Ressources humaines: se projeter dans le futur

La Mauritius Association of Human Resource Professionals (MAHRP) a tenu son congrès annuel les 4 et 5 août à l’hôtel Le Méridien, Pointe-aux-Piments. Cette année, l’événement avait pour thème «La main-d’œuvre du futur». L’association en a également profité pour lancer son magazine, The Future of Work.

Les participants au congrès ont pris connaissance des changements en cours ou à venir dans la sphère professionnelle et des stratégies en conséquence. Le thème de la rencontre a été choisi par rapport à l’impact des nouvelles technologies sur le monde du travail. L’automatisation des tâches et l’avènement des plateformes numériques, par exemple, modifient non seulement la nature fondamentale du travail lui-même mais bouleversent également en profondeur le mode de recrutement. Il est en effet devenu impératif pour les entreprises, aujourd’hui, de revoir leurs critères d’embauche selon les nouvelles exigences du marché.

Le président de la MAHRP, Areff Salauroo, est d’avis que les développements technologiques entraîneront la disparition de plusieurs emplois alors que d’autres seront créés. De ce fait, les responsables des ressources humaines doivent être au diapason de ces changements afin de mieux faire face à l’avenir. Il est devenu impératif pour eux de pouvoir se projeter dans le futur et d’anticiper quels types de postes existeront ou non dans quelques années, car on ne peut former quelqu’un pour un emploi qui est condamné à disparaître.

Quant à Georges Chung, Senior Adviser au bureau du Premier ministre, il a fait ressortir que la technologie peut à la fois être un danger pour les emplois et une opportunité à saisir. Selon lui, s’adapter aux nouvelles technologies est une condition sine qua non pour la réussite d’une entreprise, autrement, elle risque d’être confrontée à une mort certaine. Le conseiller a pris l’exemple de la légendaire compagnie américaine Kodak pour soutenir son argumentation. Il a affirmé que si une entreprise n’utilise pas les technologies numériques pour connaître à fond ses clients, elle court le risque de disparaître. Il est donc important de s’informer et surtout d’agir. «Les changements arrivent à un rythme exponentiel», a déclaré Georges Chung. Après la mécanisation, nous sommes maintenant à l’ère de l’automatisation et de la robotique, donc toutes les entreprises qui ne s’adaptent pas au changement et à la modernisation sont vouées à l’échec.

À savoir que ce congrès a vula participation de plusieurs experts dont, entre autres, Somesh Dasgupta, président national du National Institute of Personnel Management de l’Inde ; Elijah Litheko, Chief Executive Officer et Executive Director à l’Institute of People Management de l’Afrique du Sud et Raj Seeparsad, ex-président de l’Institute of People Management de l’Afrique du Sud.