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Indicateur de confiance: inquiétude sur l’investissement et l’emploi

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Indicateur de confiance: inquiétude  sur l’investissement et l’emploi | business-magazine.mu

Les entrepreneurs sont pessimistes. C’est ce que révèle le dernier indicateur synthétique de confiance du climat des affaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice qui accuse une baisse de 3,1 % au premier trimestre de 2014. L’indicateur s’établit à 85,3 points contre 88 points au dernier trimestre de 2013.

« Cette baisse s’explique par une dégradation des évaluations des entrepreneurs sondés sur l’évolution des affaires au cours de ce trimestre », indique Renganaden Padayachy, économiste à la Chambre. S’agissant du baromètre économique, il est passé du cadran « Reprise – anticipation positive » au cadran de « Redressement en vue – situation actuelle difficile ».

La Chambre a décidé de tirer la sonnette d’alarme très tôt, car si cette tendance se confirme lors des prochains trimestres, « nous pouvons craindre un affaiblissement de la croissance économique pour 2014 par rapport à 2013 », observe Renganaden Padayachy.

Toutefois, la Chambre émet de plus grandes craintes sur l’investissement et l’emploi. Plus d’un quart des entrepreneurs sondés affirment qu’ils vont baisser le niveau de leurs investissements au cours des douze prochains mois.

Concernant les intentions d’embauche, 71 % des sondés affirment qu’ils n’augmenteront pas leurs effectifs pendant les mois à venir. Alors que 15 % disent vouloir procéder à une compression de leur personnel. « Il faut s’attendre à une augmentation du chômage en 2014 », prévient Renganaden Padayachy.

Réformes conjoncturelles

Pour pouvoir rester compétitifs, nombre d’opérateurs ont dû faire des concessions auprès de leurs clients. Ainsi, 27 % disent avoir eu recours à des baisses sur leurs prestations. 60 % d’entre eux ont maintenu leurs prix. « Pour le prochain trimestre, nous constatons que la tendance pourrait s’inverser. Par conséquent, on note une hausse des prix », ajoute Renganaden Padayachy.

L’analyse sectorielle de l’indice démontre que les trois variables prises en considération, en outre le commerce, le secteur manufacturier et celui des services se retrouvent tous dans une zone négative. C’est d’ailleurs le secteur manufacturier qui a enregistré la plus forte baisse. Certaines des raisons évoquées par la Chambre sont : la surcapacité du marché et la rude compétition, surtout face au secteur informel, c’est-à-dire l’ensemble des activités économiques qui échappent à l’État.

« Si nous voulons retrouver le chemin d’une croissance forte et durable, nous devrions réfléchir aux meilleurs moyens pour revigorer les différents secteurs d’activités de Maurice. Avant de penser aux réformes structurelles, il faut penser aux réformes conjoncturelles », souligne Renganaden Padayachy.

La Chambre cite quatorze facteurs déterminants qui influent sur la performance de l’entreprise. Parmi, dix se retrouvent dans une zone négative, à commencer par le coût des affaires. « Maurice peut être classée favorablement à l’indice mondiale de l’Ease of Doing Business, mais ce n’est pas le cas concernant les coûts relatifs à la conduite des affaires », soutient Raju Jaddoo, secrétaire général à la Chambre.

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