u003cpu003eu003cstrongu003eLa WasteWater Management Authority (WMA) est en pleine restructuration. Son Chairman, Sulaiman Hansrod, estime quu0026rsquo;il était grand temps de revoir certaines pratiques au sein de ce corps parau003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eComment se porte la WasteWater Management Authority sur le plan financier ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eTout du0026rsquo;abord, il faut savoir que la WMA est directement liée au ministère de lu0026rsquo;Énergie et des Utilités publiques, et cela par le biais de deux contrats qui apparaissent dans la WMA Act, une loi qui a été rédigée en 2000. Ces deux contrats sont : le Contrat de Délégation et la Convention de Maîtrise du0026rsquo;Ouvrage Déléguée.u003c/pu003eu003cpu003eLe premier contrat implique que la WMA doit agir comme u0026laquo;u003cemu003ethe main arm to implement and to represent the Ministry as far as wastewater management is concernedu003c/emu003eu0026raquo;. Alors que le second contrat signifie que le financement des projets est transféré directement à la WMA.u003c/pu003eu003cpu003eAinsi, les finances de la WMA sont scindées en deux. Il y a la situation financière opérationnelle de la WMA, pour laquelle nous ajoutons des intérêts sur les prêts qui sont octroyés par les ministères à la WMA, mais qui font partie de la Convention de Maîtrise du0026rsquo;Ouvrage Déléguée. En 2013, pour la situation financière opérationnelle, nous avons un déficit du0026rsquo;environ Rs 80 millions. Un montant qui a été doublé en 2014, atteignant Rs 117 millions. En 2015, nous estimons que ce déficit sera autour de Rs 175 millions. Ce déficit est en croissance parce que les projets ont augmenté par rapport à la Convention de Maîtrise du0026rsquo;Ouvrage Déléguée. Cependant, sur le Contrat de Délégation, nous incluons les intérêts que nous payons sur les prêts. Et donc, plus il y a des emprunts, plus les intérêts augmentent. Cu0026rsquo;est une indication claire que la WMA augmente les interventions infrastructurelles.u003c/pu003eu003cpu003eCependant, nous sommes assez satisfaits de la situation financière de lu0026rsquo;aspect opérationnel car nous affichons même des profits si nous nu0026rsquo;englobons pas les intérêts dus aux emprunts. Excluant les intérêts sur les emprunts, ces profits ont augmenté depuis 2013 et ont doublé en 2015.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eComment expliquez-vous que la WMA se retrouve dans le rouge depuis trois ans ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous sommes dans cette mauvaise posture financière, uniquement parce quu0026rsquo;on a inclus les intérêts sur les emprunts. À ce jour, nous avons un déficit de Rs 2,3 milliards. Et cela avec les tarifs actuels et la structure actuelle de la WMA. On ne voit pas comment on pourra rembourser cet u0026lsquo;empruntu0026rsquo;, mais qui fait partie de la Convention de Maîtrise du0026rsquo;Ouvrage Déléguée.u003c/pu003eu003cpu003eQuant à lu0026rsquo;ancien régime, cu0026rsquo;est un autre volet. Quand ju0026rsquo;étais nommé président de la WMA, ju0026rsquo;ai pu constater un cafouillage extraordinaire au sein du management. Au fur et à mesure, nous avons commencé à mettre de lu0026rsquo;ordre. Au niveau des projets, les coûts ont augmenté, passant de Rs 2,4 milliards à Rs 3,6 milliards. Le gouvernement actuel a dû intervenir et mettre fin à certaines phases de ces projets. Et cu0026rsquo;est le management a fauté.u003c/pu003eu003cpu003eNéanmoins, je ne dirai pas que la WMA a des maillons faibles. Au contraire, nous avons un fort potentiel à la WMA, mais lu0026rsquo;institution ne fonctionne pas comme il faut.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eDu0026rsquo;où la nécessité du0026rsquo;une restructurationu0026hellip; u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLorsque ju0026rsquo;ai pris mes fonctions, ju0026rsquo;ai constaté avec la structure dont ju0026rsquo;ai héritée u0026ndash; avec le potentiel du staff u0026ndash; quu0026rsquo;il fallait mettre de lu0026rsquo;ordre. La restructuration améliorera la structure existante. Nous souhaitons implanter un organigramme simple. Et cela, sans quu0026rsquo;il y ait de u003cemu003edouble normsu003c/emu003e. Chacun doit être redevable. En même temps, la performance du staff était en dessous de ses capacités. On veut optimiser les performances. Je