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Dix ans de Made in Moris : un apport indéniable à l’industrie locale

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Face aux défis de la crise économique mondiale, l’île maurice s’est résolument engagée à consolider son industrie locale. Sous l’impulsion du label made in moris, ce mouvement, initié il y a 10 ans, stimule l’innovation, la durabilité et la fierté nationale en proposant des solutions créatives et résilientes pour l’économie insulaire.

MAURICE se dirige vers une autonomisation de son industrie locale, motivée par les défis que représente le ralentissement de l’économie mondiale. Comme le fait ressortir l’Association of Mauritian Manufacturers, l’industrie locale joue un rôle crucial dans l’économie mauricienne, représentant 8,5 % du PIB du pays, soit environ Rs 27 milliards chaque année. Cette industrie est également un important pourvoyeur d’emplois, avec environ 150 000 emplois directs et indirects. Elle se compose de 350 grandes entreprises et de 12 000 PME, opérant dans 11 secteurs et 30 sous-secteurs différents.

Cette orientation vers l’autonomisation intervient dans un contexte mondial préoccupant pour l’année 2024, comme le révèle un récent rapport de la Banque mondiale publié en janvier. Ce rapport anticipe une troisième année consécutive de ralentissement de l’économie mondiale, avec une croissance projetée à seulement 2,4 % contre 2,6 % en 2023. Les facteurs contribuant à cette situation comprennent des politiques monétaires restrictives, des conditions de crédit défavorables, une diminution du commerce mondial et un faible dynamisme dans les investissements. De plus, les récents conflits au Moyen-Orient ont exacerbé les risques géopolitiques, ajoutant aux défis déjà existants tels que l’endettement élevé, le changement climatique, la fragmentation des échanges commerciaux et l’insécurité alimentaire.

L’IMPACT DU RALENTISSEMENT MONDIAL SUR L’INDUSTRIE LOCALE

Le récent affaiblissement de l’économie mondiale a eu un impact significatif sur l’industrie locale à Maurice, selon Sylvan Oxenham, directeur financier de la société Oxenham & Cy. Ltd, une des plus anciennes entreprises de l’île dans le secteur des vins et spiritueux et membre du conseil d’administration de l’Association of Mauritian Manufacturers. «L’un des principaux secteurs touchés par ce ralentissement est l’industrie du tourisme», souligne-t-il. «La baisse du nombre de visiteurs a entraîné une réduction de la demande de produits, impactant directement les ventes et la rentabilité des entreprises locales.»

Sylvan Oxenham met également en exergue l’impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs, tant locaux qu’étrangers, soulignant que «cette contraction économique mondiale a entraîné des pressions financières accrues sur les ménages mauriciens, les poussant à réduire leurs dépenses non essentielles. En conséquence, de nombreuses entreprises locales ont été contraintes de réduire leur production et de se structurer en fonction de la baisse de la demande», nous dit-il. La baisse du pouvoir d’achat a entraîné une diminution de la demande intérieure, tandis que la concurrence internationale accrue et les perturbations logistiques liées à la pandémie ont ajouté à ces difficultés, explique Tariq Sohawon, directeur général de Polytol Paints, fabricant local de peintures architecturales et décoratives.

Les aspects les plus touchés par cette crise sont les coûts de production, principalement en raison de la hausse des prix mondiaux des matières premières et de la dévaluation de la roupie mauricienne. Même constat pour Dev Santchurn, directeur de Julien R, marque locale de chaussures. «Aux États-Unis, en Europe et en Chine, la reprise est lente. L’impact de la crise économique affecte le monde entier, et Maurice ne fait pas exception. En cette période de turbulences, l’industrie locale est soumise à des pressions sur les coûts de production en raison de la hausse des prix des matières premières, de la baisse de la demande et des défis liés à la chaîne d’approvisionnement», déclare-t-il. Pour Bruno Florens, Chief Sales & Marketing Officer d’Inicia Ltée, société de production et de distribution d’oeufs, ces augmentations des coûts de production ont été provoquées par la hausse des prix mondiaux des aliments pour animaux, ce qui a eu un impact direct sur les produits certifiés Made in Moris, Label 60 et Oeudor. «Cela a nécessité une gestion stratégique de notre part pour préserver la qualité et assurer la disponibilité de nos produits essentiels sur le marché local», avoue-t-il.

