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Bertrand Casteres Pour l’amour des maths

u003cp style=text-align: justify;\u003eNé en France de père français et de mère mauricienne, Bertrand Casteres a grandi en France jusqu’à l’âge de 7 ans. Pendant les deux années qui ont suivi, il a vécu en Angleterre. Mais il vient souvent à Maurice pour rendre visite à sa famille, notamment les Koenig. Lorsque Bertrand Casteres a 9 ans, ses parents et lui s’installent à Maurice.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eBertrand Casteres, lui, sera admis au Lycée Labourdonnais, d’où il décrochera son baccalauréat. C’est le moment pour lui de choisir dans quelle filière il poursuivra ses études. Il optera pour les maths, une matière dans laquelle il excelle. C’est ainsi qu’il met le cap sur Bordeaux, où il entame des études en mathématiques appliquées, puis sur Angers, où il décroche un Master en mathématiques appliquées, actuariat et finance.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eBertrand Casteres précise qu’il a suivi une formation d’actuaire mais qu’il n’en a toutefois pas le titre. « u003cemu003eJ’ai découvert l’actuariat en troisième année d’études. C’est passionnant de voir à quel point les chiffres nous en disent beaucoup, notamment à travers les différentes techniques de statistiques, la probabilité et les estimations. Faire parler les chiffres est un réel challenge. Il y a très peu d’actuaires dans le monde et une dizaine environ à Maurice je pense. Mais le métier est passionnant u003c/emu003e», affirme Bertrand Casteres.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eIl aimeu003c/pu003eu003culu003eu003cli style=text-align: justify;\u003ePasser du temps avec sa femme et ses trois enfantsu003c/liu003eu003cli style=text-align: justify;\u003eL’autodérisionu003c/liu003eu003cli style=text-align: justify;\u003eL’esprit de compétitionu003c/liu003eu003cli style=text-align: justify;\u003eL’oenologieu003c/liu003eu003c/ulu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eIl n’aime pasu0026nbsp;u003c/pu003eu003culu003eu003cli style=text-align: justify;\u003eÊtre en retardu0026nbsp;u003c/liu003eu003cli style=text-align: justify;\u003eL’autosuffisanceu0026nbsp;u003c/liu003eu003cli style=text-align: justify;\u003eLe bricolageu0026nbsp;u003c/liu003eu003cli style=text-align: justify;\u003eLes automobilistes qui doublent sans mettre le clignotantu003c/liu003eu003c/ulu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eSelon lui, le métier d’actuaire était mal perçu, il y a quelques années, car on pensait qu’il passait ses journées la tête plongée dans les chiffres et qu’il ne servait donc à rien. Mais les choses ont évolué en Europe, surtout avec l’intro-duction de Solvency II, explique Bertrand Casteres. «u003cemu003e Solvency II est un peu l’équivalent de Bâle II pour les banques. Il s’agit d’une méthode de calcul pour la marge de solvabilité d’une compagnie d’assurance. La solvabilité d’une compagnie, c’est sa capacité à payer de gros montants en cas de catastrophe. Si une petite compagnie a très peu de risques, elle aura une faible exigence de solvabilité, mais plus elle comporte de risques, notamment financiers, plus son besoin de capital de solvabilité va augmenter. Le marché de l’assurance se prépare à la venue de Solvency II et Maurice aussi. Solvency II va vraiment changer le monde de l’assurance, va contribuer à rationaliser les opérations et encourager les meilleures pratiquesu003c/emu003e », soutient notre interlocuteur.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatRight src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1054/25A.png style=width: 300px; height: 231px;\u003eAprès ses études, Bertrand Casteres parvient sans peine à décrocher un job. Il intègre la société Generali, 5e assureur mondial, où il se familiarise avec le métier d’actuaire. Cinq ans plus tard, il rejoint la Fédération Française des Sociétés d’Assurance. Ce qui lui permet de sortir de l’opérationnel pour faire du lobbying. «u003cemu003e On allait discuter avec la commission européenne ou encore le ministère des Finances pour défendre l’intérêt des assureurs français dans des projets de loi. Ce fut une riche expérience qui m’a permis notamment de rencontrer beaucoup de dirigeants d’entreprises et d’hommes politiques français u003c/emu003e», confie Bertrand Casteres.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eTrois ans plus tard, il prend de l’emploi chez Aviva, 6e assureur mondial, qui compte 36 000 employés. C’est là qu’il découvre l’audit interne. En 2011, Mauritius Union Assurance publie une offre d’emploi dans ce domaine. Bertrand Casteres envoie sa candidature et décroche le job. Bien qu’il ait évolué en France pendant de nombreuses années, il souhaitait revenir à Maurice pour avoir « une meilleure qualité de vie » pour sa famille. « u003cemu003eA Maurice, le marché de l’assurance marche bien. Mais il y a un besoin pour davantage de rigueur et d’harmonisation des procédures. Ce qui fait la richesse du marché mauricien, c’est qu’il y a encore une certaine simplicité. En Europe, avec la multiplication des cas de fraude, le marché a développé une certaine paranoïa, mais il fonctionne de manière plus moderne et sécurisé u003c/emu003e», souligne-t-il.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eCela fait maintenant dix mois que Bertrand Casteres occupe le poste de u003cemu003eHead of Internal Audit u003c/emu003echez Mauritius Union. « u003cemu003eLa MUA a souhaité renforcer son audit interne après la fusion avec La Prudence Mauricienne en 2010. Elle souhaitait mettre en place une structure interne pour mieux maîtriser ses risques. A ma connaissance, la MUA est le premier assureur à avoir son propre département d’audit interne ; les autres le font en sous-traitance. Mon rôle est de juger si l’environnement de contrôle peut faire face aux risques que la compagnie prend. En ma capacité d’auditeur interne, j’évalue les déficiences et les risques à tous les niveaux, et je suis parfois amené à faire des recommandations pour améliorer les procédures. J’assiste au comité exécutif et mon rôle est aussi de challenger les décisions, notamment stratégiquesu003c/emu003e », explique Bertrand Casteres.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’avènement de Solvency II et la sophistication de l’économie ont contribué à faire que l’actuaire n’a plus cette image de mathématicien fou et qu’il prend davantage d’importance au sein de la vision stratégique de l’entreprise, avance Bertrand Casteres. « u003cemu003eL’actuaire devient un élément clé dans le domaine de l’assurance. Il doit devenir un bon communiquant, avoir des qualités de gestionnaire et comprendre la société dans laquelle l’entreprise évolue. Il y a encore une dizaine d’années, l’actuaire manquait de défis parce que justement, on comprenait mal son rôle et son potentiel. Celui-ci a beaucoup évolué. Aujourd’hui, on ne demande plus uniquement à l’actuaire de faire des modèles mathématiques ou statistiques mais de prendre davantage part aux décisions. On voit les actuaires intégrer divers secteurs économiques, à l’instar des banques. u003c/emu003e»u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eBertrand Casteres estime que la crise économique a été bénéfique à la revalorisation du métier d’actuaire. « u003cemu003eLa crise a permis de repartir sur des bases plus saines. Toutes les crises ont eu des effets positifs. Même celle de 1929 avait permis d’instaurer des règles. Les crises nous rendent plus prudents et la prudence est un élément important pour l’actuaire. u003c/emu003e»u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu0026nbsp;u003c/pu003e

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