Economie bleue : placer Maurice sur la carte des pays à hauts revenus

En exploitant de manière optimale notre zone économique exclusive de quelque 2,3 kilomètres carrés, on peut développer une industrie océanique prospère. Pour le Premier ministre, Navin Ramgoolam, qui participait à la conférence du Board of Investment en vue d’établir une feuille de route pour l’économie bleue, cette industrie peut aider à la transformation de Maurice en une économie à hauts revenus.

Parallèlement à l’économie bleue, on doit capitaliser sur deux activités existantes : le Petroleum Hub et l’exploitation de l’eau de mer profonde notamment, pour les besoins de la climatisation.

A ce jour, le Mauritius Oceanography Institute a effectué des recherches permettant d’élaborer des médicaments contre le cancer à base d’organismes marins. D’autres axes de développement comprennent : l’exploitation des vertus biotechnologiques à partir de micro-algues, la perliculture et le Coral Farming.

Climatisation en utilisant l’eau de mer

Navin Ramgoolam a aussi annoncé l’établissement d’un National Task Force on Ocean Matters et la nomination de Milan Meetarbhan, ambassadeur et représentant de Maurice aux Nations unies comme Special Envoy pour suivre les derniers développements à l’échelle internationale dans l’industrie, de sorte à ce qu’on puisse les intégrer dans notre stratégie locale.

Par ailleurs, la firme Sotravic a soumis un projet de climatisation en utilisant l’eau de mer au BoI. C’est une initiative qui s’insère dans le cadre de la Deep Ocean Water Application et fait partie de l’ancienne Land-based Oceanic Industry rebaptisée l’économie bleue.

L’objectif de Sotravic est de produire 60 MW/froid pour la climatisation des bureaux et des immeubles à Port-Louis et Ebène. Il permettra d’économiser jusqu’à 80 % de l’électricité utilisée habituellement pour produire de la climatisation conventionnelle, tout en évitant l’émission des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.