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Corporate Banking : un segment prometteur porté par la reprise économique et l’innovation

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Le corporate banking revêt une importance capitale pour les banques et occupe une position centrale dans les économies qu’elles soutiennent. avec l’économie mauricienne sur une trajectoire positive et les perspectives s’éclaircissant, les entreprises de toutes tailles anticipent un assouplissement des financements bancaires. parallèlement, les banques d’affaires adoptent une approche partenariale en soutenant les acteurs locaux dans leur stratégie d’expansion.

D’APRÈS le dernier rapport sur la stabilité financière de juin 2023 de la Banque centrale, le risque que représente le secteur des entreprises pour la stabilité du système financier s’est atténué au cours du second semestre 2022, grâce à la poursuite de la reprise économique. Les performances solides de certains secteurs économiques clés, notamment l’hébergement et la restauration, le commerce de gros et de détail, ainsi que l’industrie manufacturière, ont contribué à soutenir les bénéfices des entreprises. De plus, le secteur des entreprises a réduit ses obligations d’endettement envers le secteur bancaire au début du second semestre 2022, bien que le crédit aux entreprises ait repris vers la fin de cette période. Dans l’ensemble, la qualité des actifs du secteur des entreprises dans les bilans des banques était solide.

En septembre, novembre et décembre 2022, le crédit aux entreprises a enregistré une croissance annuelle positive, marquant ainsi une inversion par rapport à la tendance à la contraction observée tout au long de l’année précédente. Cette évolution reflète des conditions commerciales et des perspectives économiques encourageantes. Le crédit bancaire accordé au secteur des entreprises a augmenté à un rythme annuel de 5,2 % à la fin de décembre 2022, par rapport à une contraction de 0,4 % à la fin de juin 2022. La croissance du crédit aux entreprises a été principalement stimulée par une augmentation des prêts octroyés aux secteurs non financiers, notamment l’agriculture, la sylviculture, le secteur maritime, le commerce de gros et de détail, les activités immobilières, ainsi que les activités professionnelles, scientifiques et techniques. Parallèlement, les titres de créance des entreprises détenus par les banques ont également connu une hausse.

Le secteur des entreprises demeure le principal récipiendaire du crédit bancaire, représentant près de 60 % du crédit total au secteur privé. La concentration sectorielle du crédit bancaire est restée stable à la fin de décembre 2022. Les secteurs de l’hébergement et de la restauration, du commerce de gros et de détail, ainsi que des activités immobilières figurent parmi les trois principaux bénéficiaires des facilités de crédit.

L’exposition des banques au secteur des entreprises en termes de facilités de crédit en devises s’est encore réduite au cours du second semestre 2022, sauf en décembre. Les taux d’intérêt élevés et croissants sur les principales devises internationales en sont probablement la cause. En revanche, la croissance annuelle des crédits aux entreprises libellés en roupies a été soutenue tout au long du second semestre 2022. La hausse des taux d’intérêt et des coûts des intrants s’est traduite par une augmentation des coûts d’exploitation pour le secteur des entreprises, mais l’amélioration significative de la demande dans l’économie a soutenu l’activité dans le secteur et, par conséquent, les bénéfices. La qualité des actifs des entreprises nationales dans les livres des banques a donc été favorablement influencée. Le ratio des prêts non performants du secteur s’est encore amélioré pour atteindre 5,3 % à la fin du mois de décembre 2022, contre 6 % en juin.

La qualité du crédit de certains secteurs économiques clés s’est améliorée, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, de l’industrie manufacturière, de la construction et du commerce. Toutefois, la qualité des actifs du secteur des activités immobilières s’était détériorée, son ratio de créances douteuses passant de 0,6 % à la fin juin 2022 à 3,4 % à la fin décembre 2022.

REPRISE ÉCONOMIQUE

Rishi Sewock, Head of Corporate Coverage Banking à la BCP Bank (Mauritius), indique que les indicateurs économiques montrent actuellement une tendance positive, ce qui est de bon augure pour les entreprises et les banques. Cependant, le marché mauricien reste relativement restreint et le paysage bancaire très concurrentiel, les banques se livrant une véritable bataille pour attirer les entreprises du Top 100 ou les mid-cap. La pandémie de Covid-19 pèse encore sur le climat économique, même si la situation s’améliore.

