Business Magazine

Business Publications Ltd : ils étaient là…

u003cpu003eu003cstrongu003eIl y a 25 ans, une petite équipe de journalistes chevronnés prenait le pari de faire un magazine économique. Au fil des années, les effectifs se sont constamment renouvelés. Certains du0026rsquo;eux ont bien voulu se confier. Petit voyage dans le temps.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eParticiper à la naissance du0026rsquo;une publication. Une expérience qui colle à la peau quand on est journaliste. Lorsque Lindsay Rivière lance le premier numéro de Business Magazine le 17 avril 1992, les félicitations sont de rigueur. Or, lu0026rsquo;initiative paraît audacieuse. Un haut cadre du secteur privé ne manquera pas de lancer à lu0026rsquo;adresse du rédacteur en chef quu0026rsquo;il doute fort que le produit tienne la route. Vingt-cinq ans plus tard, force est de constater que le temps a déjoué certains pronostics.u003c/pu003eu003cpu003eJacques Catherine, Sooresh Ram, Jyoti Jeetun, Noël Koowaree, Jean Max Baya et Marcel Lindsay Noé, qui faisaient partie de lu0026rsquo;équipe de départ, se remémorent non sans une pointe de nostalgie, cette période marquante de leur parcours. À lu0026rsquo;époque, se souvient Jacquesu003cbr /u003e Catherine, il était le responsable du0026rsquo;Eco Magazine, une publication de 5-Plus. Il comptait déjà 18 à 19 ans du0026rsquo;expérience dans la presse. Quand il est approché par Lindsay Rivière, le projet lui semble ambitieux. u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;était la première fois quu0026rsquo;on allait faire un hebdomadaire économique dans un format magazine et qui mettrait en avant les entreprisesu003c/emu003eu0026raquo;, relate Jacques Catherine, qui est aujourdu0026rsquo;hui Creative Director à Grey Mauritius. Concernant le premier numéro, il avait été préparé en amont, environ deux à trois semaines avant sa parution. Au bout de trois à quatre ans, il a quitté Business Magazine pour intégrer le monde de la publicité. Aujourdu0026rsquo;hui, cu0026rsquo;est avec satisfaction quu0026rsquo;il constate que u0026laquo;u003cemu003eBusiness Magazine est devenu une référence dans la presse économique. Encore aujourdu0026rsquo;hui, on prend Business Magazine comme référence pour comparer le niveau des magazines économiquesu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eÀ la guerre comme à la guerreu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÉgalement de lu0026rsquo;aventure u0026nbsp;Jyoti Jeetun, férue des chiffres, est celle à qui lu0026rsquo;on avait confié la tâche de coordonner le dossier sur les 100 premières compagnies. Après avoir démarré dans la fonction publique, elle a travaillé pendant trois ans dans une entreprise, avant de faire ses débuts dans le journalisme au sein de la rédaction de Business Magazine. Des débuts mémorables pour lu0026rsquo;actuelle CEO de la Compagnie de Mont Choisy qui se souvient quu0026rsquo;il fallait composer avec les moyens de bord. En effet, la rédaction était installée dans un bureau se trouvant dans les locaux de Price Waterhouse. Quelques semaines plus tard, elle a pris ses quartiers dans une maison aux angles des rues Baissac et Victoria à Quatre-Bornes. u0026laquo;u003cemu003eCela a été un moment extraordinaire de ma vie. Ju0026rsquo;ai pris goût pour lu0026rsquo;épanouissement professionnel et intellectuel. Cette expérience mu0026rsquo;a beaucoup aidée dans mon cheminement professionnel. Le u0026lsquo;briefingu0026rsquo; durait une à deux heures. Parfois, on nous remontait les bretelles. Il fallait prendre lu0026rsquo;autobus pour aller rencontrer les contactsu003c/emu003eu0026raquo;, dit-elle.u003c/pu003eu003cpu003eNoël Koowaree, quant à lui, a passé plus de 20 ans de sa carrière au sein de Business