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Sports d’élite : Une popularité grandissante

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Les activités sportives pullulent à maurice et l’engouement pour la pratique de sports, dont certains étaient auparavant réservés à l’élite, continue de prendre de l’ampleur grâce aux infrastructures mises à la disposition des mauriciens et des étrangers qui foulent notre sol. Les sports d’élite ont la cote et les friands de sensations fortes sont servis.

La pratique du sport a beaucoup évolué à Maurice, le fruit d’innombrables campagnes de sensibilisation mises en place pour favoriser une activité physique régulière dans la population. Les sportifs mauriciens n’ont aussi pas manqué de faire briller le pays grâce à leurs performances sportives. Le sport de haut niveau est l’apanage de grands athlètes. Les sports d’élite, tels le golf, le tennis, le kitesurf ou encore le skydiving, ont, quant à eux, connu une belle ascension en termes de popularité et de participation pour le citoyen lambda, même si certains requièrent une grande maîtrise et un bon niveau pour pouvoir les pratiquer régulièrement. Toutefois, comme le dit l’adage : ‘‘practice makes perfect’’.

La montée en popularité et la fréquence des tournois internationaux de sports d’élite comme le golf font montre de cet engouement pour ces sports autrefois très peu pratiqués par les Mauriciens. L’AfrAsia Bank Mauritius Open, le MCB Tour Championship, le Tourigolf, le SBM Golf Open… sont autant de tournois qui ont su captiver l’attention des joueurs internationaux. Plusieurs hôtels ont, de plus, su déceler très tôt le potentiel des activités comme le golf à Maurice, proposant des parcours aux caractéristiques uniques, bordés par un paysage luxueux et situés entre les montagnes et la mer.

Un des sports qui connaît une belle popularité est le tennis. Surtout que les installations sportives et les infrastructures ne manquent pas pour le pratiquer. «Quasiment toutes les régions de l’île sont dotées de deux ou trois clubs de tennis avec toutes les infrastructures nécessaires en plus de coachs qui proposent leurs services aux adhérents. Toutes ces facilités ont contribué à l’évolution de ce sport à Maurice, que ce soit pour la pratique à haut niveau ou comme une activité de loisir », observe Kamil Patel, président de la Mauritius Tennis Federation. Il note que le tennis est devenu de plus en plus accessible aux Mauriciens, avec désormais divers magasins proposant des équipements sportifs et tout l’attirail pour être prêt à jouer. Même les plus petits sont servis. « Par exemple, une raquette adaptée pour les plus jeunes peut coûter jusqu’à Rs 1 500 et peut durer un ou deux ans », rappelle Kamil Patel.

Certains, comme Fabrice Péroux, fondateur et directeur d’Ennoia Sports & Fitness Club, ont vu le potentiel de ce sport sur les terres mauriciennes, en fondant, en 2007, Ace Tennis. «Depuis, nous avons entraîné plus de 7 000 joueurs (jeunes et adultes). Nous sommes également intervenus dans les écoles gouvernementales, mais aussi avec des campagnes pour promouvoir ce sport avec notre slogan Ene Moricien, Ene Raket», avance-t-il.

Les écoles de tennis et les courts sont ainsi légion à Maurice. Les tournois sont aussi régulièrement organisés tout au long de l’année et réunissent ceux qui aiment la compétition.

Ennoia Sports & Fitness Club compte deux clubs à Maurice qui permettent de pratiquer le tennis, à savoir, le club de Grand Baie La Croisette, qui compte 4 courts de tennis et 4 coachs à temps plein, et le Dodo club, qui se veut plus familial et orienté vers les loisirs. Cela, en plus d’un partenariat avec le club Tennis Passion, situé dans l’ouest de l’île, pour l’organisation de compétitions et animations pour les jeunes ou les adultes.

Fabrice Péroux avance que ce sport peut se pratiquer à tout âge : «Tout le monde peut faire du tennis ; chacun à son niveau, pour le loisir ou la compétition. Toutes les générations fréquentent nos clubs ; il n’y a pas d’âge pour apprendre ou s’amuser. Beaucoup de Mauriciens commencent vers 40-45 ans, sans avoir jamais touché une raquette auparavant».

Une terre d’accueil pour les sports d’élite

Avec des tournois et compétitions tout au long de l’année, les sports d’élite prennent de plus en plus d’envergure et attirent beaucoup d’étrangers. Le kitesurf en est la preuve avec de nombreux expatriés qui le pratiquent dans différents spots de l’île. Les festivals de kitesurf tels le Kiteival, le C Kite Festival ou encore le Rodrigues International kitesurf festival, organisés tous les ans, permettent de regrouper tous les amoureux de ce sport au niveau international pour échanger et surtout se défier dans les airs et en planant sur nos lagons.

Zohra Ellapen est l’une de ces amoureux de ce sport qui a baigné dedans depuis des années, jusqu’à ouvrir sa propre école de kitesurf : le Kaizo kitesurf school. Elle a ainsi été témoin de l’ascension en popularité de ce sport, ayant elle-même été formée par Nico Cux, celui qui a introduit le kitesurf à Maurice. «Quand j’ai débuté, le kitesurf était très peu connu et il n’y avait pas beaucoup d’écoles et de moniteurs, donc très peu de kiteurs. Puis, cela a pris une telle ampleur avec des compétitions mais aussi un engouement pour les petits comme les grands à s’y mettre, surtout pour son côté sport et loisirs en même temps», raconte-t-elle.

