Type to search

Portrait Rencontre

Wardah Jhakri, une jet-setteuse aux ambitions multiples

Share
Wardah Jhakri

Wardah JhakriRécemment nommée directrice de bureau de Palicao, opérant sous le nom de kestrel HR consulting, l’ancienne consultante et recruteuse professionnelle, Wardah Jhakri, 28 ans, est plus que déterminée à conquérir le monde. Portant plusieurs casquettes, c’est à travers son ambition et son envie de faire évoluer les choses qu’elle se démarque. Rencontre

Originaire de Plaine-Verte, Wardah Jhakri est une véritable touche-à-tout. L’aînée d’une famille de trois sœurs, elle occupe aujourd’hui officiellement le poste de directrice de bureau de Palicao, qui opère sous le nom de Kestrel HR Consulting depuis quelques semaines maintenant. Filiale de la compagnie française, la société poursuit son engagement dans le recrutement de cadres dans le milieu professionnel. Wardah Jhakri y dirige une petite équipe qu’elle a soigneusement choisie pour donner vie à cette filiale mauricienne

Après ses études secondaires et une licence décrochée à l’Université de Technologie en Human Resources, Wardah Jhakri s’envole pour la France, déterminée à poursuivre des études supérieures. C’est précisément à Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, le quartier le plus en vogue de Paris, et à l’Université Paris Ouest Nanterre, qu’elle décide alors de poser ses valises. Choyée à Maurice, c’est un tout autre monde qui s’offre alors à elle. Même si elle se sentait prête pour de nouvelles aventures, les choses n’ont pas été si faciles. «Je me suis retrouvée dans un cadre complètement différent. Même si c’était ce que je voulais, je me suis retrouvée bousculée et j’ai mis du temps à trouver mes repères», se rappelle-t-elle.

«À Maurice, les gens vous jugent. Mais à Paris, les gens vous jugent d’une manière différente. Cela se résume à la façon dont vous vous habillez, dont vous vous adressez aux gens, à votre langage et à votre diction, à votre style, à votre charisme», explique-t-elle. C’est ainsi qu’elle a rapidement compris que tout est une question de présentation de soi, et de savoir ce qu’on veut. Mais pour pouvoir adhérer au lifestyle requis, comme une vraie Parisienne, et aussi pour satisfaire son propre besoin d’être indépendante, le travail est alors devenu «un must» de son quotidien à l’étranger. «Pendant mes premiers mois d’études, j’étais employé comme barista à McDonald’s. Je sortais de la maison à 4h du matin pour pouvoir ouvrir le café pile à 6h», se souvient-elle

«L’argent et la richesse n’ont jamais été mon but»

De plus, fidèle à son caractère laborieux, pendant ses études, elle devient aussi la représentante de groupes d’étudiants étrangers dans la promotion Management, Stratégie internationale de l’université. Ce qui mettra d’autres responsabilités sur ses épaules. «Ce poste consistait non seulement à aider les étudiants dans leur transition à l’université, mais il s’agissait aussi de leur faire découvrir la ville, d’organiser des soirées et des événements de type professionnel pour des sessions de partage et de découverte», détaille-t-elle.

Passionnée de voyages

À travers cette expérience et en rencontrant diverses personnalités, Wardah Jhakri tombe vite sous le charme de nouvelles cultures, toutes plus différentes les unes que les autres. Cela nourrira davantage son envie et sa passion de la découverte. Plus tard, un de ses contacts lui annonce qu’un poste de stagiaire est disponible à Palicao. Elle saute sur l’opportunité et au fil du temps, faisant ses preuves, elle gravit les échelons au sein de la société, jusqu’à ce que l’amour pour le pays et le manque du toit familial lui fassent penser au retour. «Il ne me manquait rien en France, sauf ma famille. L’argent et la richesse n’ont jamais été mon but. Je voulais explorer et découvrir de nouvelles choses ; ce que j’avais accompli. La décision de retourner n’était alors pas si difficile», poursuit Wardah Jhakri.

Cependant, conquis par son sens du métier et son professionnalisme, le directeur de Palicao décidera de ne pas perdre sa perle rare. Il lui fait la proposition d’ouvrir une agence de recrutement visant à développer la société au niveau de l’Afrique, à Maurice. Reconnaissant une opportunité en or, Wardah Jhakri accepte l’offre et rentre au pays. Elle se met alors à chercher et à sélectionner, avec précaution, chaque membre de son équipe pour travailler avec elle. Chacune d’entre eux pouvant apporter une valeur ajoutée tout en s’alignant sur la culture de travail de Palicao.

Aujourd’hui, grâce à ses efforts, l’entreprise est présente à Maurice depuis près de cinq ans et ne cesse d’évoluer. Quant à Wardah Jhakri, elle continue également de s’épanouir. Tout en gérant son poste à Palicao, elle enseigne à temps partiel à l’UTM. Elle cogère et assiste ses parents dans leur entreprise, Cotton Candy, qui est également en pleine croissance et vient d’emménager dans un petit commerce au 42 Market Street, dans le centre commercial Bagatelle. Bientôt, elle aspire même à posséder sa propre entreprise et à s’imposer comme un entrepreneur à part entière. Plus encore, elle est également la présidente de Toastmasters, une organisation qui met l’accent sur l’art oratoire. De plus, cette année, après avoir été vice-présidente pendant deux ans, elle a accédé au poste de présidente du club de Port-Louis.

Cependant, malgré les nombreuses casquettes qu’elle porte fièrement aujourd’hui, Wardah Jhakri ne peut s’empêcher de se souvenir des difficultés qu’elle a dû affronter avant d’arriver là où elle est aujourd’hui. Que ce soit sur le plan professionnel ou personnel. «Quand j’étais enfant, je me souviens que mes sœurs et moi aidions nos parents à vendre de petits jeux et des gadgets sur la plage, lors des fêtes. Nous marchions pendant de longues heures ou travaillions tard le soir, selon l’occasion. Nous avons marché pendant des heures et des heures pour arriver là où nous sommes aujourd’hui», dit-elle.

Aujourd’hui, l’effort continue et la récompense est bien présente. Appréciée pour ses efforts, elle continue de s’épanouir et de vivre la vie dont elle a toujours rêvé. Passionnée de voyages, elle quitte le pays dès qu’elle le peut pour découvrir d’autres horizons et cultures. Elle ne manque pas, non plus, l’occasion de s’envoler pour la France, non seulement pour rendre compte de son travail mais aussi pour faire du shopping. «Je suis plus qu’impatiente de recommencer à voyager de nouveau. La Covid-19 m’a obligée à rester sur le terrain, mais cette année, je vais voyager», souligne-t-elle.

Tags: