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Coopération économique : Maurice, un potentiel partenaire de choix pour l’Afrique

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Le lancement récent de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) marque une étape importante vers une intégration régionale plus poussée. Le continent africain regorge d’opportunités en matière de commerce et d’investissement. Avec une bonne stratégie, les entreprises mauriciennes peuvent tirer pleinement bénéfice du potentiel de la ZLECA. De plus, la croissance rapide de la population et des marchés africains offre d’importantes opportunités aux entreprises.

L’AFRIQUE possède une population jeune et en pleine croissance, des ressources naturelles abondantes, de grands marchés et un grand potentiel de transformation numérique. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et le secrétariat de la ZLECA viennent de signer un protocole d’accord en vue de renforcer leurs efforts conjoints pour promouvoir l’intégration régionale et la croissance inclusive en Afrique.

Ce partenariat renforcé permettra à la CNUCED de travailler en étroite collaboration avec le secrétariat de la ZLECA, les États membres africains, les communautés économiques régionales, les milieux d’affaires et les partenaires de développement stratégiques afin de favoriser l’intégration économique régionale et la croissance en Afrique. Les travaux conjoints menés dans le cadre de l’accord visent à aider les pays africains à se doter de capacités productives dont ils ont besoin pour s’intégrer au niveau régional et participer plus équitablement au commerce mondial.

Ainsi, comme le souligne Rebeca Grynspan, Secrétaire générale de la CNUCED, la mise en œuvre de la ZLECA est une opportunité sans précédent pour les pays africains de se rassembler en tant que région et de renforcer leur participation à l’économie mondiale. C’est une chance inouïe pour eux de développer le commerce et de diversifier leurs économies. Effectivement, en unissant ses forces avec le secrétariat de la ZLECA, la richesse de l’expertise de la CNUCED sur le commerce et le développement en Afrique peut aider le continent à progresser dans son ambitieux programme de développement.

La question est de savoir si le continent africain offre des opportunités aux entreprises locales ? Fareed Soobadar, Head of Corporate Banking de Bank One, souligne que la croissance rapide de la population et des marchés africains offre d’importantes opportunités aux entreprises, en particulier dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale. Dans cette optique, il pense que les entreprises mauriciennes devraient innover et investir davantage afin de saisir les opportunités en Afrique. Il se réfère ici à l’étendue des opportunités commerciales africaines dans des secteurs clés et des mesures que les investisseurs pourraient prendre afin de transformer ces opportunités en entreprises rentables et durables.

«Selon la Banque mondiale, cinq des dix pays qui se sont le plus améliorés se trouvent en Afrique, et un tiers de toutes les réformes enregistrées au niveau mondial ont été effectuées en Afrique subsaharienne. La population actuelle de l’Afrique, qui compte environ 1,2 milliard d’habitants, devrait atteindre 1,7 milliard d’ici 2030. Les revenus augmentent sur une grande partie du continent, générant de nouvelles opportunités commerciales. Nous prévoyons que les dépenses annuelles des consommateurs et des entreprises africaines atteindront 6,66 billions de dollars d’ici 2030. C’est la raison principale pour laquelle Bank One a aligné sa stratégie pour exploiter les opportunités en Afrique subsaharienne et étendre sa présence dans cette région tout en soutenant nos clients locaux qui se lancent dans l’aventure africaine», explique Fareed Soobadar.

Abdelwafi Atif, CEO de BCP Bank (Mauritius), abonde dans le même sens. Il soutient que le continent africain offre effectivement de grandes opportunités aux entreprises mauriciennes eu égard à l’étendue du marché et au taux élevé de rendement des investissements directs étrangers sur le continent. Outre la proximité géographique et les liens historiques avec l’Afrique, Maurice fait partie intégrante du continent et est membre de l’Union africaine ainsi que des groupements économiques régionaux SADC et COMESA. Elle est aussi signataire de plusieurs traités de promotion et de protection des investissements et aussi de non-double imposition avec un certain nombre de pays africains.

