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Le Top 100 Companies 2016 révèle une économie atone

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Le Top 100 Companies 2016 révèle une économie atone | business-magazine.mu

Croissance de 5 % du chiffre d’affaires et de 8 % des profits des cent premières compagnies en 2015. Le dernier Top 100 Companies est le baromètre incontournable de l’évolution de la performance financière des principales compagnies du pays.

Etablissant les classements des compagnies selon le chiffre d’affaires, les profits, les actifs, la capitalisation boursière et sur le plan sectoriel, l’édition 2016 du Top 100 Companies, publication spécialisée de Business Publications Ltd, témoigne à sa manière d’une année atone sur le plan économique, pendant laquelle il a fallu ranger au placard les espoirs de miracle économique, distillés par le gouvernement durant la campagne électorale, alors que les Smart cities sont toujours du domaine du rêve. Avec pour résultat que la croissance économique est restée flasque à 3,1 %.

Cette stagnation se traduit d’ailleurs dans les chiffres publiés par le Top100 Companies, souligne Philippe Forget, président du conseil d’administration du groupe La Sentinelle. Et même si le chiffre d’affaires global des 100 premières compagnies affiche une progression de 5 %, passant à Rs 372,44 milliards, contre Rs 354,77 milliards (en 2014), il y a des signes qui ne trompent pas, explique-t-il : «One glaring feature of this year’s stock of results is that fully 28 companies of our Top 100 had a lower turnover year on year. A further 21 had turnover growth rates which can be caracterized as meagre to weak, of less than 6%.»Des chiffres qui traduisent la baisse de prix du pétrole et un ralentissement de la consommation, entre autres.

De même, sur le plan de la profitabilité, malgré une hausse générale de 8 %, Philippe Forget observe que le nombre de compagnies (issues d’un classement élargi de 259 premières compagnies du pays) ayant essuyé des pertes, a gonflé à 22 %. En outre, il est intéressant d’analyser le rythme de croissance de la profitabilité globale. Ainsi, la croissance des profits totaux des 100 plus grosses compagnies est passée de 30 % à 7,4 % en 2015.

Devant un tel constat traduisant une économie qui peine à franchir un nouveau palier de croissance et les attentes grandissantes d’une population eu égard à la création d’emplois et l’amélioration du niveau de vie notamment, l’analyse de Jean Paul Arouff, rédacteur en chef,est pour le moins cinglante: «The magic is slowly losing its sheen in the people’s minds (…) when looking at the present state of the economy, it could appear to be a daunting task to reverse the tide.»

Dans le détail, il convient de noter que la nouvelle édition du Top 100 Companies révèle que quatre compagnies brassent un chiffre d’affaires supérieur à Rs 15 milliards : GML (Rs 28,8 milliards), Air Mauritius (Rs 19,37 milliards), Ciel Group (Rs 16,45 milliards) et Ireland Blyth Ltd (Rs 16,23 milliards). Plus de 80 % des compagnies du classement affichent un chiffre d’affaires de plus d’un milliard. Sur le plan de la profitabilité, MCB Group domine largement avec des bénéfices avant impôts de Rs 6,9 milliards. Le groupe Ciel se hisse à la deuxième place avec des profits de Rs 2,3 milliards. Douze compagnies réalisent un profit supérieur à Rs 1 milliard. Malgré une baisse de 8,8 % de son chiffre d’affaires, descendant à Rs 28,8 milliards, GML reste le principal acteur du secteur privé, dominant une fois de plus le classement général.

L’ouvrage met également en lumière les «gagnants» et les «perdants» de l’année écoulée. Ainsi parmi les gagnants, on retrouve Lafarge (Mauritius) Cement Ltd, qui gagne 12 places au classement, SKC Surat Group qui grimpe neuf marches, Forges Tardieu qui progresse de huit places au 85e rang, Rey & Lenferna qui passe de la 57e à la 49e place et Firemount Textiles qui progresse de huit places pour occuper le 46e fauteuil.

Chez les perdants, on trouve plusieurs compagnies engagées dans la construction, comme on pouvait s’y attendre… Rehm-Grinaker Construction dégringole littéralement et perd 28 places pour atteindre la 77e position. Il en est de même pour Transinvest Construction et Gamma Group. Ce dernier s’écroule de 19 places jusqu’à la 32e position. Quant à Lottotech, victime de la politique restrictive du gouvernement dans l’industrie des jeux, perd 17 places pour se retrouver en 55e position.

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