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Frédéric Narassiguin, un patron qui voit loin

u003cpu003eu003cstrongu003ePremier Réunionnais à être nominé pour le prix annuel du meilleur opticien de France, Frédéric Narassiguin est le PDG du groupe Optic Développement. Il revient pour u003cemu003eBusiness Magazineu003c/emu003e sur son ascension professionnelle, la montée en puissance de son groupe Optic Développement et ses envies du0026#39;ailleurs.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe téléphone de Frédéric Narassiguin nu0026rsquo;arrête pas de vibrer. Des appels, des messages en cascade pour confirmer à un patron sans cesse sollicité ses prochains et nombreux rendez-vous. Pour lui demander aussi son aval sur des décisions majeures liées à la gestion des vingt-huit magasins du0026rsquo;optique, cinq centres audio et quatre autres structures dédiées à la contactologie que compte son groupe Optic Développement.u003c/pu003eu003cpu003eCelui-ci vit à cent à lu0026rsquo;heure, multiplie les projets tout en prenant le temps de construire son succès, quu0026rsquo;il entend bien élargir aux pays de la zone. Frédéric Narassiguin, le PDG qui voit bien et loin, est derrière la montée en puissance du groupe Optic Développement, quu0026rsquo;il entendu0026hellip; développer davantage.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eReconnu par ses pairsu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÀ la veille de son assemblée générale, entre deux déplacements et des dizaines de réunions, Frédéric Narassiguin accueille Business Magazine dans ses locaux implantés au cœur de la Zac Balthazar à la Possession. Lu0026rsquo;entrepreneur, qui su0026rsquo;apprête à fêter ses 39 ans, arbore un large sourire. Il a une bonne nouvelle à annoncer. Son nom figure sur la short list des meilleurs opticiens de France, pour lu0026rsquo;année 2015. Avant lui, aucun autre Réunionnais nu0026rsquo;avait concouru pour ce titre prestigieux décerné par un jury de professionnels. Cette nomination fait donc naturellement la fierté du jeune PDG qui y voit u0026laquo;u003cemu003eune récompenseu003c/emu003eu0026raquo;, u0026laquo;u003cemu003eun moteur supplémentaireu003c/emu003eu0026raquo; pour ses collaborateurs fidèles et les actionnaires présents à ses côtés.u003c/pu003eu003cpu003eOptic Développement, cu0026rsquo;est donc trois branches du0026rsquo;activité (optique, audio et contactologie) pour un chiffre du0026rsquo;affaires de 18 millions du0026rsquo;euros en 2014. Cu0026rsquo;est la franchise Afflelou et toutes ces offres concurrentielles synonymes de petites révolutions dans le secteur de la lunette. Cu0026rsquo;est surtout une marque bien ancrée dans le paysage réunionnais : Optique de Bourbon. Lu0026rsquo;entreprise qui souffle cette année ses 35 bougies a vu Frédéric Narassiguin prendre du galon. Stagiaire, collaborateur, directeur de magasin ; le Réunionnais a gravi tous les échelons jusquu0026rsquo;à devenir actionnaire minoritaire de lu0026rsquo;entreprise qui lui avait mis le pied à lu0026rsquo;étrier. Depuis, le Saint-Paulois nu0026rsquo;a quu0026rsquo;une obsession : u0026laquo;moderniseru0026raquo; la marque péi et la faire rayonner à lu0026rsquo;intérieur et au-delà des côtes réunionnaises.u003c/pu003eu003cpu003eSymbole de cette mutation, le logo remasteurisé ODB su0026rsquo;affiche sur les devantures de magasins depuis lu0026rsquo;an dernier. Dans la foulée, deux nouvelles marques ont été lancées : Kodak Lens (filiale rachetée par le leader mondial du verre Essilor, plus gros partenaire et fournisseur du0026rsquo;Optic Développement) ainsi que la marque ODB Kids, distribuée dans tous les magasins ODB et dans les deux boutiques ODB spécialisées pour les enfants.u003c/pu003eu003cpu003ePour assurer davantage de visibilité à ses produits, Optic Développement a également racheté la franchise Atol et opéré, il y a quelques mois, un changement stratégique en réorientant les cinq magasins localisés dans des centres commerciaux vers les marques ODB et