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Investissement en France: de nouvelles perspectives pour les entrepreneurs mauriciens

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Investissement en France: de nouvelles perspectives pour les entrepreneurs mauriciens | business-magazine.mu

Les entreprises mauriciennes implantées en France sont encore trop peu nombreuses : une dizaine en métropole et une vingtaine à La Réunion. Business France et la NEXA veulent renverser la vapeur.

Les économies de Maurice et de la France sont étroitement liées. La France, qui était en 2015 en termes de commerce extérieur, le deuxième client de Maurice etson troisième fournisseur, se positionne habituellement comme le premier investisseur étranger avec plus de 150 implantations employant environ 13 000 salariés.

Avec la décision de la France de créer un environnement plus propice aux affaires, de nouvelles opportunités s’ouvrent aux entrepreneurs mauriciens. Les autorités françaises ont ainsi pris des mesures concrètes pour faciliter les échanges commerciaux à travers des procédures simplifiées, comme la dématérialisation des démarches douanières. La circulation et l’entrée en France de salariés d’entreprises étrangères sont maintenant facilitées avec la délivrance accélérée des visas.

«La France a consacré 40 milliards d’euros à la baisse du coût du travail. Nous avons devant nous cette perspective de l’harmonisation du taux de l’impôt sur les sociétés en Europe. Actuellement, le taux français est de 33,3 % et nous voulons le ramener à 28 % pour les petites et moyennes entreprises, en 2017, puis pour toutes les entreprises d’ici à 2020. Hormis l’Irlande, c’est le taux moyen que l’on retrouve en Europe, en particulier, dans la zone euro», souligne l’ambassadeur de France à Maurice, Gilles Huberson.

Baisse de 3 % des échanges

Les entreprises mauriciennes qui veulent investir à La Réunion peuvent se tourner vers l’Agence Régionale de Développement, d’Investissement et d’Innovation (NEXA). Porte d’entrée de tous les projets à La Réunion, NEXA propose en une seule structure toute une palette de services transversaux, destinés à répondre aux besoins des entreprises.

Par ailleurs, d’après les chiffres du service économique de l’ambassade de France, pour les six premiers mois de 2016, il ressort que la valeur cumulée des échanges commerciaux entre la France et Maurice a connu une baisse de 3 % en comparaison avec la même période en 2015 (292 millions d’euros pour janvier-juin 2016, contre 301 millions d’euros pour janvier-juin 2015). Comme les années précédentes, le solde commercial de la France avec Maurice est largement positif, avec un excédent sur le semestre concerné atteignant 28 millions d’euros, contre 32 millions d’euros en 2015. Selon les douanes françaises, le nombre d’opérateurs français ayant exporté vers Maurice en 2014 s’est élevé à 3 834. Maurice est ainsi le premier débouché pour les produits français en Afrique de l’Est et dans l’océan Indien, devant Madagascar.

Quant aux exportations françaises vers Maurice, elles s’élèvent au premier semestre 2016 à 160 millions d’euros et sont quasiment stables par rapport à la même période de 2015 (166 millions d’euros). Les principaux produits ayant connu une hausse des volumes exportés à fin juin 2016 sont les parfums et produits de beauté (15,9 millions d’euros), le vin (3,9 millions d’euros), les instruments et fournitures à usage médical et dentaire (4,4 millions d’euros) et les articles d’horlogerie (4 millions d’euros).

Les importations françaises en provenance de Maurice s’élèvent à 132 millions d’euros au premier semestre, quasiment au même niveau que pour le premier semestre 2015 (134 millions d’euros). Les importations françaises pour les cinq principales catégories de produits ont connu une légère baisse au premier semestre 2016 par rapport à la même période en 2015 (sous-vêtements, 34,5 millions d’euros, préparations et conserves à base de poisson, 11,4 millions d’euros, et produits d’habillement, 10,1 millions d’euros) à l’exception des articles de bijouterie et joaillerie (11,7 millions d’euros).

Concernant les échanges entre La Réunion et Maurice, ils sont fortement déséquilibrés en faveur de cette dernière. Ils représentaient, selon les douanes françaises, un volume cumulé de 38 millions d’euros en 2015, contre 46 millions d’euros en 2014, avec des montants de 32 millions d’euros pour les importations réunionnaises en provenance de Maurice et 6 millions d’euros pour les exportations réunionnaises à destination de Maurice.