«Certaines entreprises du Top100 ont pu rééchelonner leurs dettes et préserver leur cash-flow avec le soutien de la Mauritius Investment Corporation (MIC), ajoutant davantage de compétition entre les banques commerciales traditionnelles. Dans ce contexte, les marges des banques sur leurs activités de Corporate Banking demeurent sous pression. Elles doivent sans cesse innover et proposer les meilleures conditions à leurs clients Corporate en matière de taux de change, de financement ou de cash management pour pérenniser la relation», explique Rishi Sewock.

Rajnish Lutchmah, Head of Corporate Domestic Banking à la SBM, précise, lui, que le monde des affaires a connu une reprise assez rapide après la fin de la pandémie de Covid-19. Il constate une croissance dans les demandes des facilités bancaires par les entreprises. Il explique que la reprise s’est manifestée dans plusieurs secteurs de l’économie, notamment l’aviation et l’hôtellerie, avec une augmentation conséquente des arrivées de touristes, et dans un certain nombre de secteurs connexes tels que les agences de location de voitures, les agences de voyages, la logistique, les fournisseurs de fruits et légumes aux hôtels, etc. L’île Maurice demeure également une destination attrayante pour les investissements dans l’immobilier, le secteur des services financiers ainsi que dans le secteur de la santé.

De son côté, Parama Pillay, Team Leader, Corporate Banking au sein de MauBank, souligne que l’évolution du segment Corporate Banking à Maurice semble prometteuse, portée par la reprise économique et l’innovation dans les services bancaires. Elle peut être analysée sous plusieurs angles. D’abord la reprise économique et la demande de financement. En effet, avec la reprise économique, les entreprises, quelle que soit leur taille, cherchent à se développer, à innover, et à étendre leurs opérations. Ceci se traduit par une augmentation de la demande de produits et services de Corporate Banking, tels que les financements structurés, les crédits à terme, les facilités de trésorerie, et les services de gestion des risques.

ques. «Les banques investissent de plus en plus dans la technologie pour offrir des services plus efficaces et personnalisés. La digitalisation des services bancaires permet non seulement d’améliorer l’expérience client mais aussi d’optimiser les opérations internes, réduisant ainsi les coûts et améliorant la rentabilité. Les innovations, comme les plateformes de Banking as a service (BaaS), peuvent également ouvrir de nouvelles avenues de croissance pour le Corporate Banking», souligne Parama Pillay.

Il ajoute que dans un souci de diversification des services, outre les services traditionnels de prêts et de crédits, les banques élargissent leur offre de services pour inclure des conseils en fusions et acquisitions, en gestion de patrimoine, et en planification financière stratégique, répondant ainsi à une gamme plus large de besoins d’affaires. D’un autre côté, les cadres réglementaires évoluent constamment, ce qui pousse les banques à se conformer à des normes de plus en plus strictes en matière de transparence, de lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. La capacité d’une banque à s’adapter rapidement à ces changements réglementaires peut avoir un impact significatif sur son segment Corporate Banking.

Parama Pillay note également une prise de conscience croissante de l’importance de la durabilité dans le monde des affaires. Les banques intègrent des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans leurs décisions de financement et développent des produits de finance verte, répondant ainsi à la demande croissante pour des investissements responsables.

«Pour les économies insulaires comme celle de Maurice, l’internationalisation des entreprises est un levier de croissance important. Le Corporate Banking joue un rôle crucial en facilitant les transactions internationales, en offrant des services de change, et en aidant les entreprises à naviguer dans les complexités des marchés étrangers. Toutefois, les banques doivent rester vigilantes face aux défis réglementaires, à l’évolution rapide des technologies et à la nécessité d’intégrer des pratiques durables dans leurs opérations pour continuer à prospérer dans ce secteur», ajoute Parama Pillay.

