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Global business: le défi de l’intégration

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Global business: le défi de l’intégration | business-magazine.mu

Un des défis du nouveau gouvernement sera d’intégrer le secteur du global business à l’économie domestique, ce qui permettrait de faire prospérer le pays davantage. C’est l’avis de Richard Arlove, Chief Executive Officer d’Abax Corporate Services.

«Il faut intégrer le secteur à l’économie domestique. Notre PIB est de USD 12 milliards, tandis que les actifs des GBC1 à Maurice sont de quelques centaines de milliards de dollars. Que faisons-nous pour essayer d’attirer une partie de ce flux d’argent dans l’économie domestique ? Comment encourager ces gens qui utilisent les services du global business à contribuer davantage à notre économie ?» se demande le CEO d’Abax.

Maurice n’a pas encore été suffisamment proactive jusqu’à maintenant pour faire un forcing dans cette direction. Le global business est plutôt perçu comme opérant en vase clos au sein de l’économie. Par exemple, pour qu’une entité de global business fasse du business à Maurice, il y a certaines difficultés. Les lois commencent à changer, mais nous devons aller vers une intégration totale, explique notre interlocuteur.

Encourager l’embauche d’étrangers

Ainsi, il faut encourager les professionnels étrangers à venir vivre à Maurice en plus grand nombre, à utiliser davantage les services tels que les Tic, établir des bureaux, consommer des produits et services disponibles localement, employer des Mauriciens, lever des capitaux et nouer des partenariats avec des entreprises mauriciennes qui investissent en Afrique. C’est justement cette ouverture aux étrangers qui a fait le succès de centres financiers tels Singapour et Dubaï. «Il faut tout faire pour faciliter la venue de professionnels étrangers. Or, nous avons encore des difficultés par rapport à quelques petits détails qui ne jouent pas en notre faveur», souligne Richard Arlove.

L’amélioration de la connectivité aérienne et maritime est aussi essentielle si l’on aspire à ce que le centre financier mauricien puisse franchir un nouveau palier de développement. Il faut également miser à fond sur l’axe diplomatique, argue Richard Arlove.

Selon notre interlocuteur, le pays a besoin d’ambassades dans des centres en plein développement sur le continent africain. «Il faut plus d’ambassades en Afrique avec des gens compétents qui comprennent le business. Par ailleurs, nous devrions mettre en place une réelle diplomatie économique. Concernant l’Inde, il est essentiel de revoir le traité fiscal. Il ne faut pas compter uniquement sur des techniciens de la taxe dans les négociations. Car ce n’est pas seulement l’aspect fiscal qui est important, c’est la coopération économique dans son ensemble. Ce qu’il faut c’est négocier avec des gens qui voient plus grand et plus loin que la taxe et parler de coopération en général», a-t-il déclaré.