La croissance sous la barre de 4 % en 2015 selon MCB Focus

Dans un contexte de menaces persistantes sur l’économie mondiale, le dernier MCB Focusest moins optimiste que Statistics Mauritius et table sur une croissance de 3,9 % de l’économie mauricienne cette année. Alors que les prévisions de l’institut de statistiques font état d’une croissance de 4,1%.

Dans son analyse, Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du Groupe MCB, estime qu’avec la volatilité excessive des marchés financiers – voire une phase prolongée de récession et déflation – et tenant compte des mesures budgétaires sur le plan local, le taux de croissance cette année restera toujours sous la barre de 4 % comme cela a été le cas pour ces trois dernières années.

L’investissement privé demeure restreint

Concernant la perspective d’une croissance de 5,3 % pour 2015-16, MCB Focus soutient qu’une telle performance ne pourra être réalisée que grâce à une hausse substantielle et rapide du taux d’investissement, «the attainment of a real GDP growth rate of 5.3% in FY 2015/16 is predicted on the government’s expectation that the national investment ratio would move up by nearly five percentage points to attain 24.8% of output during this time period. This is tantamount to total investment witnessing an increase of around Rs 25 billion from an estimated Rs 78 billion in FY 2014/15».

Toutefois, observe-il, après plusieurs années de contraction, c’est une croissance «restreinte» de l’investissement privé qui est attendue. Pire,  le taux d’investissement privé, qui était de 14,2 % l’année dernière selon les derniers National Accounts Estimates, devrait même descendre à 14 % cette année et «this would cause the national investment ratio to remain below the 20% mark despite an expected notable expansion in pu-blic sector investment this year», ajoute MCB Focus. Par ailleurs, le rapport note que la concrétisation de taux de croissance de 5,3 % pour l’exercice financier 2015-16  et 5,7 % pour 2016-17 nécessitera une hausse majeure de l’activité économique avec une croissance de plus de 6 % durant l’année calendaire 2016.