Type to search

Actualités Autres

Coopération régionale: la France prévoit une enveloppe de 2,4 millions d’euros

Share
Coopération régionale: la France prévoit une enveloppe de 2

La France réitère sa volonté de soutenir la coopération régionale dans l’océan Indien. Pour ce faire, elle compte s’appuyer sur son agence de coopération, l’Agence française de Développement (AFD).

La coopération régionale passera par une meilleure intégration des îles de l’océan Indien dans le commerce régional et mondial grâce à une intensification des échanges économiques interrégionaux et extrarégionaux. Pour concrétiser ces actions, l’AFD a signé avec l’Union des Chambres de Commerce de l’océan Indien (UCCIOI) une convention de financement – étalée sur trois ans – de 2,4 millions d’euros. «Il n’y a pas de budget spécifique par pays car l’enveloppe de 2,4 millions d’euros sera répartie selon les actions prévues», précise Laurent Garnier, ambassadeur de France à Maurice. 

Ce financement contribuera à une meilleure insertion dans le commerce régional, puis mondial de la Grande île, des Comores, de Maurice et des Seychelles. De même, il favorisera l’insertion économique régionale de La Réunion et de Mayotte, qui doivent se tourner davantage vers les marchés de la région, afin de développer de nouvelles opportunités de croissance.

«Le développement des échanges commerciaux est profi-table dans un contexte de mondialisation des flux d’échanges internationaux et de renchérissement du coût de transport aérien et maritime», poursuit Laurent Garnier.

Le rôle stratégique de Maurice

De ce fait, le soutien à l’émergence de filières ou de secteurs porteurs, et l’appui à la structuration de regroupements collaboratifs de type clusters, à l’échelle de deux ou plusieurs pays, constituent des axes intégrateurs indispensables.

Selon Laurent Garnier, l’île Maurice est appelée à devenir un acteur majeur dans le processus de coopération régionale. «Le projet porté par l’UCCOI vise à renforcer les formes d’organisation collaborative entre les acteurs économiques régionaux, et entre leurs organisations représentatives. L’UCCIOI regroupe les Chambres de Commerce et d’industrie de ces territoires, dont la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’île Maurice (MCCI) qui y joue un rôle très actif. C’est peu connu, mais le siège de l’UCCIOI est à Maurice et la MCCI accueillera dans ses locaux le directeur du programme et un chargé de projet, postes d’ailleurs financés par la Région  Réunion», indique Laurent Garnier.

À Maurice, le projet soutiendra des actions ciblées et concrètes dans quatre secteurs : les nouvelles technologies de l’information (Tic), la gestion et le traitement de déchets, le tourisme (avec le développement d’une offre régionale d’éco-tourisme et de tourisme équitable et solidaire), et les métiers maritimes. Chaque filière disposera d’un budget conséquent pour mener ses actions, soit entre 200 000 et 300 000 euros. Un réseau de partenariat industriel sera également constitué où Maurice aura toute sa place.

Étalé sur trois ans, cet accord sera-t-il renouvelé ? Il est trop tôt pour le dire, répond Laurent Garnier. Mais il laisse entendre qu’à terme, l’UCCIOI devra progressivement être soutenue par des sources de financement autonomes. «Néanmoins, à ce stade, il faut travailler à la concrétisation du projet, avec la mise en œuvre des différentes actions de l’UCCIOI. Concrètement, la signature de la convention va déjà permettre de recruter le directeur de programme et de lancer les différentes activités», précise Laurent Garnier. Certains projets sont déjà bien avancés, notamment dans le domaine des métiers maritimes. Ainsi, grâce à des travaux préparatoires associant les différents ports de la région, l’UCCIOI va pouvoir réaliser le diagnostic des besoins en formation de ces ports, et financer un premier socle de formation commune.