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La carte sans contact à l’assaut du marché mauricien

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La carte sans contact à l’assaut du marché mauricien | business-magazine.mu

Il est désormais possible pour les usagers du transport en commun de payer leur trajet en utilisant la carte sans contact Filao.

La révolution monétique est en marche dans les transports en commun et elle pourrait s’étendre à d’autres secteurs. La compagnie mauricienne Transport and Micropayment System Ltd (TMSL) en collaboration avec la compagnie hongkongaise TapToPay vient d’introduire la carte Filao. Celle-ci fait office de porte-monnaie électronique, permettant le paiement de petites transactions.

Deux ans de travail ont été nécessaires afin d’adapter cette carte au contexte local. L’objectif premier est de révolutionner la structure du transport en commun. Désormais, avec une seule carte, le passager peut faire plusieurs itinéraires grâce à la carte sans contact. Au-delà du paiement des tarifs d’autobus, elle offrira des solutions pratiques, faciles et rapides pour effectuer des transactions chez les commerçants.

«Notre but est de faire de cette carte un système ubiquitaire ancré dans le quotidien des Mauriciens au même titre que la carte Octopus à Hong Kong», argue Dany Ramana, Project Manager de TMSL. Aux Philippines, la carte sans contact a été introduite par TaptoPay. Elle est utilisée pour payer le ticket d’autobus, les achats aux supermarchés, le règlement de l’addition aux restaurants, ou encore pour payer son billet de cinéma. TMSL veut répliquer le même modèle à Maurice.

La carte Filao se décline en quatre types : adulte, étudiant, enfant et sénior. Prenant la taille d’une carte de crédit, elle contient une puce qui stocke et transmet des données en utilisant la Radio Frequency Identification (RFID). Elle est capable de stocker suffisamment d’informations pour traiter les transactions monétaires et servir de carte de sécurité.

Démocratiser l’utilisation de la carte

 Il faut savoir que 5 000 exemplaires de la version adulte de la carte filao ont déjà été lancés pour le compte de Rose Hill Transport (RHT). Les trois autres versions seront, quant à elles, sur le marché d’ici à deux mois.

«La carte est gratuite. Les passagers n’auront qu’à se la procurer et devront ensuite la recharger chez des agents agréés. Cette carte est avantageuse du point de vue des utilisateurs, opérateurs et autorités. Par exemple, grâce à celle-ci, les autorités seraient en mesure d’avoir des données électroniques précises sur la gratuité du transport aux étudiants et aux personnes âgées. Nous pouvons également proposer une carte avec la photo et l’identité de l’utilisateur imprimées sur celle-ci. Nous voulons que chaque Mauricien possède une carte Filao», souligne Dany Ramana. Il précise que la carte peut aussi être utilisée par les fonctionnaires pour le remboursement de leur allocation de transport.

Il est également possible de programmer la carte à des fins d’utilisation en milieu hospitalier, scolaire ou encore pour le contrôle d’accès. Et finalement, les touristes souhaitant utiliser les transports en commun pour mieux connaître l’île y verront un outil fiable. L’idée, explique Dany Ramana, est de donner à la carte Filao, le même statut qu’Oyster, la carte londonienne qui permet aux visiteurs de voyager autant qu’ils veulent en une journée.

La carte sans contact utilisée dans une cinquantaine de villes

TaptoPay est une subsidiaire d’Advance Card Systems (ACS). Le groupe évolue depuis une vingtaine d’années dans la fabrication de cartes à puce et de lecteurs pour celles-ci. La technologie d’ACS est utilisée pour la sécurité en ligne, l’identification, par le secteur bancaire et pour les paiements. «TaptoPay utilise la technologie d’ACS pour fournir des solutions complètes pour les systèmes électroniques. Nous avons introduit la carte sans contact pour le paiement du tarif d’autobus dans une cinquantaine de villes à travers le monde. Certaines d’entre elles ont un réseau de 6 000 autobus», fait ressortir Wong Chi Kit, président de TaptoPay et Executive Director et Co-CEO d’ACS.