Philippe Peritamby, Acting Head of Corporate Banking de Bank One, abonde dans le même sens. Selon ses observations, l’évolution du Corporate Banking sur le marché local démontre une nette amélioration depuis la période post-Covid, avec une accélération notable en 2023. Il dit voir une augmentation significative dans les activités d’import-export, tant au niveau des importations visibles liées au secteur manufacturier que des exportations invisibles, notamment dans le secteur du tourisme. De plus, l’émergence de nouveaux acteurs sur le marché, en particulier dans le secteur des PME, tel que dans l’agriculture hydroponique, témoigne d’un regain d’activité dans ce segment.

«Cette reprise dynamique est encourageante et démontre la résilience du secteur financier mauricien face aux défis économiques récents. Les banques sont désormais mieux positionnées pour accompagner les entreprises de toutes tailles dans leurs besoins de financement et autres services bancaires, ce qui contribuera à soutenir la croissance économique et à renforcer la stabilité financière à long terme», souligne Philippe Peritamby.

RENTABILITÉ

S’agissant de la rentabilité de ce segment, comme l’a souligné Rishi Sewock, la forte concurrence sur le marché du Corporate Banking à Maurice exerce une pression significative sur les marges des banques. Cette situation entraîne mécaniquement une baisse des rendements pour les établissements bancaires sur ce segment stratégique de clientèle. «Les banques doivent composer avec des returns on market plus faibles qu’auparavant sur leurs activités auprès des entreprises. Elles n’ont d’autre choix que de rationaliser leurs coûts d’exploitation pour préserver leurs marges. Quoi qu’il en soit, le Corporate Banking demeure un segment incontournable pour les banques commerciales, représentant des volumes d’activité importants et permettant de nouer des relations stratégiques avec les fleurons de l’économie mauricienne.»

Pour Parama Pillay, en ce qui concerne la rentabilité du segment du Corporate Banking, plusieurs facteurs entrent en jeu. Tout d’abord, les marges d’intérêt dans le Corporate Banking peuvent être sous pression en raison de la concurrence accrue, mais les banques peuvent se démarquer grâce aux services et leur proximité avec les clients. À titre d’exemple, la MauBank donne beaucoup d’importance à la rapidité de réponse et privilégie la politique de proximité. Il ajoute que les revenus tirés des frais et commissions pour les services non liés aux intérêts, comme les conseils en gestion financière, la gestion des risques de change et les services de paiement, contribuent de manière significative à la rentabilité. Il rappelle que la MauBank étant une banque au capital 100 % mauricien, pratique des frais et commissions en deçà du marché.

«Une gestion efficace des risques de crédit, de marché et opérationnels est cruciale pour maintenir la rentabilité. Les pertes sur crédits peuvent éroder les marges, d’où l’importance d’une évaluation rigoureuse des emprunteurs et des projets financés. Par ailleurs, la digitalisation et l’automatisation des processus peuvent aider à réduire les coûts opérationnels, améliorant ainsi la rentabilité. Nous avons à cœur d’entreprendre notre transformation digitale en plaçant l’expérience client au centre de nos préoccupations car au cas contraire nous risquons de voir d’autres banques ou d’autres compétiteurs comme les sociétés fintech spécialisées prendre notre place», indique Parama Pillay.

En résumé, Parama Pillay indique que l’évolution du Corporate Banking à Maurice semble prometteuse, soutenue par une économie en croissance et l’adoption de technologies innovantes. La rentabilité de ce segment dépendra de la capacité des banques à gérer efficacement les risques, à innover dans leurs offres de services, et à maintenir une gestion efficace des coûts. D’un autre côté, le secteur du corporate banking est actuellement confronté à quelques défis urgents. Tout d’abord, comme le fait ressortir Rishi Sewock, le marché des changes à Maurice reste assez étroit, ce qui limite les capacités de développement commercial des banques auprès de leur clientèle d’entreprises. Ces contraintes en matière de liquidités en devises restreignent les solutions de financement international que les banques peuvent proposer. «Les banques doivent se remettre en question, revoir leur positionnement traditionnel sur le créneau Corporate.»

