Après son limogeage d’Air Mauritius : Megh Pillay étudie l’option de recours légaux

Megh Pillay envisage d’initier des poursuites contre Air Mauritius. C’est ce qu’il a déclaré à Business Magazine, mardi. L’ancien CEO du transporteur national, limogé vendredi dernier après une réunion en urgence du conseil d’administration qui avait rassemblé le quorum de cinq membres, n’a toutefois pas souhaité commenter la stratégie qui sera adoptée par ses hommes de loi.

Concernant le comité disciplinaire qui a été à l’origine du contentieux entre Megh Pillay et le Chairman d’Air Mauritius, Arjoon Suddhoo, il nous revient qu’il s’est bien tenu vendredi dernier, soit quelques minutes après le limogeage de l’ancien CEO. Cette procédure a été engagée pour voir s’il y a eu insubordination de la part de l’Executive Vice President Commercial & Cargo, Mike Seetaramadoo, à l’égard de Megh Pillay. Le comité disciplinaire présidé par Me André Robert siégera à nouveau le 16 novembre.

Sur la Bourse de Maurice, le titre Air Mauritius a lourdement chuté lors de la séance de lundi, passant de Rs 14,20 à Rs 13, perdant du coup 8,5 % de sa valeur, soit Rs 123 millions en termes de capitalisation boursière. Toutefois, mardi, l’action a repris 20 sous.

Awadh Balluck, président de la Listed Companies Minority Shareholders Association, indique que celle-ci n’envisage dans l’immédiat aucune action en cour, mais qu’il suit la situation de près. Il souhaite l’intervention du Premier ministre pour la réintégration de Megh Pillay. La classe syndicale abonde dans le même sens. Darrel Nallan, président de l’Intersyndicale, et Prakash Jowaheer, président de l’Air Mauritius Association, annonce des actions syndicales en guise de soutien à Megh Pillay.

Après le départ du ministre des Finances, Pravind Jugnauth, accompagné de six autres ministres pour la Chine, des parlementaires attendent impatiemment la prochaine réunion du Conseil des ministres pour avoir des détails relatifs au départ forcé de Megh Pillay. Deux camps s’affrontent au sommet de l’État. D’un côté, il y a ceux qui soutiennent la décision du conseil d’administration, — ceux-là ont, semble-t-il, l’oreille de Pravind Jugnauth. De l’autre, on retrouve les inconditionnels du Premier ministre qui souhaitent une réintégration du CEO déchu.