Afflelou. u0026laquo;u003cemu003eEn ce qui concerne les lunettes pour enfants, le modèle économique est fragile, le marché immature mais ju0026rsquo;y crois beaucoup. On a cette population très jeune, et on est entouré du0026rsquo;écrans, ce qui accentue la fatigue visuelle. Il y a un besoin qui ne va cesser de su0026rsquo;accroître avec les années.u0026raquo;u003c/emu003eu003c/pu003eu003cpu003eVisionnaire, Frédéric Narassiguin ? En tout cas, il voit bien et loin. Infatigable pour certains, insatiable pour du0026rsquo;autres, le chef du0026rsquo;entreprise assume ses choix audacieux, inspiré par deux patrons, deux figures tutélaires, pourrait-on dire, que sont le PDG du groupe Clinifutur, Michel Deleflie (son actionnaire principal), et Alain Afflelou (PDG du groupe éponyme). u0026laquo;u003cemu003eIls ont chacun à leur manière cassé les codes. Ils illustrent la conquête du leadershipu003c/emu003eu0026raquo;, analyse Frédéric Narassiguin, sans masquer son admiration.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eEngagé pour lu0026rsquo;emploiu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eBousculer lu0026rsquo;ordre établi, cu0026rsquo;est aussi la devise de Frédéric Narassiguin. Quand on lu0026rsquo;interroge sur son secteur du0026rsquo;activité, le patron ne nie pas lu0026rsquo;opacité qui entoure encore aujourdu0026rsquo;hui la formation des prix. À ceux qui privilégient lu0026rsquo;achat sur le net ou en métropole, lu0026rsquo;entrepreneur promet une offre mondiale, des prix aussi compétitifs voire moins chers que ceux pratiqués dans lu0026rsquo;Hexagone.u003c/pu003eu003cpu003eDéterminé à u0026laquo;u003cemu003edémocratiser les lunettesu0026raquo;, celui qui se décrit comme u0026laquo;pro-Réunionnaisu003c/emu003eu0026raquo; se montre aussi engagé sur le front de lu0026rsquo;emploi. u0026laquo;u003cemu003eLu0026rsquo;économie circulante, cu0026rsquo;est ce qui permettra à La Réunion de su0026rsquo;en sortir. Consommer des produits du0026rsquo;ici pour faire du bien à lu0026rsquo;économie localeu003c/emu003eu0026raquo;, martèle le PDG du0026rsquo;Optic Développement, en bon ambassadeur de son île. Cu0026rsquo;est du0026rsquo;ailleurs dans cette visée quu0026rsquo;il a porté jusquu0026rsquo;à sa concrétisation le projet de création du0026rsquo;une école du0026rsquo;optique. u0026laquo;En 2007, ju0026rsquo;ai constaté que 80 % des employés du0026rsquo;opticiens nu0026rsquo;étaient pas diplômésu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eSous lu0026rsquo;impulsion de Frédéric Narassiguin, agissant en qualité de président du syndicat des opticiens, et avec lu0026rsquo;appui des partenaires publics, la première école réunionnaise du0026rsquo;optique voit le jour en 2011. Un accord-cadre est signé avec lu0026rsquo;Etat, la Région Réunion et le Pôle Emploi. u0026laquo;u003cemu003eNotre objectif était de former 100 jeunes. En 2015, nous avons atteint ce chiffreu003c/emu003eu0026raquo;, se félicite le PDG du0026rsquo;Optic Développement.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eUn œil sur lu0026rsquo;horizonu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;esprit bouillonnant, Frédéric Narassiguin ne perd de vue aucun de ses objectifs. Surtout pas sa u0026laquo;u003cemu003estratégie des 3Mu003c/emu003eu0026raquo; comme il lu0026rsquo;a baptisée. Comprenez Madagascar, Maurice et Mayotte ; trois territoires où le Réunionnais compte bien su0026rsquo;implanter (Madagascar et lu0026rsquo;île sœur) ou renforcer sa présence (en ce qui concerne lu0026rsquo;île hippocampe).u003c/pu003eu003cpu003eMais le patron hyperactif nu0026rsquo;oublie pas lu0026rsquo;essentiel : remercier les quelque 180 employés qui contribuent à lu0026rsquo;essor du groupe, les partenaires financiers qui ont misé sur lui, son adjointe Isabelle Balbolia, trente ans de boîte au compteur, grâce à laquelle il nu0026rsquo;aurait u0026laquo;u003cemu003epas la force pour tout mener de frontu003c/emu003eu0026raquo; de son propre aveu.u003c/pu003e

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