L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE ATTRAYANTE POUR LES INVESTISSEURS

«À cela s’ajoutent d’autres avantages comparatifs qui vont s’amplifier avec la ZLECA vu que plusieurs secteurs économiques présentent des opportunités certaines pour l’entreprise mauricienne pour son expansion au sein du continent, soit par le biais d’investissements directs, ce qui favorisera davantage son internationalisation, soit par le biais du commerce qui lui permettra de développer ses activités et de consolider son positionnement sur un marché assez vaste que diversifié qu’est l’Afrique. À mon sens, l’un des avantages de Maurice, et non des moindres, réside dans son cadre institutionnel et réglementaire avant-gardiste, faisant du pays un modèle pour le continent en termes de climat des affaires et de facilitation des échanges, et l’entreprise mauricienne ne peut que faire valoir cet avantage pour saisir les opportunités qu’offre l’Afrique en tant que destination des investissements et plateforme du commerce», fait ressortir Abdelwafi Atif.

L’Afrique subsaharienne est considérée comme une région attrayante pour les investisseurs en raison de sa forte croissance économique. Les transactions vers l’Afrique subsaharienne ont augmenté considérablement en raison du potentiel de rendement élevé des investissements, de la stabilisation des économies et des ressources inexploitées. Le paysage de l’investissement en Afrique subsaharienne se diversifie, car l’économie numérique, les services financiers, la mobilité, la logistique et les technologies liées au secteur de la santé attirent davantage les investissements locaux et tout aussi bien les étrangers. Les secteurs clés les plus porteurs concernent également les infrastructures, l’industrie agroalimentaire, l’éducation ou encore les énergies renouvelables.

Patrick Lecoy, Managing Director d’Export Assistance & Development (EAD), qui a accompagné les membres de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) dans leur feuille de route pour l’exportation, les opportunités existent mais tout dépend du type de produits. Personnellement, il ne voit pas de grandes opportunités en Afrique pour l’artisanat mauricien car il serait en concurrence immédiate avec l’artisanat local, qui n’est pas très différent de l’artisanat mauricien. Selon lui, le label Made in Mauritius aurait beaucoup moins d’impact en Afrique qu’en Europe, par exemple. En revanche, dans les domaines des services, de l’innovation, des intrants biologiques pour l’agriculture – à condition que Maurice ne soit pas seulement une plateforme de réexportation, de commerce international, mais une vraie zone de production – alors oui, il voit un très bon potentiel de développement.

Comme le font ressortir certains observateurs, les nouilles instantanées fabriquées à Maurice se retrouvent sur les étagères des supermarchés de certains pays africains. Ils estiment que de nombreux autres produits pourraient également se retrouver dans les chaînes d’approvisionnement africaines. Pour prendre l’exemple des nouilles instantanées fabriquées à Maurice sur les étagères des supermarchés africains : y a-t-il un intérêt de la part des consommateurs locaux ? La réponse est oui pour Patrick Lecoy. Existe-til une demande locale pour ce type de produit ? Il semblerait que oui. L’exportateur mauricien en question a-t-il nécessairement adopté le conditionnement et le niveau de prix les mieux adaptés au marché africain ? Cela n’est pas sûr.

Il est donc nécessaire de travailler sur l’adaptabilité des produits mauriciens aux spécificités des marchés locaux en Afrique. Comment positionner un bon produit mauricien sur les marchés informels qui sont si importants en Afrique ? Les producteurs mauriciens devront clairement sortir de leur zone de confort et des sentiers battus pour s’adapter à ces nouveaux marchés.

De son côté, Manisha Dookhony, économiste, fait ressortir qu’il y a un grand nombre de secteurs qui se développent sur le continent, dont la technologie, les secteurs de l’énergie, la fintech, le secteur financier, les secteurs de l’agriculture et agribusiness ainsi que le manufacturier. Nous avons donc beaucoup d’opérateurs mauriciens – petits et grands – qui ont déjà des investissements sur le continent.


OMNIHYDRO RÉALISE UNE CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE AU RWANDA

La centrale hydroélectrique, sur les rivières Mushishito et Rukarara V au Rwanda, réalisée par Omnihydro, une filiale d’Omnicane, est désormais opérationnelle. Ce projet est considéré comme une première pour ce qui est des initiatives mauriciennes de cette nature sur le continent africain.