Le Morne demeure le spot incontournable où de nombreux kiteurs viennent défier les caprices du vent et profiter d’une vue pittoresque. D’autres spots commencent aussi à trouver de nombreux adeptes, comme dans l’Est à Poste Lafayette ou encore au Nord à Anse La Raie, où se situe l’école de kitesurf de Zohra Ellapen. «L’idéal à Anse La Raie, c’est que si on s’aventure dans le grand lagon, on a un espace immense où l’on peut se retrouver avec au moins 5-6 kiteurs et personne d’autre dans les parages », se réjouit-elle. Ce sport est aussi pratiqué par beaucoup de Mauriciens désormais.

Pour apprendre, les moniteurs des écoles de kitesurf s’assurent que le participant est bien préparé pour enfin prendre son envol. Comme le fait ressortir Zohra Ellapen, dépendant des capacités d’adaptation de chaque personne, certains peuvent être autonomes après quelques jours de leçons. Elle précise que le premier cours est le plus important «car c’est là que la personne saura si cela lui plaît ou pas».

Pas de secret pour pratiquer ce sport. Si l’élève est motivé, il peut se considérer comme un kiteur en quelques jours. Lors de ces cours, l’élève peut ainsi louer les équipements avant de pouvoir prendre son indépendance et s’acheter ses propres équipements. La directrice de Kaizo Kitesurf school le rappelle : ce sport est ouvert à tous, «comme le planchiste qui veut se mettre au kite ou quelqu’un qui n’a jamais fait de sport nautique et qui veut s’y mettre. On a aussi des personnes qui ont déjà pris des leçons, ont mis une pause et qui sont revenues après des années sans pratiquer», ajoute-t-elle.

Un autre sport d’élite très prisé depuis son introduction à Maurice, le skydiving, soit le saut en parachute. Une activité récréative plutôt à Maurice et qui a su charmer un grand nombre de Mauriciens amateurs de sensations fortes. C’est la société Skydive Austral Ltd qui a permis aux Mauriciens de vivre cette expérience de haut vol, qui consiste ainsi à sauter d’un avion et planer en chute libre avant d’ouvrir un parachute pour la réception au sol. À Maurice, de nombreuses personnes se sont ainsi laissé porter par le saut en parachute tandem où le client est accroché à un instructeur qualifié. Une expérience qui donne à un novice du parachutisme la sensation de se mettre dans la peau d’un parachutiste et en prendre plein la vue, comme le laisse entendre Gaetan Paquay, Managing Director de Skydive Austral Ltd : «Ce sport considéré comme extrême devient ainsi accessible».

Pour Gaetan Paquay, les atouts qu’offre Maurice en termes de panorama et la beauté de ses lagons ont suffi pour mettre en œuvre ce projet. Le saut en parachute a ainsi pu devenir un sport accessible, même s’il y a toutefois des restrictions pour assurer la sécurité du novice. Déjà, la limite de poids est de 95 kg et en ce qui concerne l’âge, le minimum requis est de 15 ans, avec autorisation d’un parent qui doit être présent lors de l’activité. Avant de sauter de l’avion, de type CESSNA 182, le novice est briefé par les instructeurs sur les manœuvres à effectuer lors du saut et pour l’atterrissage. Le participant est ensuite équipé d’une combinaison et d’un harnais de sécurité avec lequel il est rattaché par 4 crochets à l’instructeur. Tout au long du saut, l’instructeur pourra immortaliser ce moment en le filmant. Cette activité se pratique à Mon Loisir et se fait principalement tôt le matin et dans de bonnes conditions météorologiques. Pour ce saut en tandem, différentes options sont proposées aux participants, avec ou sans vidéo de l’expérience ou encore avec une vidéo et des photos. «La personne la plus âgée ayant sauté en parachute tandem chez nous avait 80 ans ! C’est un sport qui suscite de l’intérêt et qui est accessible à tous. Il est important de suivre nos instructions et d’avoir une condition physique qui permet d’effectuer les positions requises pendant l’expérience», précise Gaetan Paquay.

Les sports d’élite ont ainsi pu se faire une place à Maurice et continuent de faire des adeptes. Une évolution qui permet aux Mauriciens de profiter de ces activités et qui a aussi attiré bon nombre d’étrangers, un atout pour l’image du pays.

Combien ça coûte ?

Le coût pour utiliser des courts de tennis varie selon les clubs autour de Rs 200 – Rs 300 par heure, et pour des sessions d’apprentissage avec les enfants, environ Rs 300 – Rs 400 par semaine. Pour le Baby Tennis, il faut compter Rs 1 000 par mois et entre Rs 1 600 et Rs 1 800 mensuellement pour les plus grands. L’abonnement adulte revient à Rs 2 350 par mois.

Le skydiving, soit le saut en parachute, quand il est réalisé en tandem avec un instructeur, coûte Rs 15 100, Rs 19 100 pour le saut avec une vidéo de l’expérience ou encore Rs 20 300 pour le saut et une vidéo et des photos.

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