à terme exporter notre savoir-faire dans les secteurs dont nous maîtrisons les métiers. Il est aussi évident quu0026rsquo;IBL investira dans les secteurs ayant de lu0026rsquo;avenir et un retour sur investissement prometteur. Le u003cemu003eSeafoodu003c/emu003eentre dans cette catégorie et mérite une attention particulière qui nécessitera des investissements pour développer de la valeur ajoutée.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e.u003c/strongu003eu003cstrongu003eQuellesu003c/strongu003eu003cstrongu003esont vos prévisions pour lu0026rsquo;année financière 2013 ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eComme le démontrent nos derniers résultats, les performances de nos six secteurs du0026rsquo;activité ont été satisfaisantes. Néanmoins, nous constatons une pression sur nos secteurs Commerce, u003cemu003eEngineeringu003c/emu003eet u003cemu003eRetailu003c/emu003equi sont plus dépendants de lu0026rsquo;économie mauricienne. Mais nous sommes confiants dans la résilience du0026rsquo;IBL. Pour nous, 2013 est lu0026rsquo;année pour préparer lu0026rsquo;avenir avec des investissements stratégiques à prévoir qui permettront à IBL de u0026laquo; go beyond boundaries u0026raquo;, que ce soit ici comme ailleurs.u003c/pu003e}]

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