Le mixte énergétique du Rwanda est constitué de 55 % d’apports de sources renouvelables. La production énergétique issue de la centrale est raccordée au réseau énergétique du Rwanda à la suite d’un Power Purchase Agreement signé avec la société utilitaire nationale Energy Utility Corporation of Rwanda (EUCL) et contribue à hauteur de 5 MW d’électricité. La nouvelle centrale fournira de l’énergie propre et renouvelable à l’équivalent de 175 000 maisons.

Le Mushishito-Rukarara V Hydropower Plant est un des plus gros projets jamais entrepris par une entreprise mauricienne en Afrique. Ainsi, ce développement ouvre une nouvelle phase de partenariat économique entre le Rwanda et Maurice. «Je tiens à féliciter chaleureusement Omnicane pour cette réalisation remarquable en matière d’ingénierie et qui permettra d’accroître la capacité de production d’électricité existante d’un pays frère. J’ai hâte de voir encore plus d’entreprises mauriciennes travailler avec nos partenaires rwandais pour continuer à développer des projets innovants visant à améliorer la qualité de vie de la population rwandaise», avait fait ressortir le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de l’inauguration de la centrale.

Jacques d’Unienville, CEO d’Omnicane, souligne que la présence du chef de l’exécutif témoigne du soutien accordé par le gouvernement aux entreprises mauriciennes souhaitant étendre leurs activités et partager leur expertise sur le continent africain, de surcroît dans la mise en route de tels projets cadrant avec les impératifs de la transition énergétique. «Nous sommes très heureux d’avoir pu bénéficier du soutien et de la confiance de la MCB pour ce projet pionnier et novateur. Nous n’avons pas de doute que l’expérience acquise ensemble sera un plus à l’avenir pour positionner Maurice en pole position pour des projets similaires, et ce dans la perspective de la transition énergétique et la préférence accordée à la production énergétique propre et renouvelable au service du développement économique, social et technologique du continent grâce au savoir-faire et au financement mauriciens», ajoute Jacques d’Unienville.

Pour Xavier Bathfield, Head of Mauritian and Regional Corporates à la MCB, le Rwanda est un pays qui brille de mille feux sur le continent africain, et est un exemple concret en matière de production d’énergie renouvelable. La centrale de Mushishito-Rukarara V est une étape concrète de l’ambition du Rwanda de fournir de l’électricité à un maximum de ses habitants, en utilisant l’eau, une énergie renouvelable. «Je suis très fier de l’opportunité qu’ont eue deux compagnies mauriciennes de premier plan, à savoir Omnicane et la MCB, de montrer leur savoir-faire et leur expertise en ce qui concerne l’exécution de ce beau projet. Pour la MCB, le financement de projets comme celui-ci est une étape importante, en ce qui concerne son programme de développement durable, intitulé Success Beyond Numbers.»


INTERACTION INSUFFISANTE

Maurice est membre d’organisations régionales comme la Southern African Development Community (SADC) et le Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) et a tout à gagner en explorant le marché africain. Mais selon certains observateurs, Maurice ne commerce pas suffisamment avec l’Afrique. «Maurice exporte déjà sur l’Afrique des produits manufacturiers locaux, du textile, mais aussi un grand nombre de produits de notre ancienne import-substitution dont les nouilles, les produits de nettoyage, du plastique et de la peinture. En 2020, Maurice a exporté pour 111 millions de dollars de produits sur Madagascar incluant du tissu et des produits textiles, du plastique, du métal, des produits de nettoyage pour le sol. La même année, nous avons exporté pour 170 millions de dollars de produits sur l’Afrique du Sud incluant des vêtements, des produits en métal, des boissons alcooliques ou encore du sucre. 53 millions de dollars au Kenya, avec principalement du sucre (78 %), des produits informatiques ainsi que des produits de nos imprimeries», analyse Manisha Dookhony.

