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Economie bleue : porter ce secteur à 20 % du PIB

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L’océan qui entoure Maurice joue un rôle essentiel dans son économie. Ces dernières années, l’île Maurice a fait des progrès considérables dans le domaine de l’économie bleue. De même, l’île Maurice dispose d’une vaste zone économique exclusive (ZEE) et d’un plateau continental qui offrent des possibilités de développement économique considérables en termes de croissance et d’emplois.

Alors que les activités maritimes traditionnelles telles que le tourisme, la pêche et la transformation des produits de la mer représentent environ 10 % du PIB du pays, des secteurs naissants tels que l’aquaculture et les biotechnologies marines ont également été identifiés comme des voies de croissance significatives. Il est néanmoins essentiel de développer l’économie marine de manière durable afin de préserver l’environnement marin, le bien-être humain et l’équité sociale. Les autorités ont l’intention de doubler la contribution de la mer à l’économie d’ici à 2030, mais cet objectif se heurte à plusieurs obstacles, notamment le changement climatique, l’incertitude en mer, les engins de pêche non conformes aux normes et la pénurie de personnel.

En effet, en l’absence d’une approche globale et intégrée, le développement de l’économie bleue de l’île Maurice se heurte à des obstacles majeurs. Il en résulte une fragmentation des tentatives visant à établir des chaînes d’approvisionnement et des synergies entre les différents niveaux d’activité. L’industrie de la pêche et des fruits de mer est confrontée à une myriade de problèmes de marché, parmi lesquels la pénurie de main-d’œuvre, l’absence de canaux de commercialisation et de distribution adéquats, une capacité d’entreposage limitée et coûteuse, et l’augmentation des tarifs de l’électricité. En conséquence, l’investissement privé dans les domaines émergents est inhibé et le manque de coordination entre les institutions publiques appropriées découle de l’absence d’un cadre institutionnel adéquat.

POTENTIEL LARGEMENT INEXPLOITÉ

D’un autre côté, la santé des écosystèmes marins est en quelque sorte menacée par de multiples facteurs tels que la surpêche, le tourisme, la pollution, le changement climatique et l’érosion. L’appauvrissement de la couverture corallienne, qui atteint environ 70 %, ainsi que l’érosion croissante, la dégradation des plages et la prolifération d’environ 17 % de zones dépourvues de coraux, d’algues ou d’herbes marines sont tout à fait alarmants. Il est donc essentiel que le gouvernement et les parties prenantes collaborent pour relever ces défis et concevoir un plan d’économie bleue durable intégrant les caractéristiques économiques, sociales et environnementales des activités liées à la mer. La réalisation d’un plan d’économie bleue durable nécessitera l’actualisation de la feuille de route et du plan d’action pour l’économie bleue, qui fourniront des orientations pour le développement durable du secteur.

Avec notre vaste zone économique exclusive de 2,3 millions de kilomètres carrés, le potentiel de l’économie bleue reste largement inexploité. Le secteur représente actuellement 10 % du PIB et emploie environ 7 000 personnes. L’objectif du gouvernement est de porter la part de l’économie bleue dans le PIB à 20 % à moyen terme. Des activités potentielles telles que l’exploitation des ressources minérales, la construction navale, l’immatriculation des navires, la pose de câbles de communication, les entreprises pharmaceutiques, l’énergie durable tirée des vagues et des courants, le tourisme de loisirs en bord de mer, la pêche et l’aquaculture ont été identifiées. Il faut maintenant passer à l’action. Une stratégie claire doit être élaborée ainsi qu’un cadre et un plan de mise en œuvre avec des résultats à court, moyen et long termes pour encourager les investissements du secteur privé.

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