Publications Ltd, avant de prendre sa retraite. Il a notamment occupé les fonctions de rédacteur en chef adjoint de Business Magazine, et de rédacteur en chef des magazines Automoto, Immobilier u0026amp; Construction et Lifestyle. Évoquant les débuts de Business Magazine, il dira que dans le milieu des affaires, lu0026rsquo;enthousiasme était manifeste. u0026laquo;u003cemu003eQuand on parlait de profits et de chiffre du0026rsquo;affaires, cu0026rsquo;était tabou. De même, on évoquait rarement ce qui se passait dans les conseils du0026rsquo;administration. Graduellement, nous sommes parvenus à dédramatiser les chosesu003c/emu003eu0026raquo;, confie-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eSi au départ, le magazine était imprimé en noir et blanc, au fur et à mesure, on est passé en quadrichromie. Ce qui a contribué à rehausser le niveau du magazine, soutient-il. Il faut également savoir quu0026rsquo;au début, Business Magazine paraissait le vendredi. Ce nu0026rsquo;est quu0026rsquo;au bout du0026rsquo;un certain temps quu0026rsquo;on a opté pour le mercredi, car cela donnait la latitude aux lecteurs du0026rsquo;acheter leur magazine durant les trois premiers jours suivant la parution.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eProximité avec les entreprisesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNoël Koowaree livre une anecdote : les débuts de Business Magazine coïncidaient avec lu0026rsquo;arrivée sur lemarché du cellulaire Emtel. Ainsi, relate-t-il, u0026laquo;u003cemu003eil nu0026rsquo;était pas rare de voir des passants dans la capitale qui tenaient leur portable dans une main et Business Magazine dans lu0026rsquo;autreu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eTout au long de son existence, Business Publications Ltd a opéré dans une logique expansionniste. Cu0026rsquo;est ainsi que la direction a confié à Noël Koowaree la responsabilité de lancer des publications à vocation régionale, mais le projet a coupé court, car u0026laquo;u003cemu003eavec Rivière Noire News, lu0026rsquo;expérience nu0026rsquo;a pas été concluanteu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eAutre journaliste de la première heure, Sooresh Ram confie quu0026rsquo;il nu0026rsquo;était pas aisé de faire un magazine spécialisé. Outre les grandes entreprises, Business Magazine a toujours été proche des petits entrepreneurs. u0026laquo;u003cemu003ePersonnellement, je couvrais lu0026rsquo;actualité des PME. Par exemple, ju0026rsquo;avais écrit sur D. Sarjuu003c/emu003eu003cemu003ea, qui démarrait dans le domaine de lu0026rsquo;agroalimentaire. Aujourdu0026rsquo;hui, lu0026rsquo;entreprise est un succès. Nous ne faisions pas de distinction entre grandes et petites entreprises. Nous ouvrions nos colonnes aux entreprises de toutes tailles. Je dirai que cela a pris une dizaine du0026rsquo;années pour bâtir les fondations de Business Mau003c/emu003eu003cemu003egazineu003c/emu003eu0026raquo;, relate-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eSous la férule de Lindsay Rivière, la rigueur était de mise. De même, il était important pour les journalistes de soigner leur look. Ainsi, le port de la cravate était obligatoire, précise-t-il. Que pense-t-il de lu0026rsquo;évolution de Business Magazine ? u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;est un produit qui a un joli emballage. Je pense que la technologie a changé la face du magazine. Les bases sont solides. Maintenant, il su0026rsquo;agira pour Business Magazine du0026rsquo;évoluer avec son temps et de relever le pari du numériqueu003c/emu003eu0026raquo;, ajoute Sooresh Ram.u003c/pu003eu003cpu003ePour sa part, Jean Max Baya a rejoint la rédaction de Business Magazine après avoir passé 15 ans au Mauricien. Un magazine économique était, à lu0026rsquo;époque, une nouveauté. Lu0026rsquo;économie mauricienne était sur une belle dynamique. Il y avait donc un marché à prendre. Ce qui a contribué au succès de la publication, cu0026rsquo;est aussi une équipe soudée.