u003cpu003eu003cstrongu003eAprès un an du0026rsquo;attente, le 10-Year Master Plan pour le secteur des PME a été dévoilé au début du mois dernier. Sunil Bholah, le ministre des Affaires, des entreprises et des coopératives, revient sur lu0026rsquo;importance de ce plan directeur et fait état des problèmes auxquels font face les entrepreneurs.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Au début du mois du0026rsquo;avril, vous avez procédé au lancement du tant attendu 10-Year Master Plan. Pouvez-vous nous situer lu0026rsquo;importance de ce plan directeur ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eIl fallait mettre en place un plan directeur pour les PME car ce secteur était mal organisé et ne pouvait prétendre devenir un des piliers de lu0026rsquo;économie mauricienne. Il nous fallait une compréhension globale de ce secteur, voire cerner la vulnérabilité et la fragilité des PME. Cu0026rsquo;est en ce sens que ce plan directeur a été commandité. Avec ce plan directeur, le secteur des PME sera en mesure du0026rsquo;avancer. En effet, le 10-Year Master-Plan a comme mission du0026rsquo;augmenter le PIB de ce secteur, soit de 40 % à 52 %, le nombre du0026rsquo;emplois créés de 55% à 64% et lu0026rsquo;exportation des PME des 3 % du0026rsquo;aujourdu0026rsquo;hui à au moins 18 %.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Justement, comment procéderez-vous à la mise en place de ce rapport ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous voulons à tout prix implémenter ce plan directeur. Pour preuve, un comité interministériel u0026ndash; sur lequel je siège également u0026ndash; a été récemment institué. Ce comité est présidé par le Permanent Secretary de mon ministère. Et ce comité se penchera également sur lu0026rsquo;implémentation de ce plan directeur. La SMEDA est tout aussi bien concerné par ce master plan. Du0026rsquo;ailleurs, la SMEDA su0026rsquo;occupera du0026rsquo;une bonne partie de lu0026rsquo;implémentation des mesures annoncées dans ce plan directeur. Comme ce plan est étalé sur les 10 prochaines années, les comités se pencheront sur les actions qui devront être mises en place sur le court et le moyen termes.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Grosso modo, ce plan directeur vise à redynamiser le secteur des PMEu0026hellip;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe 10-Year Master Plan a comme principal but de redynamiser le secteur des PME, par exemple, résoudre les problèmes financiers auxquels les petites et moyennes entreprises font face. Un des problèmes quu0026rsquo;adresse ce plan directeur est celui de lu0026rsquo;endettement qui affecte un nombre grandissant de PME mauriciennes. Bon nombre de PME à Maurice font aussi face à des problèmes de u0026lsquo;cash-flowu0026rsquo;. Du0026rsquo;ailleurs, depuis trois mois, le ministère des Affaires, des Entreprises et des Coopératives a mis en place Le Factory. Le but de cette entité est du0026rsquo;éponger une partie de leurs dettes. Le Factory a pour but de les soulager.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Ce plan directeur prend-il en considération lu0026rsquo;importation qui affecte le secteur des PME ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous sommes au courant de lu0026rsquo;impact de lu0026rsquo;importation sur lu0026rsquo;industrie locale, voire le secteur des PME. Ce sont les séquelles de la globalisation. Ce qui implique quu0026rsquo;il nu0026rsquo;y a plus de barrières tarifaires et donc, le commerce international et lu0026rsquo;économie sont ouverts. Et ce qui signifie que nos producteurs locaux sont sous pression. Il est déplorable le fait que Maurice devient une nation importatrice au lieu du0026rsquo;être une nation u0026lsquo;productriceu0026rsquo;; il faut renverser la situation. Il faut encadrer les producteurs ou plutôt le manufacturier local.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;État doit absolument jouer son rôle de facilitateur. Du0026rsquo;ailleurs, lors de lu0026rsquo;AGM de la MCCI, Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Affaires Étrangères, a expliqué quu0026rsquo;il était contre la discrimination à laquelle fait face le secteur manufacturier local à lu0026rsquo;encontre des importations. Et tout comme Vishnu Lutchmeenaraidoo, je suis contre cette discrimination. Il faut absolument mettre en place un u0026lsquo;custom dutyu0026rsquo; sur certains produits de lu0026rsquo;industrie locale. Par exemple, les produits de lu0026rsquo;artisanat ou encore agroalimentaires.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Donald Trump veut coûte que coûte protéger lu0026rsquo;industrie u0026lsquo;Made in USAu0026rsquo; et compte fermer les frontières des États-Unis. Maurice suivra-t-elle aussi cette grande tendance économique ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe sais que la globalisation v/s le nationalisme est actuellement un des sujets phares. Du0026rsquo;ailleurs, le Brexit et la victoire de Donald Trump sont des effets directs de la globalisation. Mais à ce stade, nous ne pouvons pas dire que chaque pays sera en faveur du nationalisme populiste. La globalisation a toujours ses mérites. Je ne crois pas que nous devons fermer notre économie. Au contraire, une économie ouverte est essentielle pour le développement du0026rsquo;un pays. Nu0026rsquo;oublions pas que nous avons lu0026rsquo;Afrique à côté et quu0026rsquo;il faut prendre avantage de la globalisation pour pénétrer lu0026rsquo;Afrique. Et que les autres pays utilisent Maurice pour pénétrer lu0026rsquo;Afrique. Je suis du0026rsquo;avis que le problème de lu0026rsquo;importation peut se régler au niveau local avec lu0026rsquo;application de ce u0026lsquo;custom dutyu0026rsquo;.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#b22222;\u003eBUSINESSMAGu003c/spanu003e. Les PME font également face à la concurrence de la part des conglomératsu0026hellip;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe Japon ou encore la Corée du Sud ont mis en place une collaboration entre les grandes entreprises et les PME. Cu0026rsquo;est ce que nous souhaitons. Il faut quu0026rsquo;on aille dans ce sens. Il faut être patriotique. Il faut que les grandes entreprises et les PME se serrent les coudes. Alors que Maurice fêtera lu0026rsquo;année prochaine ses 50 ans du0026rsquo;indépendance, nous plaidons pour cet esprit patriotique, de collaboration entre les conglomérats et les PME. Les PME et les conglomérats sont pourvoyeurs du0026rsquo;emplois et contribuent énormément au PIB. Il faut que ce partenariat voie le jour. Je suis pour ce partenariat entre les grandes entreprises et les PME.u003c/pu003e
Sunil Bholah : «Le plan directeur dopera la croissance des PME»