Rajnish Lutchmah ajoute que la Covid-19 a profondément affecté plusieurs entreprises et nombre d’entre elles se remettent lentement des pertes subies au cours des années précédentes. «Nous avons une approche très attentive envers ces clients et sommes continuellement à leur écoute. Nos chargés de clientèle étudient chaque cas en profondeur et leur offrent un soutien personnalisé et des solutions spécifiques pour répondre à leurs besoins.»

De l’avis de Philippe Peritamby, la rentabilité du segment Corporate Banking reste solide, tant sur le plan domestique que régional, notamment en Afrique. Il ajoute que de nombreuses institutions, telles que Bank One, ont adopté une approche d’expansion au-delà du marché domestique pour capitaliser sur les opportunités régionales émergentes. Cette expansion ne se limite pas uniquement aux investissements, mais s’étend aussi à différents niveaux d’activités.

Il précise qu’il y a donc une demande croissante dans plusieurs secteurs pour utiliser les services de Bank One comme une passerelle vers l’Afrique. Les entreprises recherchent des partenaires financiers fiables et capables de les accompagner dans leur stratégie d’internationalisation et de les soutenir dans leurs opérations sur le continent africain. «Cette tendance démontre la valeur ajoutée que les institutions bancaires mauriciennes peuvent offrir en tant que partenaires stratégiques pour les entreprises cherchant à étendre leur présence en Afrique et à saisir les opportunités de croissance dans la région», fait ressortir Philippe Peritamby.

DEMANDE ACCRUE DE DEVISES

Nous sommes confrontés à un environnement où des éléments tels que les tensions commerciales ou l’instabilité géopolitique peuvent impacter ce domaine. Il est donc important de comprendre comment les récents développements économiques ou les événements mondiaux affectent les opérations et les stratégies de ce secteur.

Rajnish Lutchmah fait ressortir que les récents événements mondiaux tels que la guerre en Ukraine et en Israël, et l’insécurité en mer Rouge ont eu un impact indéniable sur les sources de matières premières telles que l’huile comestible et le blé, ainsi que sur le coût du fret maritime. Cela a une répercussion sur les producteurs et les importateurs locaux, non seulement en termes de coûts, mais aussi en termes de délais d’approvisionnement. La SBM Bank (Mauritius) se tient ainsi à la disposition de ses clients pour leur offrir un financement approprié afin de répondre à leurs besoins à court terme.

Pour Philippe Peritamby, le secteur du Corporate Banking est confronté à plusieurs défis, notamment en ce qui concerne la disponibilité des devises étrangères. En 2023, la Banque de Maurice est intervenue à plusieurs reprises pour vendre des devises fortes, comme le dollar américain, afin de soutenir les clients et de répondre à leurs besoins en matière de transactions commerciales internationales. Cette situation met en lumière la dépendance du secteur à l’égard des réserves en devises étrangères et souligne l’importance de la gestion prudente de ces ressources pour répondre aux besoins des entreprises.

De plus, la hausse des taux d’intérêt, notamment du taux directeur, a eu un impact sur les dépôts et les avances au niveau des banques. Cette hausse des taux rend le coût du financement plus élevé pour les entreprises, ce qui constitue un défi supplémentaire pour que le secteur bancaire puisse les accompagner dans leurs projets. Les banques commerciales doivent donc être plus attentives à la gestion de liquidités par rapport à leurs actifs et passifs afin de maintenir une capacité à répondre aux besoins de financement des entreprises tout en assurant leur propre stabilité financière à long terme.

Par ailleurs, comme le souligne Rishi Sewock, l’inflation importée exerce une pression considérable. L’augmentation des prix des denrées alimentaires et des matières premières, ainsi que la hausse des coûts de transport maritime, entraînent une augmentation significative des coûts d’approvisionnement pour les entreprises mauriciennes. Cette situation est exacerbée par les récentes tensions maritimes au large du Yémen, qui obligent les transporteurs à modifier leurs itinéraires pour éviter les zones à risque, ce qui entraîne des distances plus longues et des coûts supplémentaires. Ces facteurs pèsent encore davantage sur la compétitivité des entreprises mauriciennes et augmentent la demande de financement pour leurs importations.