suis optimiste et confiant que le message a été bien reçu. Et la plupart de notre personnel, ju0026rsquo;en suis convaincu, va pouvoir satisfaire les critères du nouvel organigramme. Il est vrai quu0026rsquo;il y aura toujours des brebis galeuses. Et ces brebis galeuses ont été averties. u0026laquo;u003cemu003eThose who do not perform, will not be able to continue to work at the WMAu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003ePar le biais de cette restructuration, nous reverrons également des départements. Par exemple, nous allons u0026lsquo;u003cemu003eempower a proper Corporate Unitu003c/emu003eu0026rsquo;. Nous allons faire en sorte que le département de lu0026rsquo;IT u0026ndash; avec la mise en place du0026rsquo;un ERP u0026ndash; devienne le centre incontournable de tous les contrôles des opérations de la WMA. Cette unité va travailler de concert avec lu0026rsquo;administration, la Corporate Unit et les différentes unités techniques. Justement, en ce qui concerne les unités techniques, nous revoyons actuellement les appellations. Et encore une fois, ceux qui sont responsables de la suivie des projets doivent être u0026laquo;u003cemu003eanswerableu003c/emu003eu0026raquo; et u0026laquo;u003cemu003eaccountableu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQuelle est la firme qui a été choisie pour mener à bien cet exercice ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous avons organisé un atelier qui su0026rsquo;est étalé sur trois jours et qui a réuni tous les Top Managers et Board Members de la WMA. Cela a été un exercice très démocratique où chacun a eu droit à la parole. Un facilitateur a encouragé tout le monde à venir de lu0026rsquo;avant avec des propositions pour la restructuration. Nous aurons incessamment un rapport final de CAPFOR, le consultant que nous avons retenu pour mener à bien cet exercice.u003c/pu003eu003cpu003eAu final, cu0026rsquo;est un rapport qui émane de tout le monde. Je le répète: cu0026rsquo;est un exercice qui a été fait démocratiquement. Rien nu0026rsquo;a été imposé. Nous viendrons avec une nouvelle structure qui a été proposée par le personnel de la WMA. Mais il est impératif de souligner que la restructuration se fera au niveau du Top Management et des u003cemu003eLower Grade Employeesu003c/emu003e. De plus, cette restructuration améliorera le contrôle des heures supplémentaires. Nous souhaiterions les supprimer. Notre but est de réinstaurer les normal u003cemu003eworking hoursu003c/emu003e. Il y a aura également plus de contrôle de présence dans les u003cemu003esub-officesu003c/emu003e car apparemment, le registre est manipulé.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQuid des impressions du ministre Ivan Collendavelloo sur la WMA ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe pense quu0026rsquo;il vaut mieux lui poser cette question directement. Mais je pense que nous sommes sur la même longueur du0026rsquo;onde. Ju0026rsquo;ai lu0026rsquo;appui total du gouvernement et de mon ministre. Le ministre de lu0026rsquo;Énergie et des Utilités publiques u0026ndash; comme cu0026rsquo;est également mon cas u0026ndash; u0026lsquo;u003cemu003emeans businessu003c/emu003eu0026rsquo;.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eComment se positionnera la WMA à lu0026rsquo;avenir? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous avons une station de traitement, Saint Martin, qui est gérée par un opérateur privé et cela, depuis son existence. Nous nu0026rsquo;avons aucun souci avec cette station de traitement. Par contre, ce nu0026rsquo;est pas le cas des autres stations de traitement qui sont gérées par la WMA. Nous avons constaté des abus et du gaspillage.u003c/pu003eu003cpu003eQuant à la performance de ces stations de traitement, elle est bien en dessous de ce quu0026rsquo;elle devrait être. Pourquoi ne pas avoir un opérateur privé pour les trois stations de traitement qui sont à Roche Bois, Grand Baie et Montage Jacquot ? Avec cette formule en place, les soucis administratifs de la WMA, du Board mais également du ministre nu0026rsquo;existeront plus.u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, actuellement, il y a un grand nombre de projets sur lesquels se penche la WMA. Et pour lesquels les charges que nous demandons sont ridicules. Les licences quu0026rsquo;on octroie pour le déversement des eaux usées émanant des