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Dhitoimaraini Foundi, CEO d’Olive Crowd : «Il est recommandé d’investir dans des actifs non monétaires»

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La société s’est réorientée vers le crowdfunding. Elle donne ainsi la possibilité aux investisseurs de participer au financement d’opérations de promotion immobilière et d’investir dans l’économie réelle, entre autres. Son CEO donne plus de précisions.

Vous avez récemment lancé le premier service de crowdfunding immobilier à Maurice. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous y lancer ? 

Il y a aujourd’hui des investisseurs mauriciens qui investissent dans le real estate crowdfunding en France. Et la réussite du lancement à Maurice montre l’intérêt des investisseurs locaux face à cette nouvelle classe d’actifs. Il y a un réel besoin sur le marché aussi bien de la part des investisseurs que des promoteurs immobiliers. Donc, c’est une belle opportunité d’affaire pour Olive Crowd. C’est pourquoi nous avons jugé utile de changer notre modèle économique en réorientant nos services vers l’immobilier pour adresser le besoin d’exprimer des investisseurs et des promoteurs.

Donc vous proposez à des investisseurs à financer des projets immobiliers en échange d’un rendement intéressant. Dites-nous en un peu plus.

Le real estate crowdfunding est un placement à court terme, en général de 12 à 36 mois. Il  offre des rendements très attractifs allant de 9 % à 12 %. C’est ce qui explique son succès en France et dans le monde. Il n’est donc pas étonnant de voir davantage de sociétés de gestion de fortune qui s’intéressent à ce type de placement. De plus en plus d’épargnants en ont recours puisqu’il s’agit d’une voie alternative et innovante pour investir sur la pierre-papier.

Quel a été l’accueil réservé à Olive Crowd par les investisseurs potentiels ?  

Les investisseurs ont montré un réel intérêt. Certaines sociétés de gestion nous ont d’ores et déjà donné leur accord de principe pour nous accompagner dans le développement du real estate crowdfunding à Maurice.  D’ailleurs, le public présent lors du lancement, était un public intéressé.  En ces périodes de forte inflation, il est recommandé d’investir dans des actifs non monétaires qui ne perdront pas de la valeur.

Dans quelle mesure Maurice peut-elle montrer la voie dans la région ?

Je pense que tous les acteurs doivent être au diapason du développement de l’industrie de la fintech à Maurice. La règlementation doit être améliorée pour accommoder le crowdfunding aux réels besoins du marché.  Nous adresserons officiellement une proposition à la FSC en ce sens pour améliorer la règlementation en vigueur. Il est aussi important que les investisseurs locaux soutiennent les fintechs à grandir pour être en mesure d’adresser les besoins exprimés par d’autres marchés dans la région.  C’est pourquoi nous sommes ouverts aux investisseurs potentiels souhaitant investir dans la fintech. Nous serons ravis de les accueillir au capital d’Olive Crowd. Ils pourront nous accompagner dans notre développement en nous permettant d’acquérir des opportunités dans la région. Je pense notamment à La Réunion et à Mayotte où le secteur immobilier est très résilient, et où le plafond maximum d’investissement est de 8 millions d’euros.

Le crowdfunding connaît depuis quelques années un engouement certain auprès des investisseurs. Comment expliquez-vous un tel attrait ? 

Aujourd’hui, les investisseurs recherchent des solutions de placement de qualité, c’est-à-dire moins risquées et rentables. Le taux de rémunération des dépôts bancaires étant trop bas, le crowdfunding offre aux investisseurs la possibilité de constituer un portfolio suffisamment diversifié pour atténuer les risques.  Il est moins risqué et le taux de défaut est nettement plus bas comparé aux autres modes de crowdfunding.

Quelles sont les ambitions d’Olive Crowd ? 

Notre ambition est de permettre aux investisseurs locaux d’investir en dollar ou en euro dans des projets à l’étranger. Notre objectif à court terme est de servir les marchés tels que La Réunion et Mayotte. Elles sont aussi performantes que Maurice. Il y a beaucoup de paramètres qui réconfortent notre stratégie d’expansion dans la région : le besoin en logement sociaux et locatif, le manque de bureau pour les entreprises, et les collectivités locales. Donc, nous aurons besoin du soutien des investisseurs locaux pour nous accompagner dans notre croissance à Maurice et dans la région.

 

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