Mais elle précise que notre exportation en Tanzanie n’était que de 1,25 million de dollars. Même pour le Mozambique, nos exportations ne se chiffraient qu’à 35 millions de dollars incluant des bateaux de pêche, la réexportation or l’exportation de vieux véhicules, de tracteurs etc. Pour les Seychelles, elles se sont élevées à 28 millions de dollars. Cela comprend de la peinture, des produits de nettoyage, des produits en plastique et de la nourriture pour animaux. En comparaison, les exportations vers la France étaient de plus de 200 millions de dollars, 154 millions de dollars vers les Royaume-Uni et 187 millions de dollars vers les États-Unis. Manisha Dookhony attribue ce faible taux d’exportation vers les pays africains aux problèmes de logistique, aux difficultés concernant l’entrée sur les marchés africains, le manque de lignes maritimes directes ou encore des problèmes de recherche et développement sur ces marchés.

Abdelwafi Atif pense, lui, que tout est une question de priorités. Il souligne qu’aujourd’hui Maurice est en mesure de mettre en avant son potentiel dans le renforcement de son influence économique à l’échelle régionale et continentale. Il ne s’agit pas d’une rupture avec ses marchés traditionnels mais plutôt d’une réorientation de ses priorités stratégiques vers l’Afrique.

Nul doute qu’aujourd’hui il y a une prise de conscience et un regain d’intérêt pour hisser le niveau du commerce avec le continent. «Avec l’entrée en vigueur de la ZLECA, les opportunités de commerce et d’investissements sont encore plus tangibles. Le commerce sous ce cadre permettra aux investisseurs mauriciens de bénéficier d’un accès préférentiel pour certains produits et cela stimulera les échanges avec l’Afrique.»

Mais c’est un fait que bien que Maurice ait été membre de certaines des Regional Economic Communities (REC) les plus actives du continent, telles que le COMESA ou la SADC, qui représentent plus de 68,5 % du continent africain, il n’a pas réellement exploité tout son potentiel. Fareed Soobadar note que les exportations mauriciennes vers la SADC représentent 20,1 % de l’ensemble des importations de celle-ci, tandis que celles vers le COMESA ne représentent que 12,5 %. Dans l’ensemble, les exportations mauriciennes vers l’Afrique ne représentent que 23,7 % de nos exportations totales.

On constate ainsi que Maurice n’a pas suffisamment exploré les possibilités offertes par le marché africain, notamment en ce qui concerne la fourniture de matières premières. Le niveau d’intégration dans les chaînes de valeur régionales est faible, car l’île Maurice échange principalement des produits finis et des produits agricoles avec l’Afrique.

ABSENCE DE STRATÉGIE AFRICAINE

«Nos objectifs devraient être axés sur l’optimisation des opportunités avec le COMESA, la SADC et la ZLECA tout en nous focalisant sur les marchés voisins tels que le Mozambique, Madagascar, le Kenya, la Tanzanie et l’Afrique du Sud. Le but ultime est bien évidemment de positionner l’île Maurice comme une plateforme commerciale reliant l’Asie et l’Afrique à travers le CECPA avec l’Inde et l’ALE avec la Chine. Bank One, dont les actionnaires sont présents sur le continent, notamment en Afrique de l’Est à travers le Groupe I&M et à Madagascar à travers la BNI (filiale de CIEL Finance), est bien placée pour relever ce défi», ajoute Fareed Soobadar.

Ce qui fait dire à certains observateurs que Maurice n’a jamais eu et n’a toujours pas à ce jour de stratégie africaine. Selon eux, nous avons perdu plus de quinze ans à parler de l’Afrique, mais les autorités et le secteur privé n’ont jamais été en mesure de mettre en place une stratégie africaine cohérente. «C’est en effet une réelle préoccupation. Nous parlons beaucoup de cette stratégie africaine, mais on voit peu d’actions au niveau de la stratégie économique et de diplomatie économique qui pourraient être dans le sens d’une stratégie de ciblage économique africaine. Et je pense que nous avons aussi une vision romancée de notre impact sur l’Afrique. Mais il faut faire ressortir que depuis la Covid, l’Economic Development Board (EDB) a entrepris de faire des online roadshows avec un focus sur l’Afrique du Sud. Cela a amené une augmentation des exportations sur ce pays. Ainsi, des actions ciblées peuvent avoir des résultats positifs pour le pays», constate Manisha Dookhony.