L’affaiblissement de l’économie mondiale a présenté des défis notables pour l’industrie locale mauricienne, mais a également ouvert des portes à des opportunités uniques, affirme Lawrence Wong, CEO d’Aryze, une entreprise établie depuis 22 ans dans le secteur des biens de consommation en évolution rapide. «La perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales a souligné l’importance de la production locale et a augmenté la demande de produits fabriqués à Maurice. En réponse à ces changements, nous nous sommes concentrés sur l’optimisation de nos opérations afin d’assurer la continuité et l’excellence de la production. Nous avons également renforcé notre marketing pour souligner les avantages des produits Made in Moris, tels que la qualité, la traçabilité et le soutien à l’économie locale», observe-t-il.

STRATÉGIES LOCALES POUR RELEVER LES DÉFIS MONDIAUX

Face à un commerce mondial fragile, les regards se tournent vers l’industrie locale. Adaptation et transition sont les maîtres mots pour les fabricants et marques locaux, appelés à répondre aux nouvelles tendances de production, de distribution et de consommation.

«L’industrie locale est en pleine transition. Les entreprises investissent de plus en plus dans l’automatisation et la sophistication de leurs équipements de production. Il est devenu impératif d’optimiser ses processus pour améliorer sa compétitivité face aux produits importés, mais surtout d’adopter de nouveaux outils technologiques pour pallier la rareté et le coût de plus en plus élevé de la main-d’oeuvre. L’industrie locale s’adapte aussi à l’évolution des attentes des consommateurs, qui deviennent de plus en plus exigeants en termes de qualité, mais également très attentifs aux engagements sociétaux et environnementaux des entreprises», fait ressortir Sylvan Oxenham, directeur financier de la société Oxenham & Cy. Ltd. En effet, de plus en plus d’entreprises adoptent des pratiques durables dans leurs activités. Oxenham & Cy. Ltd, par exemple, a recentré ses activités sur la réduction de ses émissions de carbone, la gestion responsable des ressources naturelles et le respect des normes éthiques dans ses chaînes d’approvisionnement.

Chez Aryze, les pratiques de développement durable sont également intégrées dans leur production. «Nous avons pris des mesures concrètes pour minimiser notre impact sur l’environnement et soutenir l’économie locale. L’une de ces mesures est l’utilisation de matériaux recyclables pour nos emballages, ce qui réduit considérablement notre empreinte écologique. Et pour lutter contre le gaspillage alimentaire, nous avons établi des partenariats stratégiques avec des ONG locales, ce qui nous permet de redistribuer les invendus et de réduire efficacement nos déchets alimentaires», confie Lawrence Wong, CEO de l’entreprise.

Avec l’évolution des canaux de distribution et des besoins des consommateurs, de nombreuses entreprises locales ont exploré de nouvelles voies et diversifié leurs services, à l’instar d’Inicia. «Notre diversification s’est concentrée sur l’introduction de nouveaux produits et l’expansion de nos canaux de distribution. Nous avons lancé des marques telles que Dione, pour les crèmes glacées de qualité supérieure, Kokiriki, pour répondre à la demande de produits végétaliens, et McCoy, pour les amateurs de tisanes de bonne qualité. Parallèlement, nous avons renforcé notre présence en ligne et optimisé nos points de vente, afin de mieux servir nos clients locaux et d’explorer de nouvelles opportunités», déclare Bruno Florens, son Chief Sales & Marketing Officer.

Face aux défis économiques mondiaux et avec une perspective plus nationale, Tariq Sohawon, directeur général de Polytol Paints, souligne que l’industrie locale à Maurice se réoriente en mettant l’accent sur trois axes majeurs : la numérisation, la promotion du Made in Mauritius et la durabilité. «La numérisation est au coeur de la stratégie de l’industrie locale. Les entreprises mauriciennes se tournent vers le commerce électronique pour saisir les opportunités offertes par la transformation numérique. Elles développent des plateformes en ligne et des applications mobiles pour faciliter l’accès aux produits locaux et étendre leur portée mondiale. Parallèlement, l’industrie locale promeut le label Made in Moris. Les entreprises mauriciennes mettent en avant les caractéristiques uniques, la qualité et l’authenticité de leurs produits locaux. L’objectif est d’insuffler une fierté nationale et d’encourager les consommateurs à soutenir l’économie locale en choisissant des produits mauriciens», souligne-t-il.

«Ena nou lamain ladan !

La crise de la Covid-19 a révélé la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales et accentué l’importance de renforcer la résilience de l’économie locale. Maurice ne peut plus se permettre de dépendre massivement des importations pour ses denrées alimentaires de base. Plus que jamais, il est devenu crucial de valoriser les producteurs locaux. Sur cette toile de fond, le concept Made in Moris a gagné en pertinence au fil des ans. Lancé en 2013, le label Made in Moris regroupe désormais plus de 250 marques issues de six secteurs différents. Conçu pour mettre en valeur les produits mauriciens et leur caractère distinctif, le label a apporté des avantages tangibles aux entreprises locales, comme en témoignent les manufacturiers locaux.

