Made in France : Une tendance qui s’accélère
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Les Mauriciens sont de plus en plus sensibles à la provenance des produits qu’ils achètent. Ce n’est un secret pour personne, le made in France a le vent en poupe à Maurice. C’est tout dire de leur qualité.
Le made in France attire ! Acheter français, c’est consommer éthique et c’est entretenir les relations franco-mauriciennes. C’est aussi pour beaucoup de Mauriciens un gage de qualité. La règle veut que l’on appose cette mention sur un produit dont la dernière transformation a été effectuée sur le territoire français et dont au moins la moitié des matériaux utilisés doit avoir été acquise en France. D’ailleurs, ces dernières années, il y a un véritable engouement pour ces produits et une augmentation d’enseignes qui proposent des produits français à Maurice. Ce qui reflète une tendance prometteuse pour ce marché.
Dominique Filleul, le directeur général de la société City Sport Maurice Ltée, dont Courir et Kiabi, explique que c’est tout bonnement les franchises internationales qui ont la cote. «Certaines marques sont très bien organisées en termes de développement de collections, d’analyse des tendances des marchés. Le sourcing est aussi fiable, ce qui garantit des produits de grande qualité.» Or, beaucoup privilégient la qualité. «C’est une opportunité de croissance pour le marché du made in France.»
La qualité, premier critère d’achat
En effet, les produits issus de ce marché sont assimilés à des produits de qualité pour les consommateurs. «Les contrôles de qualité sont très rigoureux. De nombreux tests sont également effectués pour garantir la longévité, la performance et le confort», souligne Dominique Filleul. Ainsi, la forte demande pousse les entreprises à se responsabiliser. En ce sens, les marques françaises ont mis en place un dispositif mondial unique de management de la qualité des produits qui porte sur chaque étape, de la conception à la distribution, en passant par l’approvisionnement des matières premières, de l’emballage et la fabrication en usine.
En outre, les produits français sont aussi synonymes pour beaucoup de savoir-faire, de tradition, et de raffinement. D’après un sondage effectué par ESCadrille Toulouse Junior Conseil en mars de cette année, les entreprises françaises ont réalisé 80 % de leur chiffre d’affaires à l’international qui est passé de 9 millions à 76 millions d’euros en six ans.
Ainsi, malgré les crises qui se succèdent, le Fabriqué en France reste une tendance de fond ; elle ne faiblit pas. C’est une tendance prometteuse synonyme de qualité et d’économie responsable. «C’est un besoin permanent de se réadapter, de trouver de nouveaux produits, d’adapter les collections en fonction du panier moyen de nos clients. Et puis, il faut savoir faire un effort sur les prix pour rester attractif», ajoute le directeur de City Sport Maurice Ltée.
La France, un acteur économique important à Maurice
D’après le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la France et l’île Maurice ont échangé pour € 537 M en 2021. De plus, l’Hexagone est le 2e client après l’Afrique du Sud avec 13,5 % des exportations mauriciennes en 2021 et est son 4e fournisseur, après la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud et devant les Émirats arabes unis, avec 7,9 % des importations mauriciennes en 2021. Il est aussi son 1er investisseur étranger, avec 170 entreprises françaises, dont une quarantaine originaire de La Réunion, employant 14 500 personnes.
Les marques françaises s’adaptent aux saisons
L’adaptation des marques est relativement facile si elles sont déjà établies dans l’hémisphère Sud. Cela nécessite, en effet, de produire des collections inverses. «En Europe, les collections hiver tombent en plein été à Maurice, ce qui ne nous arrange pas. Généralement, toutes les grandes enseignes répondent à cette problématique» fait comprendre Dominique Filleul de City Sport Maurice Ltée.
Le francolavage ou comment induire les consommateurs en erreur
C’est une stratégie marketing utilisée par certaines entreprises jouant sur des variantes de la mention «Fabriqué en France» pour faire croire au consommateur qu’un produit est fabriqué en France alors qu’il ne l’est pas.
Le bio pas qu’alimentaire
Il existe depuis plusieurs années une prise de conscience de la part des consommateurs. Beaucoup se soucient non seulement de l’origine du produit qu’ils consomment mais aussi de son impact sur l’environnement. D’ailleurs, les sociétés s’engagent davantage à produire des produits plus responsables et équitables.
Ce n’est pas tout : à l’heure où le bio a la cote, selon un article publié sur le site conso.eco, environ 85 % des produits labélisés équitables sont alimentaires. Il n’est pas donc pas surprenant que le terme commerce équitable équivaut à produits alimentaires pour la plupart des consommateurs alors qu’il y a d’autres produits qui proviennent des circuits commerciaux à impact positif.
