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Straconsult facilite l’implantation d’entreprises de taille moyenne en Tanzanie

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Disposant d’un marché de 50 millions de consommateurs, la Tanzanie accueille ces jours-ci à bras ouverts les entreprises mauriciennes.

Amédée Darga (Directeur de Straconsult)

PASSIONNÉ de l’Afrique, le directeur de Straconsult, Amédée Darga, assiste depuis plusieurs années les entreprises mauriciennes souhaitant investir sur le continent africain, notamment en Afrique de l’Est et australe. C’est ainsi que Straconsult Africa Business Development Service (SABDS) a lancé Growing Beyond Borders. «Cette démarche ne date pas d’hier», fait remarquer Amédée Darga.

Déjà, en 1998, Straconsult avait aidé la State Informatics Ltd à s’implanter en Namibie. Puis, cela a été au tour d’IBL. Le groupe a été le premier Ground handling service agent à l’aéroport international Hosea Kutako

Il y a deux ans, Straconsult s’est associée à la Mauritius Export Association (MEXA). Ensemble, ils ont monté un projet visant à faciliter l’implantation d’entreprises de taille moyenne en Tanzanie. Si la MEXA a obtenu du gouvernement un plan de soutien pour les entreprises désireuses d’y investir, en revanche, l’équipe de SABDS, sous la supervision de Sohail Beenessreesingh, a mené tout le travail de terrain.

Valeur du jour, plusieurs projets ont été concrétisés en Tanzanie. Ces entreprises qui se sont laissé tenter par l’aventure tanzanienne étaient jusqu’à tout récemment totalement focalisées sur le marché domestique. «Certaines sont en voie de s’installer dans la capitale tanzanienne, Dar es Salam, pour vendre leurs produits, lesquels sont fabriqués à Maurice. Pour la suite, elles produiront en Tanzanie», précise-t-il.

Ces entreprises mauriciennes sont engagées notamment dans la production de vin, d’apéritifs, de peinture, de détergent domestique et industriel, de dentifrice, de savonnette et de nouilles.

UNE OPTION ATTRAYANTE

Du point de vue des entrepreneurs mauriciens, faire du business en Tanzanie est une option attrayante. Car on parle là d’un marché de 50 millions de consommateurs. Quant à la capitale, elle compte presque 5 millions d’habitants. Seulement 10 % de ce marché représente l’équivalent de 40 % du marché mauricien. «Il y a bien moins de concurrence que sur le marché mauricien ou kenyan», enchaîne Amédée Darga, tout en précisant que les entreprises mauriciennes bénéficient également des préférences tarifaires de la SADC. De plus, il est possible et moins compliqué pour les investisseurs de conquérir d’autres marchés comme le Rwanda, l’Ouganda et la Zambie à un moindre coût logistique, une fois qu’ils se seront bien installés en Tanzanie

Amédée Darga estime que la Tanzanie offre beaucoup d’autres opportunités, que ce soit dans la production agroalimentaire, le textile et le secteur de la santé privée, entre autres. Dans la même foulée, il révèle que Straconsult est en pourparlers avec les autorités tanzaniennes pour faciliter l’obtention d’un terrain de 25 hectares près du port de Dar es Salam pour installer une zone industrielle et d’entreposage à froid. «Une entreprise opérant dans le domaine des produits de la mer a déjà exprimé son intérêt pour monter un entrepôt frigorifique pour les produits de la mer de la Tanzanie qui sont en abondance», développe-t-il

Qu’en est-il de la facilitation de faire des affaires en Tanzanie ? Le directeur de Straconsult souligne qu’il y a deux principes à avoir clairement en tête pour ceux qui ont l’ambition d’aller au-delà des frontières. D’abord, le modèle et la façon de faire des affaires ne sont pas les mêmes que dans le pays d’origine de l’investisseur. Ensuite, il faut savoir évaluer les difficultés et les récompenses. Globalement, concède Amédée Darga, la Tanzanie est moins facile que Maurice en termes de facilitation des affaires. Toutefois, elle est plus rémunérateur. Quant à la fiscalité, elle est plus lourde, mais les marges sont plus conséquentes.

 

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