usines et des hôtels sont, tenez-vous bien, de Rs 8 à Rs 14 par mois en moyenne. Et ce, alors que nous payons Rs 3 millions aux ingénieurs de la WMA par mois. Ce qui est absolument ridicule et qui nous incite à revoir plusieurs départements de la WMA. Cela améliorera notre situation financière. Notre profit excluant les intérêts augmentera. Il y a aussi des interventions que la WMA fait en ce moment, qui suscitent bien des questions. Nous nous demandons : est-ce que ces interventions font partie de la WMA ?u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLa WMA fait lu0026rsquo;objet de critiques des bailleurs de fonds qui soutiennent quu0026rsquo;elle ne respecte pas les échéances pour les travauxu0026hellip;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCe nu0026rsquo;est plus le cas. Allez demander aux ingénieurs su0026rsquo;ils adoptent les mêmes habitudes quu0026rsquo;auparavant ! Il faut savoir quu0026rsquo;entre lu0026rsquo;ancien et lu0026rsquo;actuel gouvernement, il y a un monde de différence. Pour preuve, les projets sont suivis à la lettre. Par exemple, nous avons actuellement un projet à Pailles-Guibies, qui a débuté en novembre 2015, au coût de Rs 253 millions. Avec les contrôles stricts que nous avons mis en place, je vous assure quu0026rsquo;il nu0026rsquo;y aura pas les mêmes variations quu0026rsquo;auparavant.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eÀ un moment donné, il était question de privatiser certaines institutions gouvernementales comme la CWA et la MBC. Est-ce également une solution pour la WMA ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003ePar privatisation, nous comprenons la privatisation des principales stations de traitement. Le but est de demander à un opérateur privé de gérer les stations de traitement. Cu0026rsquo;est une formule différente de la privatisation car nous ne vendons pas. Nous allons payer un opérateur privé pour fonctionner en notre nom.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLu0026rsquo;idée du0026rsquo;une fusion entre la CWA et la WMA a été évoquée sous lu0026rsquo;ancien régime. Quelle est votre position ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eComme le ministre lu0026rsquo;a bien fait comprendre, cu0026rsquo;était une volonté de lu0026rsquo;ancien gouvernement. Quand le ministre a pris son poste, il a décidé de mettre de côté ce projet. Pour la simple raison quu0026rsquo;une fusion entre la CWA et la WMA impliquerait immédiatement des pertes du0026rsquo;emplois au niveau du personnel de la WMA. Nous parlons au moins de 50 % de postes qui seraient supprimés à la WMA.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eMaurice veut poursuivre sa vision du0026rsquo;une île verte. La WMA su0026rsquo;engage-t-elle dans la voie du développement durable ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe suis une personne ayant la tête sur les épaules. Je réprouve les grands slogans du0026rsquo;île verte ou encore du0026rsquo;île durable. À chaque fois quu0026rsquo;il y a des slogans, les grands acteurs de ce pays montent sur leurs grands chevaux. Actuellement, je lu0026rsquo;avoue, nous déversons du lixiviat, du tout-à-lu0026rsquo;égout, entre autres, directement en mer sans aucun traitement. Notre priorité est de mettre fin à ces agissements. Cu0026rsquo;est une pratique qui a existé depuis bientôt 10 ans. Cu0026rsquo;est dans cette optique que nous allons lancer un appel du0026rsquo;offres pour recruter des consultants pour la station de traitement de Roche-Bois afin que nous puissions reconstruire cette station et mettre en place une station de traitement à Baie-du-Tombeau. Celle-ci est restée inactive depuis une dizaine du0026rsquo;années.u003c/pu003eu003cpu003eAu lieu de faire tout un charivari autour de ce concept du0026rsquo;île verte, je préfère prendre les choses un à un. Avant de pouvoir réutiliser lu0026rsquo;eau usagée, il est impératif de la traiter. Ce nu0026rsquo;est quu0026rsquo;à ce moment quu0026rsquo;on pourra réutiliser cette eau pour lu0026rsquo;irrigation. Mais cu0026rsquo;est une ambition coûteuse. Il est certain que Maurice devra passer par cette phase, mais pas aujourdu0026rsquo;hui. Et peut-être, on pourra alors songer à la production du0026rsquo;électricité à partir du tout-à-lu0026rsquo;égout.u003c/pu003e}]
Sulaiman Hansrod : «Une fusion CWA-WMA impliquerait des pertes d’emplois»
