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Alvish Sutton – (Managing Director de Capgraph) – Le disruptor

Résilience, technologie et transformation. C’est pour Alvish Sutton le trio gagnant, son credo à lui. À la tête de Capgraph en tant que Managing Director, il a su tracer sa voie à force de persévérance et surtout de remises en question afin de s’adapter à chaque situation et de toujours être porteur de solutions. Il est maintenant un acteur principal dans la transformation digitale, avec un portefeuille de clients tant sur le plan local qu’international.

Ce passionné de technologie est un véritable touche-à-tout, toujours en train de jongler entre divers projets et chapeaux et sur qui il est difficile de mettre la main. Entre les nombreux appels et rendez-vous, on arrive à caler une petite heure et inévitablement, la question technologique est au premier plan. Il travaille en ce moment sur un projet qui touche plusieurs pays africains et dans le cadre duquel Capgraph est un des principaux acteurs. «L’avenir, c’est l’Afrique. C’est un endroit où il y a beaucoup de problèmes ; donc beaucoup d’opportunités», dit-il. Et c’est ce qui résume la personnalité et la manière d’envisager la vie de ce quarantenaire qui est résolument un «problem solver».

Pour lui, tout changement, tout problème est porteur d’opportunités et il s’agit simplement de trouver la bonne solution. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il s’est embarqué dans l’aventure de la transformation digitale à Maurice et ailleurs. «Le digital et la technologie sont de formidables outils qui peuvent transformer et surtout faciliter la vie des gens. Ils peuvent régler des problèmes humains et les ‘empower’», insiste-t-il. Ce n’est pas un hasard s’il a été la tête pensante derrière la plateforme medicine.mu, lancée quelques jours à peine après le début du confinement à Maurice. Elle mettait patients et médecins en contact via Whats-App ou encore Skype pour des conseils et consultations alors qu’il était difficile de se déplacer en personne, offrant ainsi une solution dans l’urgence. La suite est connue car même si ce n’était pas du business au début, le concept a plu aux Mauriciens et le site est en plein essor.

Mais d’où lui vient cette passion pour la technologie et le digital ? Alvish Sutton explique que c’est lors d’un séjour en France qu’il a réalisé tout le potentiel de la technologie. «Cela date d’un voyage à Paris en 2002. J’ai eu un véritable ‘culture shock’, en voyant toutes les facilités et améliorations à la vie que les gens avaient grâce à la technologie et un système qui est efficace. Le Web commençait à l’époque à vraiment être un outil universel. Je me suis alors dit un jour, le monde va être connecté par le Web et la technologie, et j’ai commencé à réfléchir sur la façon de faire partie de cela. Je me suis mis à suivre les entrepreneurs et la technologie en général, les nouvelles applications et les problèmes que cela permet de résoudre. Au fond de moi-même, j’ai toujours voulu avoir une entreprise qui résout les problèmes», relate-t-il.

Faire les choses autrement

S’il était alors dans le domaine de la publicité, où il a d’ailleurs fait ses débuts, cette découverte va amorcer une remise en question et aussi un changement de direction. «Après mes études au collège, j’avais choisi le domaine de la publicité ; j’aimais ce métier. C’est un domaine où il faut savoir être perspicace pour faire passer ses messages et d’une certaine manière, résoudre des problèmes. Mais les choses ont changé : avant le cirque faisait rêver ; maintenant cela donne l’impression d’avoir des animaux maltraités et le clown fait peur. Et je voulais faire les choses autrement», explique celui qui aura entre-temps fait un passage chez Publicis, en France et Leo Burnett, en Angleterre. Mais l’idée d’avoir sa propre entreprise lui trotte toujours dans la tête et en 2018, il lance sa propre start-up, Hashtag. Quelque temps après, il fait l’acquisition de Capgraph, ce qui lui permet d’allier la technologie, la publicité, le marketing et la communication.

Cette nouvelle aventure est encore une expérience porteuse de changement, et Alvish Sutton avoue que cela apporte un shift au propre modèle interne de la start-up. «Avec toute l’équipe, on est plus comme une grande famille, mais c’est plus une famille professionnelle. C’est aussi beaucoup plus du leadership. Il faut plus une approche humaine, sincère et honnête de pouvoir empower l’équipe pour qu’elle soit motivée. Comme le disait Steve Jobs, on passe beaucoup de temps au travail ; alors autant pouvoir le faire avec plaisir», dit celui qui place l’humain au centre de sa réflexion. Son inspiration ? Ces gens qui ont su penser autrement, faisant fi des difficultés et des barrières que la vie aura pu mettre devant eux.

Ainsi, les noms qui lui pendent à la langue et les figures qu’il admire sont ceux qui ont marqué leur temps en faisant disruption, en sortant hors des normes établies par leurs secteurs d’activités ou la voie toute tracée pour eux. Il se veut également porteur de changement surtout pour amener une évolution vers le positif. «C’est mon drive, une vision et un objectif : être un “disruptor” et pouvoir apporter des solutions technologiques aux soucis humains locaux et globaux… d’aller vers un niveau suprême à la Steve Jobs, à la Elon Musk, à la Jack Ma. Ils ont influencé et changé le monde et pour réussir, suivre les meilleurs et être tout aussi bon voire mieux», confie-t-il sans détour.

«Apporter des solutions technologiques aux soucis humains»

En aparté

Perpétuelle remise en question

«“The illiterate of the 21st century will not be those who cannot read and write, but those who cannot learn, unlearn, and relearn.” Cette citation de l’écrivain Alvin Toffler sur le changement avait été partagée par un lecturer pendant que je faisais mon MBA et cela nous a marqué, ma femme et moi, car nous avons fait notre MBA ensemble. C’est ce qui dicte notre façon de faire et de vivre. Je suis tout le temps en train de regarder ce qui se passe autour de moi et d’essayer d’être objectif dans ce que je fais».

La famille d’abord

«Mon autre moteur, c’est la famille, car je vais devenir papa dans deux mois», avoue l’originaire de Quatre-Bornes qui se fait un devoir de se réserver des moments de détente à la plage tous les dimanches avec son épouse.

Livres et foot

Alvish Sutton lit beaucoup pour s’informer et s’inspirer. Évidemment parmi ses livres de reference, on retrouve les biographies d’Elon Musk, de Steve Jobs, «First things first» de Steven Covey, «Good to great» de Jim Collins, “The Art Of Dreaming And Succeeding” de Jack Ma et “Rich Dad Poor Dad” de Robert Kiyosaki. Il garde aussi à disposition ses chaussures de football pour ses séances de futsal.

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