«Le label Made in Moris a contribué à valoriser notre savoir-faire industriel. Il a renforcé notre réputation en démontrant notre engagement envers les normes de qualité. L’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) a également été bénéfique pour des collaborations fructueuses au sein de la communauté manufacturière, stimulant l’innovation et le partage d’expertise», soutient Olivier Constantin, General Manager de Cernol Ltd.

En mettant en avant les caractéristiques uniques de leurs produits, les entreprises ont pu mieux se démarquer sur un marché souvent saturé. Le label Made in Moris est rapidement devenu synonyme de qualité, d’authenticité et de savoir-faire mauricien ainsi que source de fierté nationale, offrant aux consommateurs une garantie de confiance lors de leurs achats, faire ressortir Tariq Sohawon, directeur général de Polytol Paints.

«Cela nous a aidés à fidéliser notre clientèle et à attirer de nouveaux clients qui recherchent des produits locaux de qualité. Le label Made in Moris a joué un rôle crucial dans notre succès, en nous permettant de nous différencier et de consolider notre position sur le marché local. Cela nous a permis de développer une identité forte et reconnaissable, renforçant ainsi leur positionnement sur le marché. De plus, cette association a attiré l’attention des médias et des influenceurs, offrant une visibilité accrue», ajoute-t-il.

Le label représente une garantie de qualité équivalente à celle des produits importés, et ce, à un prix abordable. De plus, le slogan «Ena nou lamain ladan !» véhicule un sentiment de fierté collective. Le label donne à l’acheteur le sentiment de contribuer au développement de l’industrie locale. Il constitue sans aucun doute un argument de vente puissant pour les consommateurs en quête de produits locaux et soucieux de l’origine des biens qu’ils achètent. «Grâce aux critères rigoureux nécessaires pour obtenir ce label, nos produits sont associés à une qualité et à une fiabilité accrues, ainsi qu’au respect de normes sociales et environnementales, renforçant ainsi la confiance des consommateurs dans notre marque», estime Sylvan Oxenham, directeur financier de la société Oxenham & Cy. Ltd.

Le label Made in Moris a change la perception qu’ont les Mauriciens des produits locaux, pense Bruno Florens, Chief Sales & Marketing Officer à Inicia Ltée. «L’initiative a créé un engouement autour du soutien à l’économie locale. Le label Made in Moris a non seulement renforcé la qualité et l’authenticité de leurs produits, mais a également encouragé les consommateurs à privilégier les achats locaux», avance-t-il.

Pour Olivier Constantin, directeur général de Cernol Ltd, l’influence positive a été remarquée lors des activations de Made in Moris dans les points de vente avec un effet positif sur leurs ventes. Cependant, malgré les progrès réalisés, il insiste sur la nécessité de poursuivre les efforts pour sensibiliser les Mauriciens à l’importance de leur choix sur l’économie locale. «Nous devons continuer à éduquer les Mauriciens sur l’impact positif qu’ils peuvent avoir sur notre économie en choisissant des produits Made In Moris», suggère-t-il.

Néanmoins, alors que le label Made in Moris devient de plus en plus populaire auprès des consommateurs mauriciens, une réalité inquiétante se dessine à l’horizon. Dev Santchurn, directeur de Julien R, souligne cette réalité frustrante : «Malgré des incitations telles que la marge de préférence de 40 % dans les appels d’offres publics pour les entreprises Made in Moris, les agences gouvernementales ne semblent pas être des acheteurs enthousiastes de ces entreprises. Nous ne comprenons pas pourquoi, d’une part, on attend de nous que nous améliorions encore les normes de qualité et, d’autre part, nous constatons que la bonne qualité n’a pas beaucoup d’importance puisque les marchés publics sont attribués en fonction du prix le plus bas. Souvent, les marchandises achetées dans le cadre d’un appel d’offres restent en magasin parce qu’elles ne peuvent pas être utilisées en raison de leur mauvaise qualité.»

 

SHIRIN GUNNY : «Le futur de l’industrie locale sera assuré si elle est considérée comme un maillon fort et indispensable de notre avenir économique.»

Dans un contexte mondial où les chaînes d’approvisionnement sont sous pression, l’industrie locale mauricienne s’avère être une cheville ouvrière en termes de fiabilité et de proximité. Cependant, le manque de main-d’oeuvre pose un défi majeur pour son développement. Shirin Gunny, CEO de l’association of Mauritian Manufacturers (AMM) et de Made In Moris, fait le point sur l’efficacité du label Made In Mauritius et les défis qui régissent ce secteur en plein essor.

