Biotechnologie : CIDP s’installe à New York

Après avoir ouvert ces derniers jours sa quatrième filiale à Singapour, le Centre international de développement pharmaceutique poursuit son internationalisation et prévoit d’ouvrir un cinquième bureau à New York début 2017.

Présent dans le BioPark de Phoenix depuis 2004 et engagé dans la biotechnologie – un des secteurs connaissant la plus forte croissance au monde – le Centre international de développement pharmaceutique (CIDP) évolue dans la recherche et le développement pharmaceutique et cosmétique. Il compte parmi ses clients de grands noms de la pharmaceutique et de la cosmétique mondiales.

Après l’ouverture de filiales en Roumanie (Bucarest), en Inde (Delhi), au Brésil (Rio) et plus récemment à Singapour, cette CRO (Contract Research Organisation) souhaite poursuivre son expansion à l’international. Début 2017, il mettra ainsi le cap sur New York. «Nous avons choisi New York parce que l’industrie pharmaceutique y est très présente et que nous avons besoin de cette proximité avec de potentiels clients pour mieux nous développer», déclare Jean-Louis Roule, CEO de CIDP. L’investissement prévu pour l’ouverture de cette filiale aux États-Unis est de quelque 2 millions d’euros. Sans compter l’injection de capitaux dans des équipements de pointe qui sont onéreux.

Pour chaque filiale créée à ce jour, CIDP a déjà investi entre 1,5 million et deux millions d’euros. «Nous pouvons nous internationaliser à partir de Maurice. Mais nous ne nous limitons pas à un périmètre régional, Réunion, Seychelles et Afrique. Nous voyons bien plus loin. Nous avons les compétences nécessaires. Pourquoi donc se contenter de la région ?» lâche Jean-Louis Roule. Sans complexe, le CIDP se dit prêt à affronter la rude concurrence qui existe dans le secteur pharmaceutique aux États-Unis. Il a choisi d’orienter ses recherches autour de six axes thérapeutiques majeurs : les maladies cardio-vasculaires, le diabète, les maladies respiratoires, la dermatologie, l’hépatite C et le VIH.

Ambitions africaines

Il faut savoir que 80 % des employés de CIDP sont mauriciens. Le centre de recherche compte également des médecins, chimistes, biochimistes et pharmaciens. Plusieurs d’entre eux comptent une expertise internationale.

Le centre de recherche a un objectif clair pour les dix prochaines années : être la première CRO de l’Afrique et de l’océan Indien. D’autant plus que les biotechnologies sont appelées à devenir un pilier économique pour Maurice. «Un pays sans recherche est un pays sans avenir. En outre, nous ne devons pas avoir de sentiment d’infériorité lié à la taille de notre pays. Je suis parfois surpris que quand on parle de s’internationaliser, cela fasse peur à certains. Regardez Singapour ? Ce pays est aussi petit que nous, mais pourtant il y a 40 grosses sociétés pharmaceutiques mondiales qui s’y sont installées. Il ne faut pas avoir de complexes», opine notre interlocuteur. Dans le BioPark à Phoenix, où opère CIDP, l’ambition est de ramener toutes les compétences mauriciennes et étrangères sous un même toit, les fédérer afin de générer un impact économique important.