«Dans le même temps, la demande accrue de devises par les importateurs confrontés à cette inflation se heurte à une offre limitée sur le marché des changes local. Ensuite, les banques doivent composer avec une incertitude géopolitique croissante, entre les tensions sino-américaines qui menacent le commerce international et la guerre en Ukraine aux effets potentiellement déstabilisateurs. Cette instabilité peut créer une situation de wait and see mode dans certaines entreprises qui limiteront leurs investissements le temps que des jours meilleurs arrivent. Une autre chose que nous remarquons, au vu des limitations et du coût que représente l’exportation de nos produits vers l’Europe, c’est le fait que les entreprises se tournent vers le marché régional», explique Rishi Sewock.

Il ajoute qu’en tant que marché émergent en pleine croissance, l’Afrique représente un marché porteur ; il existe de nombreuses opportunités d’investissement dans divers secteurs tels que l’énergie, les infrastructures, l’agriculture, les technologies, la pharmaceutique et bien d’autres secteur encore. Certains gros conglomérats ont d’ailleurs déjà franchi le pas. «L’expertise et la connaissance que nos équipes locales de BCP Bank (Mauritius) possèdent du marché africain et des spécificités de chaque pays nous permettent de conseiller et d’accompagner les investisseurs mauriciens dans leurs projets en Afrique et de pouvoir proposer des solutions de financement adaptées», précise le Head of Corporate Coverage Banking à la BCP Bank (Mauritius).

GESTION DES RISQUES

Dans le contexte de l’évolution des conditions de marché, les banques d’affaires font aussi face à des défis liés à la gestion des risques. Pour Parama Pillay, les banques d’affaires font face à plusieurs défis de gestion des risques, particulièrement avec les changements des conditions de marché. Il cite la volatilité des marchés avec les fluctuations rapides et imprévisibles des marchés financiers pouvant affecter la valeur des investissements et des actifs, augmentant le risque de pertes.

Il y a aussi le risque de crédit car la capacité des emprunteurs à rembourser les prêts peut être compromise en périodes économiques difficiles, augmentant le risque de défaut de paiement. Les changements fréquents dans la réglementation peuvent entraîner des défis de conformité et des risques juridiques. La dépendance croissante envers la technologie expose également les banques à des risques de sécurité des données et de cyberattaques.

«Les échecs dans la gestion des risques peuvent nuire à la réputation de la banque et affecter sa relation avec les clients et les investisseurs. D’un autre côté, les considérations ESG prennent de plus en plus d’importance. Les banques sont confrontées à la pression des parties prenantes pour intégrer ces facteurs dans leurs décisions d’investissement et de financement, ce qui ajoute une couche de complexité à la gestion des risques. Face à ces défis, les banques d’affaires doivent continuellement affiner leurs systèmes de gestion des risques, investir dans des technologies avancées pour la surveillance et l’analyse des risques, et promouvoir une culture organisationnelle qui met l’accent sur la prudence et la conformité», indique Parama Pillay.

Dans un contexte qui évolue au jour le jour, la gestion des risques constitue un enjeu stratégique clé pour le corporate banking, comme le précise Rishi Sewock. Il souligne que les institutions sont exposées à différents risques qu’elles doivent surveiller et maîtriser au quotidien. Cette veille est un processus continu et dynamique. Sur le risque crédit, comme sur le risque conformité, les analystes évaluent la situation financière des emprunteurs pour détecter tout signal d’alerte et scrutent en temps réel les marchés et l’actualité pour identifier les événements susceptibles d’impacter le profil de risque des portefeuilles. Pour relever ces défis, il est d’avis que les banques doivent plus que jamais mettre l’accent sur une gouvernance rigoureuse des risques, avec des reporting transparents et une surveillance rapprochée de tous les maillons de la chaîne de prise de risques.

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