Pour Fareed Soobadar, il est évident que nous avons mis trop de temps à entrer sur le marché africain. Il précise que des opportunités existent en Afrique, plus particulièrement en Afrique de l’Est. L’Afrique est pleine de promesses et de richesses inexploitées. Il est d’avis que Maurice peut devenir la plateforme idéale et incontestable pour faire des affaires en Afrique et soutenir les réformes, le commerce et l’investissement dans la région. Fareed Soobadar recommande d’utiliser l’île Maurice comme un centre d’affaires et une plateforme d’apprentissage pour le continent. Maurice, en tant que centre financier international (IFC), est bien placé pour servir de plateforme aux investisseurs qui se rendent sur le continent pour explorer les opportunités.

De son côté, Abdelwafi Atif réitère l’idée que le choix est souvent dicté par le contexte macro-économique et les contraintes du moment, d’où la hiérarchisation des priorités. À son sens, il a fallu tout d’abord construire et consolider un écosystème d’affaires complet formant le Centre financier international dans lequel nous opérons aujourd’hui et aussi compléter le dispositif réglementaire qui demeure en perpétuelle évolution selon l’évolution du contexte économique mondial.

«Ceci étant, le continent africain présentait aléatoirement et aussi selon les pays, certains défis à la facilitation des échanges, qui de nos jours devront être dissipés avec l’introduction de la zone de libreéchange continentale. À présent, l’ambition du secteur public et privé mauricien envers le continent africain ne fait aucun doute et la vision stratégique se confirme. Au niveau de BCP Bank (Mauritius), qui fait partie du groupe panafricain BCP, nous nous inscrivons tout naturellement dans cette vision qui forme l’ADN de notre Banque pour accompagner les entrepreneurs locaux pour leur développement au niveau du continent africain et notamment dans les dix-huit pays où nous sommes présents», ajoute Abdelwafi Atif.


L’AMM EXPLORE DES OPPORTUNITÉS RÉGIONALES

L’objectif de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) est de développer un écosystème qui permette à ses membres d’explorer de nouvelles opportunités et de nouveaux marchés au-delà de l’île Maurice. Cette approche collective rassemble des entreprises de différents secteurs – logistique, financement, assurance, fabrication, distribution – qui créeront la meilleure plateforme pour que les membres puissent réussir. L’AMM a choisi une approche ciblée et sur mesure qui a été développée en 2018 et 2019. Deux missions distinctes au Kenya ont été organisées. La première mission pour explorer et découvrir les opportunités au Kenya en tant que hub régional pour l’Afrique de l’Est, et une seconde mission exclusivement dédiée aux réunions B2B sur mesure. La mission d’exploration a eu lieu en février 2019 et la mission B2B en juillet 2019. Ainsi, en juillet 2019, des représentants de MCFI, Labelling Industries, RT Knits, Mauvilac, Sofap, E.C. Oxenham & Co, T&T International Food, Palco, MFD ont rencontré des conglomérats kenyans et des sociétés de services kenyanes. Il y a eu 70 réunions B-to-B réparties sur sept secteurs différents. Ces rencontres d’affaires répondaient à leurs spécificités sectorielles. L’AMM a également signé le premier partenariat industriel avec ses organisations sœurs de Madagascar et de la Réunion dans la région de l’océan Indien, sous l’égide de l’Agence française de développement (AFD), fin 2019. L’association est convaincue qu’il faut se tourner vers l’océan Indien et l’Afrique de l’Est pour se développer. Nous parlons de la régionalisation des entreprises mauriciennes, de notre approvisionnement en matières premières, de notre production et de notre commercialisation comme alternative à l’Asie et à l’Extrême-Orient. L’objectif n’est pas la délocalisation mais l’implantation afin que les entreprises mauriciennes puissent être présentes sur plusieurs territoires et différents marchés. Il y a déjà ce projet d’entrepôt partagé en Tanzanie avec l’objectif d’y installer une dizaine d’industriels.


 

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