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eRevenu du0026rsquo;Australie, Lindsay Rivière a décidé de lancer cette publication. Il sentait quu0026rsquo;il y avait un besoin et cu0026rsquo;était un défi à relever car on appréhendait lu0026rsquo;accueil. Heureusement, celui-ci a été favorable. Les journalistes couvraient tous les créneaux du monde des affairesu003c/emu003eu0026raquo;, se souvient-il.u003c/pu003eu003cpu003eMarcel Lindsay Noé est lu0026rsquo;autre figure marquante de la rédaction de Business Magazine. Il y a passé deux ans. Cu0026rsquo;est lui qui a lancé la rubrique La Bonne Vie, le précurseur de Lifestyle. Pour la petite histoire, il était en Australie avec Lindsay Rivière. Les deux hommes souhaitaient rentrer au pays. u0026laquo;u003cemu003eLindsay Rivière mu0026rsquo;a parlé de son idée de lancer un magazine consacré aux affaires. Je lui ai alors suggéré du0026rsquo;y ajouter une rubrique u0026lsquo;Lifestyleu0026rsquo;. Cu0026rsquo;est ce quu0026rsquo;il a faitu003c/emu003eu0026raquo;, se souvient Marcel Lindsay Noé. u0026laquo;u003cemu003eJu0026rsquo;étais un passionné de vin et du0026rsquo;épicerie fine, entre autres. Cu0026rsquo;est donc moi qui ai animé cette rubrique pendant tout le temps que ju0026rsquo;étais à Business Magazineu003c/emu003eu0026raquo;, relate-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eMarcel Lindsay Noé précise que cu0026rsquo;est Business Magazine qui a été la première publication à lancer cette rubrique à Maurice. Il écrira sur le vin, les restaurants, les voitures, les voyages. La rubrique comportait également une partie people. Se laissant aller aux confidences, il nous livre une anecdote : u0026laquo;u003cemu003eJe me souviens quu0026rsquo;un jour, Roland Maurel mu0026rsquo;a confié que dès quu0026rsquo;il rentrait chez lui avec Business Magazine, sa femme le lui piquait car elle aimait lire la rubrique u0026lsquo;Lifestyleu0026rsquo;u003c/emu003eu0026raquo;. Il partage une autre anecdote : u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;était dans les premiers numéros de Business Magazine. Ju0026rsquo;avais fait un reportage sur le Domaine du Chasseur. À lu0026rsquo;époque, le Domaine appartenait à Alain Ou0026rsquo;Reilly et il voulait faire du tourisme vert. Et personne ne comprenait ce concept à Maurice car tout le monde était centré sur le tourisme de plage. Le papier avait donc fait la couverture de Business Magazine et ce papier avait aidé à relancer le débat sur le tourisme vertu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eDev Beekharry et Villen Anganan, qui se sont joints à Business Magazine en 1994, ont également été aux premières loges pour assister à lu0026rsquo;ascension de Business Magazine. Concernant Dev Beekharry, il était affecté à la rédaction de 1994 à 2001. Il a débuté comme journaliste pour finir rédacteur en chef adjoint. u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;était une équipe solide. Parfois, il fallait travailler de chez soi jusquu0026rsquo;à fort tard. On retournait le lendemain matin avec le travail déjà fait. Je me souviens encore de lu0026rsquo;ambiance dans la rédaction la veille du bouclage. Il fallait apporter les dernières retouches, se rendre à Best Graphics pour revoir la mise en page, faire les corrections et les dernières rectifications. Cu0026rsquo;était passionnant!u003c/emu003eu0026raquo; raconte-t-il. Aujourdu0026rsquo;hui conseiller en communication auprès du ministre mentor, Dev Beekharry soutient que Business Magazine a été