Quelle est l’importance de l’industrie locale dans l’économie mauricienne actuelle et sa contribution au PIB ?

Notre histoire économique s’écrit, depuis longtemps, avec les industriels locaux qui ont su démarrer des industries stratégiques comme l’industrie cannière, le textile, la production agroalimentaire, entre autres. Nos industriels – engagés au sein de l’Association of Mauritian Manufacturers et du label Made in Moris – produisent principalement pour le marché local. Nous regroupons principalement des Domestic Oriented Entreprises (DOE).

En 2022, le secteur manufacturier mauricien a contribué à une valeur ajoutée de Rs 68 milliards, plus forte que les Rs 53 milliards pré-pandémie. Cela signifie que le secteur manufacturier est à nouveau à son niveau pré-pandémie en moins de deux ans et a largement dépassé les chiffres de 2019. Il faut également rappeler que les PME représentent la force motrice de notre industrie locale. Elles contribuent 44 % à l’emploi national et 35 % à la valeur ajoutée brute. Aujourd’hui, Maurice a atteint une maturité dans sa compétence industrielle qui nous permet de servir un marché plus exigeant.

Comment l’industrie locale se positionne-t-elle dans le contexte actuel de fragilisation de l’économie mondiale et de réexamen des modes de production, de distribution et de consommation ?

Les entreprises orientées vers le marché domestique jouent un rôle essentiel dans la révision de nos méthodes de production, de distribution et de consommation, comme démontré par leur contribution cruciale pendant la pandémie et les crises géopolitiques récentes. Le maintien d’une industrie locale robuste a permis d’éviter une crise sociale en assurant la production et la distribution des denrées alimentaires de première nécessité, ainsi que des produits quotidiens. Par exemple, en 2020, nos usines ont fourni le pays en denrées essentielles, soutenant également les familles nécessiteuses par le biais d’ONG. De même, le conflit russo-ukrainien de 2022 a souligné l’importance d’avoir des raffineries d’huile locales pour garantir l’approvisionnement en huile face à un marché mondial en pénurie. L’AMM, en partenariat avec le Human Resource Developement Council (HRDC), a lancé le programme Lindistri Dime, axé sur l’éco-conception, la gestion durable de la chaîne d’approvisionnement et l’adoption de technologies innovantes pour une production plus efficient.

Quels sont les défis auxquels l’industrie locale fait face actuellement ?

L’industrie locale et les activités manufacturières se retrouvent au croisement des grands objectifs pour notre île : qu’il s’agisse de construire notre autosuffisance alimentaire ou énergétique, de devenir un hub de sourcing régional, de capter davantage de devises à travers le secteur touristique ou d’opérer notre transition vers une économie bas-carbone, sans oublier les exportations.

Les défis sont nombreux, mais je placerai en priorité la question du manque de main-d’œuvre et de l’attractivité du secteur manufacturier. Nous identifions aussi des préoccupations à court terme, qui portent principalement sur la hausse de nos coûts de production, la dépréciation de la roupie, l’accès aux devises et les charges sociales.

Quel bilan pouvez-vous dresser du label Made in Moris après dix ans, en termes de sensibilisation et d’adoption par les Mauriciens ?

Une décennie plus tard, le label Made in Moris a évolué d’une simple identification territoriale à un outil essentiel pour accélérer la transition vers une économie circulaire. Actuellement, il est apposé sur plus de 3 500 produits et services dans sept secteurs économiques différents. Le label a été promu activement auprès des consommateurs à travers des activations de terrain annuelles, mettant en avant les produits labellisés et encourageant les achats locaux.

Quel bilan pouvez-vous dresser du label Made in Moris après dix ans, en termes de sensibilisation et d’adoption par les Mauriciens ?

Une décennie plus tard, le label Made in Moris a évolué d’une simple identification territoriale à un outil essentiel pour accélérer la transition vers une économie circulaire. Actuellement, il est apposé sur plus de 3 500 produits et services dans sept secteurs économiques différents. Le label a été promu activement auprès des consommateurs à travers des activations de terrain annuelles, mettant en avant les produits labellisés et encourageant les achats locaux.

Enfin, quelles sont vos perspectives pour l’avenir de l’industrie locale mauricienne, et comment voyez-vous son évolution dans les années à venir ?

Le Made in Moris est aussi une autre façon de raconter notre île, qui ne doit pas seulement être connue pour ses plages de sable fin. Maurice doit aussi se faire connaître pour son savoir-faire industriel et sa capacité à entreprendre. Le futur de l’industrie locale sera assuré si elle est considérée comme un maillon fort et indispensable de notre avenir économique.

