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Cédric Béguier ( Ekada Capital) Le dépassement de soi

Entre ses objectifs à atteindre, la conception et la mise en œuvre de stratégies et de processus d’investissement, le français s’adonne également au trail et aux sports nautiques. Son esprit de compétition lui sert à chaque instant. Rencontre.

C’EST tout en élégance que Cédric Béguier accueille Business Magazine dans les locaux d’Ekada Capital, une société de gestion d’actifs indépendante proposant des solutions innovantes et sur mesure aux investisseurs mauriciens et étrangers, à Port-Louis. Il nous fait une petite visite guidée dans cet espace de coworking bien aménagé et nous explique les rudiments du métier. Il en est fier. «Ce que j’apprécie dans mon métier, c’est que tous les jours, nous apprenons quelque chose. Le marché est en constante évolution. Nous sommes obligés de nous tenir au courant tous les jours», dit-il en retroussant les manches de sa chemise tout en saluant ses collègues.

Pour le Head of Research and Portfolio Management de 36 ans, tout est bon à prendre et à apprendre. Son domaine, c’est diriger et assumer la responsabilité personnelle d’un certain nombre de portefeuilles de recherche et s’assurer que les résultats et l’impact sont optimisés à partir de ces portefeuilles, entre autres. «Je suis très curieux à la base. J’avoue que je me suis lancé dans une carrière assez complexe», admet-il avant de s’installer derrière son poste doté d’une chaise ergonomique et d’un système permettant de travailler assis ou debout. «Ce n’est jamais la même chose. Tout se renouvelle», précise celui qui a rejoint la compagnie il y a tout juste un an.

Entre mesurer et comparer les différents indicateurs de rendement des actifs financiers, l’Aixois débute sa journée de manière zen. «Elle commence dès le saut du lit !», reconnaîtil. D’ailleurs, il se réveille entre cinq heures quarante-cinq et six heures en lisant dix pages d’un livre avant sa petite séance de méditation. «Tout de suite après, j’enchaîne avec les news financières», livre le Mauricien de cœur. «Je vis ici depuis presque dix ans. J’ai eu la chance de beaucoup voyager pendant mes études. J’ai visité plusieurs îles, dont Saint-Martin, Guadeloupe, Martinique mais je n’avais jamais visité Maurice.» Il prend goût à cette vie insulaire. Plus tard, l’opportunité s’offre à lui de s’installer à Maurice. «Mon ex-compagne avait eu un poste ici. Je l’ai suivie», enchaîne l’ex-étudiant d’IUT Gaston Berger et de Merkure Business School à Aix-en-Provence

Sa vie à Maurice

Au tout début, le passionné de trail, de paddle et de kite surf loue un appartement à Quatre-Bornes afin de mieux connaître la vie locale. «Je vivais juste en face du marché central. C’était facile d’accès pour me déplacer», raconte celui qui habite aujourd’hui à Grand-Baie. Selon ses dires, vivre en région balnéaire, c’est côtoyer la plupart du temps des expatriés. Or, il veut apprendre à connaître les Mauriciens. «Je voulais avoir une expérience différente. Je me sens aujourd’hui un peu Mauricien mais très honnêtement, je n’oublierai jamais mes racines», avoue le membre de Round Table Mauritius qui part au moins une fois par en France pour voir sa famille. Il poursuit par ailleurs : «Tous mes amis sont Mauriciens. Je mange mauricien, je m’intéresse à la culture mauricienne. Je passe énormément de temps ici autant que dans mon pays d’origine».

Ainsi, vivre ici, c’est savoir vivre avec la mer, la chaleur presque toute l’année et ressentir l’humidité de la pluie. Cédric Béguier ne se plaint pas. Sa motivation ? C’est le dépassement de soi. «C’est toujours un challenge de quitter un lieu que nous connaissons, de quitter sa zone de confort et d’essayer d’avoir de vraie connexion avec de nouvelles personnes», lâche-t-il toujours assis, en reposant son dos sur le dossier de sa chaise. Peu importe la situation, il repousse ses limites. Il en est de même quand il s’agit du sport. Il ajoute : «Difficile de faire du jogging le soir. Le soleil se couche tôt. Courir sur la plage, c’est bien et magnifique mais je préfère courir dans les Gorges de la Rivière Noire. Ça fait travailler le cardio.»

En somme après ses confidences, il délaisse sa chaise pour se préparer à la séance photo. Cédric Béguier continue toutefois à nous raconter ses projets futurs. «Avec Ekada, nous lancerons un nouveau produit pour la clientèle local et de l’océan Indien. C’est prévu pour le dernier trimestre de cette année», laisset-il entendre sans en dire plus… La vie d’insulaire ne se résume pas uniquement à des plages de sable blanc et à des eaux turquoise mais aussi à saisir des opportunités.

Ses débuts à Ekada Capital

Cédric Béguier rejoint Ekada Capital à la suite d’une rencontre fortuite avec le directeur, Éric Ambroise. «Il m’a expliqué qu’il avait repris la direction anciennement de l’entreprise comme AfrAsia Capital Management, là où j’ai commencé à faire mes armes», détaille-t-il. Il accepte ce nouveau challenge et ensemble, ils ont beaucoup de projets à venir.

 

EN APARTÉ

Votre définition du bonheur…

«La simplicité.»

 Vos craintes ?

 «J’en ai plusieurs. Je ne pourrai pas vous le dire. Des craintes, je pense que nous en avons tous. Cela peut-être la peur de perdre un être cher, la maladie, les aléas de la vie. Et au niveau professionnel, c’est de voir la chute du marché. Ce que je fais, c’est de voir le verre à moitié plein plutôt que de le voir à moitié vide.»

Si vous deviez habiter sur une autre île, vous emmèneriez quoi et qui ?

«Pour vivre heureux, vivons cachés ! Mais si je devais partir sur autre île, j’emmènerais une paire de baskets et mon paddle.»

Votre objet fétiche…

«C’est un pendentif que m’a laissé mon arrière-grandpère avant de décéder. Je suis très proche de ma famille. D’ailleurs, je suis l’aîné d’une grande famille… J’ai eu tout récemment la chance d’accueillir ma mère, pour la première fois, à Maurice. Elle est tombée amoureuse de cette île.»

Votre leitmotiv…

«Work hard, play hard»

 

 

 

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