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Hôtellerie

Grégory Coquet (General Manager du Shangri-La Le Touessrok Mauritius), «Nous sommes très motivés de pouvoir explorer davantage le marché des pays émergents»

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Le Shangri-la Le Touessrok célèbre cette année son 45e anniversaire. Quels sont les nouveaux défis que vous vous apprêtez à relever ?

Ils sont multilatéraux. Premièrement, nous devons rester en mouvement et préparer l’avenir pour les prochains 45 ans ! Afin d’y arriver, notre cap sera de rechercher en permanence à élever le niveau et à proposer une hospitalité mauricienne de grande qualité, tout en respectant les codes relatifs à la clientèle que nous recherchons. Le recrutement de collaborateurs formés et motivés sera plus que jamais un sujet central et nous devons, en partenariat avec les autorités et les autres acteurs du secteur, trouver des solutions innovantes et réinventer certains paramètres de notre métier pour le rendre plus attractif. La préservation de notre environnement et de nos ressources naturelles sera aussi une tâche essentielle et de tous les instants. Il nous faudra également nous assurer de notre attractivité comme établissement, dans le paysage mauricien et international. Finalement, les facteurs externes comme la situation géopolitique préoccupante, les prix des billets d’avion ainsi que la dynamique économique globale seront à suivre de près.

Le Touessrok est un hôtel emblématique de l’île. Comment expliquez-vous que cet établissement jouisse d’un tel statut ?

Au-delà du cadre exceptionnel dont nous bénéficions, je voudrais ici saluer la contribution extraordinaire de nos collaborateurs qui, sur plusieurs générations, ont été les piliers, l’esprit et l’âme de notre Maison depuis le début. Ils ont largement participé à la création de l’esprit Touessrok. Depuis 2015, nous sommes sous l’emblème de la marque Shangri-La, qui nous offre également un rayonnement international et une reconnaissance d’excellence. Il faut aussi remercier notre clientèle et nos partenaires qui portent une amitié indéfectible à notre établissement.

L’établissement fermera ses portes en 2024 pour rénovation. Quelles sont vos ambitions pour cette nouvelle phase ?

L’hôtel sera rénové courant 2024 et cela nous permettra d’être prêts afin d’entamer les prochaines années avec confiance et détermination, et d’avoir un produit moderne tout en gardant l’ADN de 45 années d’histoire. Nous souhaitons positionner le Shangri-La Le Touessrok comme étant un des leaders du segment resort 5 étoiles luxe à l’île Maurice. Nous allons apporter de nouveaux concepts tout en revisitant des offres existantes et modifier notre offre d’hébergement. Nous souhaitons faire vivre l’expérience d’une Maison mauricienne au bord de l’eau, tout en étant avant-gardistes et innovants.

Quelles tendances observez-vous dans l’industrie du tourisme durable et comment votre hôtel s’aligne-t-il avec ces évolutions ?

Les tendances sont très affirmées, et cela est très bien que l’industrie soit mobilisée à l’échelle globale. Je note toutefois qu’il y a souvent, probablement trop, de bruit de fond qui semble plutôt suggérer de l’autocongratulation plutôt que des actions et engagements solides. À mon sens, le tourisme durable doit intégrer l’ensemble des paramètres, avec plus d’emphase sur le social et le facteur humain, en complément du sujet environnemental. De plus, il faudrait que nous bousculions plus de choses, plus d’habitudes. Sortir de notre zone de confort et faire évoluer les concepts en se posant les bonnes questions. Au Shangri-La Le Touessrok, nous faisons de notre mieux au quotidien pour être en phase avec les bonnes pratiques du tourisme durable, mais je reste persuadé que nous pouvons faire beaucoup plus et accélérer davantage.

Prévoyez-vous de cibler de nouveaux marchés ou segments de clients suite à la rénovation de l’hôtel, et comment envisagez-vous d’atteindre ces marchés ?

Nous sommes continuellement à l’écoute des nouvelles tendances et des nouveaux marchés potentiels. Nous sommes très motivés de pouvoir explorer davantage le marché des pays émergents mais ces initiatives deviennent pertinentes uniquement si la déserte aérienne de notre destination s’élargit davantage et à des tarifs raisonnables et compétitifs. Aussi, nous devons collectivement investir de l’énergie et des moyens substantiels dans notre marque ‘Ile Maurice’. Sinon, je crains que nos initiatives soient vaines. Nous restons également persuadés que nos marchés traditionnels peuvent aussi continuer à soutenir notre croissance, à condition de rester en mouvement, afin de faire vivre plus que jamais notre hospitalité mauricienne, qui est unique et de toujours nous assurer d’un positionnement ultra qualitatif. La qualité est, selon moi, le facteur le plus important, que vous soyez une maison d’hôte, un hôtel 3 étoiles ou un 5-étoiles de marque internationale.

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