Type to search

Actualités Autres

Levée de capitaux – Nouvelles opportunités avec la démocratisation de la Bourse

Share
Levée de capitaux - Nouvelles opportunités avec la démocratisation de la Bourse | business-magazine.mu

Et les transactions sont réglées en l’espace de trois jours. De plus, il est possible de lister des titres dans les principales devises : dollar, euro, livre sterling et rand.

Avec la création annoncée d’une nouvelle plateforme d’échange pour les Mid-Market Enterprises, la Bourse de Maurice fera un pas de plus vers la démocratisation en donnant la possibilité à un plus grand nombre de compagnies de lever des capitaux. Selon Neeraj Umanee, Manager à Swan Securities, cette mesure est intéressante à plus d’un titre. «Cette plateforme donnera la possibilité aux entreprises dont le chiffre d’affaires oscille entre Rs 50 millions et Rs 250 millions d’ouvrir leur capital ou de lever des fonds pour leurs besoins d’expansion. Et à terme, cela va encourager ces entreprises, quand elles auront atteint des chiffres d’affaires plus costauds, à emboîter le pas de leurs grands frères et à migrer vers la plateforme secondaire qui est la Development & Enterprise Market. Et pourquoi ne pas faire le bond dans la cour des grands, en intégrant le marché officiel ?», argue-t-il.

Il est rejoint par Bhavik Desai, Head of Research chez Axys Stockbroking, qui se dit en faveur de la création d’une telle plateforme aussi longtemps qu’elle apportera de la liquidité et offrira aux investisseurs de nouvelles options. «Cette démarche sera d’autant plus pertinente si l’on crée un marché hors cote – un tel marché existait auparavant avant qu’il ne devienne le DEM –, ce qui apportera sûrement des capacités additionnelles», observe-t-il.

CYCLE BAISSIER

Contre vents et marées, la Bourse de Port-Louis s’est transformée en une plateforme intégrée offrant non seulement la possibilité aux entreprises de se faire coter, mais aussi des produits structurés et multidevises. Or, ces douze derniers mois, il y a eu un ralentissement notable. Le marché a été notamment impacté par la baisse de performance de l’industrie sucrière et du tourisme et des facteurs géopolitiques, à l’instar de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le Brexit. Ou encore les tensions diplomatiques entre les States et l’Iran.

Selon Bhavik Desai, vers la fin de 2018, nous sommes entrés dans un cycle baissier. Mais il faut s’attendre à un rebond du marché après les élections générales car les investisseurs et les entreprises sont dans une posture attentiste.

Aujourd’hui, la Bourse de Maurice se démarque comme une plateforme sophistiquée avec un rayonnement régional. Mais à mesure qu’elle grandit, elle doit aller plus vers les produits dérivés. Pour Bhavik Desai, il faudra développer plus de services comme le prêt de titres, avec des opportunités à la clef.

Quant à Neeraj Umanee, il est d’avis qu’il faut mettre l’accent sur la vulgarisation de l’éducation financière. L’on pourra ainsi inciter à accroître le nombre d’investisseurs mauriciens. L’objectif d’atteindre le palier des 150 000 investisseurs inscrits à la Bourse de Maurice est tout à fait réalisable.