LAWRENCE WONG : «Le label Made in Moris a amélioré la perception de nos produits sur les marchés internationaux»

Lawrence Wong, CEO d’Aryze et membre actif de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM), partage son point de vue sur l’impact du label Made In Moris. Fort de son expérience au sein de l’industrie manufacturière mauricienne, il met en lumière la manière dont cette initiative stimule la croissance économique et renforce la confiance des consommateurs dans les produits locaux.

De quelle manière le label Made in Moris dépasse-t-il sa simple fonction de distinction entre les produits locaux et importés, et en quoi contribue-t-il de manière spécifique à dynamiser l’essor économique de l’industrie locale ?

Le label Made in Moris a joué un rôle crucial dans la transformation de la perception des consommateurs mauriciens envers les produits locaux. En mettant en avant le savoir-faire et la qualité exceptionnelle de nos produits, comme Boost It, Nature’s Juice et les céréales Krusty, ce label a contribué à réévaluer l’image des produits fabriqués à Maurice. Les consommateurs prennent désormais conscience que choisir le Made in Moris, c’est opter pour la qualité, soutenir l’économie locale ainsi que le savoir-faire mauricien et promouvoir une chaîne de valeur durable.

En plus, grâce à des campagnes organisées par Made in Moris, nous avons également eu l’opportunité d’entrer en contact direct avec les consommateurs lors de séances de dégustation, ce qui nous a permis de renforcer la perception de la qualité de nos produits et de déconstruire les préjugés sur les produits locaux versus internationaux. On note une tendance croissante à privilégier le label Made in Moris et nous espérons que cette dynamique se poursuivra et s’amplifiera. Aujourd’hui, nous bénéficions déjà de nombreux avantages grâce au Buy Mauritian Act, qui soutient l’achat de produits locaux et renforce la position de nos marques sur le marché.

Comment le label Made in Moris renforce-t-il la confiance des consommateurs envers les produits mauriciens et encourage-t-il la préférence pour les produits locaux ?

Le label Made in Moris a été un atout majeur pour nos marques Krusty, Nature’s Juice et Boost It. En respectant un cahier des charges strict, imposé par Made in Moris, nous améliorons continuellement nos processus et favorisons la collaboration avec les partenaires locaux, valorisant ainsi les ressources et les talents mauriciens. Cette dynamique positive renforce notre motivation à continuer d’innover et à proposer des produits répondant aux normes internationales, garantissant ainsi une qualité reconnue à l’international. De plus, le label Made in Moris a amélioré la perception de nos produits sur les marchés internationaux, facilitant nos efforts d’exportation et ouvrant la porte à de nouvelles opportunités sur des marchés étrangers qui valorisent les produits durables et responsables. Sur le plan international, le label a servi de gage de qualité et d’origine, ce qui est particulièrement important sur des marchés où la provenance et les pratiques de production durable sont de plus en plus valorisées.

Quels ont été les principaux défis rencontrés lors de votre démarche pour obtenir le label Made in Moris ?

L’obtention du label Made in Moris a été enrichissante pour Aryze, malgré quelques défis. Assurer que nos produits et processus respectent les critères stricts de qualité, d’origine et de production durable établis par l’association a demandé un examen minutieux de nos chaînes d’approvisionnement et de nos pratiques de production. Maintenir la cohérence et la haute qualité de nos produits tout en élargissant notre gamme a également été un défi, nécessitant une collaboration étroite avec nos fournisseurs locaux pour garantir que les matières premières répondent à nos exigences élevées tout en soutenant l’économie locale. Malgré ces obstacles, le processus d’obtention du label a été bénéfique.

Comment les acteurs de l’industrie locale parviennent-ils à concilier la responsabilité sociale inhérente au label Made in Moris avec la poursuite de la croissance économique ?

Dans une optique de soutien à l’économie locale et de garantie de la fraîcheur de nos produits, nous avons activement cherché à sourcer auprès des agriculteurs locaux et à collaborer avec d’autres entreprises mauriciennes pour nos matières premières. Nous répondons également aux demandes croissantes des consommateurs pour des produits plus sains et respectueux de l’environnement à travers nos marques, qui mettent en avant la qualité, la durabilité et l’origine locale des produits. Nous intégrons aussi des pratiques de développement durable dans notre production et prenons des mesures concrètes pour minimiser notre impact environnemental. Nous utilisons des matériaux recyclables pour nos emballages. De plus, nous luttons contre le gaspillage alimentaire en établissant des partenariats avec des ONG locales pour redistribuer les invendus.

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