Global business : Safyr Utilis se tourne vers l’Afrique

En août, Utilis Corporate Services, l’un des plus importants fonds de capital-investissement (Private equity) dont les activités sont concentrées sur l’Inde, a fusionné avec Safyr Wealth et Safyr Engineered Tax Services. Une opération qui a donné naissance à Safyr Utilis.

La nouvelle entité entend accélérer son expansion dans la région, notamment à travers une diversification géographique en termes de sources de capital et une répartition sectorielle dynamique. «L’environnement opérationnel et les paramètres d’investissement sont essentiels à notre croissance régionale», fait ressortir Reshan Rambocus, CEO de Safyr Utilis.

L’Afrique est un continent où chaque pays a ses propres défis. Par exemple, les paramètres d’un investissement au Mozambique sont complètement différents de ceux en Afrique du Sud et au Ghana. D’où l’importance pour Safyr Utilis de consolider ses connaissances et compétences dans chacun de ces marchés, afin de raffermir sa proposition commerciale unique. Cet aspect fait partie intégrante de la stratégie d’expansion régionale de Safyr Utilis.

Reshan Rambocus annonce l’intention du groupe d’étendre sa présence physique en tant qu’entreprise dans plusieurs pays à moyen terme. «Nos ressources combinées nous permettront de marquer notre empreinte de manière plus efficace», observe-t-il.

S’adapter à la fiscalité internationale

L’opération de fusion a également donné naissance à Safyr Utilis Tax Services. Il s’agit d’une plateforme unique à Maurice, fournissant des services fiscaux dans des secteurs spécialisés tels que l’immobilier, l’énergie, l’hôtellerie, les services financiers, la télécommunication et l’agriculture au-delà des frontières mauriciennes. Reshan Rambocus ajoute qu’avec une équipe diversifiée, la société est aujourd’hui en position de fournir une solution centralisée aux investisseurs en leur permettant de faire face aux changements rapides s’opérant dans la fiscalité internationale avec des initiatives comme le Base Erosion and Profit Shifting (BEPS) et le Common Reporting Standards (CRS) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) du gouvernement américain.

Commentant la révision du traité Inde-Maurice, Reshan Rambocus soutient qu’il faut recentrer le débat. Il est désormais question d’utiliser la juridiction mauricienne comme plateforme pour structurer les investissements indiens en Afrique. D’ailleurs, le CEO de Safyr Utilis rappelle que lors du sommet Inde-Afrique en octobre 2015, New Delhi avait signifié son intention de renforcer ses liens économiques avec le continent africain qui connaît un développement rapide.

«La facilitation des flux commerciaux et d’investissement et un crédit concessionnel de 10 milliards de dollars sur les cinq prochaines années viennent s’ajouter à l’investissement actuel de l’Inde dans l’infrastructure, le transport, l’énergie, la télécommunication et d’autres secteurs clés en Afrique», précise-t-il. Sa société avait la vision de faire le pont entre l’Inde et l’Afrique bien avant l’annonce de la révision du traité. «Le changement sur le traité a simplement validé notre stratégie car il a confirmé à quel point le secteur est dynamique. D’où l’intérêt d’une diversification», dira-t-il.