une formidable école.u003c/pu003eu003cpu003eQuant à Villen Anganan, avant du0026rsquo;intégrer la rédaction de Business Magazine, il animait la page Business News dans le quotidien The Sun. Il ne regrette nullement son choix. u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;était à la fois une fierté et un challenge de pouvoir travailler dans ce nouveau magazine qui ambitionnait à lu0026rsquo;époque de braquer les projecteurs sur les success-stories des petits entrepreneurs, de vulgariser les grandes notions macro-économiques et de décomplexer les préjugés associés aux profits. Ju0026rsquo;ai eu le privilège de travailler aux côtés de Lindsay Rivière qui a su, pendant une dizaine du0026rsquo;années où ju0026rsquo;étais affecté à sa rédaction, mu0026rsquo;inspirer respect et confiance en mu0026rsquo;encourageant à faire cet u0026laquo;extra mileu0026raquo; pour progresser dans ce métieru003c/emu003eu0026raquo;, dira-t-il. La rigueur quu0026rsquo;il a acquise à Business Magazine lui a permis du0026rsquo;avancer dans sa carrière. u0026laquo;u003cemu003eLindsay Rivière me disait souvent que ju0026rsquo;écris pour les gens qui ont de lu0026rsquo;influence, pour des professionnels, des CEO de grandes entreprises et que de ce fait, on nu0026rsquo;a pas droit à lu0026rsquo;erreuru003c/emu003eu0026raquo;, poursuit Villen Anganan, qui estu0026nbsp; chef de section du desk Économie de lu0026rsquo;express. Lu0026rsquo;un des événements qui lu0026rsquo;a le plus marqué a été le u0026laquo;u003cemu003egros ratage sur la liquidation du groupe Li Sung Sang. Ce qui a provoqué une grosse colère chez Lindsay Rivière qui mu0026rsquo;a passé un savon dans son bureauu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eDans les années 2000, Business Magazine est déjà bien établi. Sa réputation nu0026rsquo;est plus à faire dans la communauté des affaires. Lu0026rsquo;effectif se rajeunit. Cu0026rsquo;est à cette période que des journalistes comme Kervin Victor et Akilesh Roopun intègrent la rédaction.u003c/pu003eu003cpu003eKervin Victor débutera comme collaborateur en 2004. Il sera employé sur une base permanente en 2007. u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;était ma première incursion dans la presse écrite. Lindsay Rivière, le rédacteur en chef du0026rsquo;alors, a été la première personne qui mu0026rsquo;a fait confiance et mu0026rsquo;a donné lu0026rsquo;opportunité du0026rsquo;évoluer dans ce métier. À lu0026rsquo;époque, nous étions environ 5 ou 6 journalistes et chacun avait un secteur à couvrir. Je mu0026rsquo;occupais des dossiers du tourisme, de lu0026rsquo;agriculture et des Tic et mu0026rsquo;intéressais aussi aux actualités générales du monde des affairesu003c/emu003eu0026raquo;, se souvient-il.u003c/pu003eu003cpu003eQuant à Akilesh Roopun, cet ancien journaliste économique de lu0026rsquo;express a rejoint Business Magazine en 2008 en tant que Deputy Editor. Il était responsable, entre autres, de la couverture du secteur financier. Pour lu0026rsquo;actuel responsable de communication du ministre des Affaires étrangères, son passage à Business Magazine lui a permis du0026rsquo;évoluer dans sa carrière. Il su0026rsquo;explique : u0026laquo;u003cemu003eJu0026rsquo;ai pu travailler sur des articles que je ne traitais pas à lu0026rsquo;express, comme lu0026rsquo;actualité des entreprises. On parlait des grandes entreprises, mais aussi des u0026lsquo;mid-capsu0026rsquo; et des petites structures. Il fallait donner au lecteur du contenu à la fois sur le business et lu0026rsquo;économie. Ju0026rsquo;ai passé presque deux ans à Business Magazine. Cu0026rsquo;était un passage court, mais intenseu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003e

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